La Chronique du 12 février…

Nous allons traiter aujourd’hui de deux sujets véritablement croustillants, et c’est avec vraiment beaucoup d’enthousiasme que je me lance sur ce clavier pour partager avec vous mes dernières réflexions…

Notre premier sujet aujourd’hui concerne la salarisation de 4.500 livreurs chez Just Eat… 

Vous n’êtes probablement pas sans savoir que ce type de débat à déjà fait couler de l’encre aux États-Unis et en Suisse, car récemment, les autorités californiennes voulaient imposer une salarisation des chauffeurs chez Uber et chez Lyft. Un bras de fer s’était alors engagé entre les différents acteurs, jusqu’au moment où la population californienne avait été appelée aux urnes pour se prononcer sur le sujet. Finalement le résultat à été en faveur d’ Uber, au grand dam des autorités californiennes (majoritairement démocrates). Fait hautement remarquable, au même moment, la ville de Genève forçait Uber Eat à salarier 500 livreurs, démontrant une fois de plus que les valeurs européennes ne sont pas forcément compatibles avec les valeurs américaines.

Revenons – en à la démarche de Just Eat

La démarche de Just Eat est en fait stratégique et il est très clair que l’entreprise – originellement britannique – caresse mielleusement les administrations publiques européennes dans le sens du poil. Et on le sait, il est toujours mieux de ne pas entamer de bras de fer avec ces dernières. Uber ou AirBnB et bien d’autres (comme les GAFAM) en ont très clairement fait largement les frais.

La subite conversion de Just Eat est-elle réellement porteuse d’un nouveau modèle économique jouant entre l’économie traditionnelle et la nouvelle économie ou pas ?

C’est loin d’être certain car d’une part, la rentabilité du modèle salarial relatif à l’économie traditionnelle peut être remise très sérieusement en question. L’uberisation, c’est avant tout des gens indépendants et libres, qui décident de travailler lorsqu’ils ont envie de travailler. C’est un formidable potentiel qui peut offrir à la fois ses compétences et son patrimoine (physique et intellectuel) pour venir compléter le manque ou les lacunes des entreprises

Pourquoi donc alors, vouloir interférer dans un système qui pourtant fonctionne très bien ?

La réponse semble être très claire…

Développer un système hybride entre un service de type Uber et une méthode économique plus traditionnelle ne donnerait finalement pas grand chose. Nous verrons si finalement Just Eat remporte son pari (mais ce qui est clair, c’est que les autorités vont s’acharner sur d’autres acteurs qui ne marchent pas sur la même voie – donc il vont gagner du temps pour se positionner sur ce segment), mais il n’est pas certain que la démarche soit viable à long terme.  

Venons-en maintenant au deuxième sujet qui m’interpelle aujourd’hui… 

Il concerne les rumeurs qui courent par rapport à l’achat (pour la modique somme de 51 milliards de dollars) de Pinterest, par Microsoft… 

Nous savons que Pinterest compte parmi les réseaux sociaux les plus en vogue aujourd’hui. Nous savons aussi que si Microsoft veut s’aligner sur ses quatre autres homologues, il lui manque très clairement un réseau social de premier ordre, et il est clair que Pinterest est le lauréat sur lequel il faut mettre le grappin.  

Chaque acteur des GAFAM poursuit sa propre spécificité, mais néanmoins semble proposer le même type de service (ou de produit) au final :

Dans le domaine du divertissement, nous avons la vidéo, le jeu vidéo, les livres ou encore la musique… Mais ce n’est pas tout, car le meilleur reste à venir en ce qui concerne le futur :

Nous avons aussi l’Internet des objets, la mobilité, l’enseignement, la sécurité, la distribution de l’accès à Internet, les services bancaires et d’assurances et bien d’autres domaines qui pourraient venir s’ajouter à une très, très, très longue liste. 

Microsoft reste le plus discret de la bande mais, malgré tout, l’entreprise de Seattle semble aligner ses pions petit à petit, et cette démarche semble être on ne peut plus intéressante. 

Nous verrons ce que l’avenir nous réserve, mais il ne serait pas étonnant à ce qu’à moyen terme, l’entreprise de Bill Gates marche sur les plates bandes des réseaux sociaux les plus populaires du web…

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