Il n’y a vraiment plus grand chose qui va entre les Etats-Unis et la Chine…
Joe Biden avait déjà démontré qu’il n’était pas pressé d’éteindre les feux allumés par son prédécesseur et il semble même qu’il soit clairement décidé à en allumer d’autres s’il le faut. La question est maintenant de savoir dans quel camp doit jouer l’Union Européenne dans ce conflit – qui n’en porte pas encore le nom – si la nouvelle coalition anglo-saxonne qui s’érige contre l’empire du soleil levant, fait tout pour lui donner des coups de poignard dans le dos.
Une nouvelle guerre froide à l’horizon…
Le scandale qui a suivi l’annulation de la commande des sous-marins français nous avait déjà donné de nombreux indices sur le climat politique qui se profile pour les prochaines années. Cette affaire nous a révélé que les Etats-Unis cherchaient de nouveaux alliés pour dresser un mur (ici militaire) contre la Chine. Et si précédemment, les tensions qui opposent les deux nations en restaient simplement au stade de tensions, tout démontre aujourd’hui que nous sommes entrés dans une nouvelle guerre froide. Jamais la Chine n’avait été autant impliquée dans des actes de piratage envers des institutions occidentales, notamment avec le groupe de pirate ATP15. On peut aussi ajouter que jamais, elle n’avait autant montré les dents quand elle était bousculée diplomatiquement. Il semble par ailleurs que les américains aient pris depuis bien longtemps conscience de cela et c’est une lucidité que l’on ne peut en rien accorder aux dirigeants européens, qui ont quant à eux, plutôt tendance à dérouler le tapis rouge – on peut d’ailleurs le regretter – devant les communistes pékinois. Les USA ont donc soudés des liens très étroits avec leurs partenaires traditionnels que sont l’Australie, la Nouvelle Zélande, le Royaume-Uni, le Canada, le Japon, la Corée du Sud ainsi que Taïwan. On peut constater que la réunification n’était pas du tout le fort de Donald Trump, et il semble plutôt clair que Biden excelle en la matière. Le problème est que certaines unifications ont plutôt tendance à créer des problèmes avec d’autres alliances historiques…
Une question culturelle avant tout…
Revenons en, quelques minutes à la commande de sous-marins français, annulée par l’Australie il y a quelques semaines de cela… Cette rupture marque véritablement le point de départ de la naissance d’une coalition forte qui nous sépare, nous occidentaux. On sait que les alliés traditionnels des américains sont les mêmes depuis longtemps, mais il est rare de voir qu’une telle alliance soit prête à risquer un incident diplomatique aussi important que celui auquel nous avons eu droit. À savoir le rappel des ambassadeurs français à Washington et à Canberra, avec une solide invitation d’Emmanuel Macron envers ses homologues respectifs à s’exprimer sur cette affaire. Et, ce n’est pas du tout de bonne augure, car dans cette volonté forcenée des autorités européennes d’être l’égal des États-Unis – entre autres en terme technologique – il faut admettre que plus nous nous écartons d’eux, plus nous laissons entrer la Chine sur le territoire européen. Cette nouvelle alliance vient d’ailleurs de marquer un nouveau coup fort en boycottant diplomatiquement les jeux olympiques d’Hiver de Pékin en 2022. Et systématiquement, on ne pouvait pas attendre autre chose de Paris, l’Elysée à annoncé que quand à elle, une délégation diplomatique se rendrait bien aux Jeux Olympiques. Tout en chacun pourrait se dire que finalement, il ne s’agit que de petites tensions politiques qui, comme d’habitude, abreuvent l’atmosphère médiatique avec ce dont elle a besoin pour vivre. Hors cette fois, il semble que les enjeux soient bien plus importants que cela. Nous ne pouvons pas nous permettre de nous retrouver – nous européens – pris en étau entre deux nations (et non les moindres). Nous n’en avons simplement pas les moyens…
Et pourtant…
Jouer la carte diplomatique peut se révéler honorable dans beaucoup de circonstances, mais se lancer à nouveau dans le rôle de l’arbitre du monde n’est plus vraiment aujourd’hui de circonstance face aux enjeux auxquels nous devons faire face. Rappelons que la Chine se dote depuis plus de vingt ans, des moyens nécessaires pour devenir la première puissance mondiale (à tous les niveaux). Il faut choisir entre s’associer avec d’autres pour combattre un dragon, prêt à avaler le monde, ou se séparer de ses principales origines culturelles pour peut-être vivre le même destin que la Grèce et la grande majorité des pays africains. La question est de savoir si nous sommes véritablement prêts à accepter ce genre de compromis et si certains politiciens eutropéens seraient prêts à en faire le sacrifice au détriment de leurs populations.
Il semble que des Jean Louis Borloo ou des Jean Marie Le Guen aient déjà choisi leur camp en adhérant au conseil d’administration de Huawei France en offrant à cette entreprise – problématique – un catalogue de contact que seuls des secrétaires d’Etats et des ministres peuvent offrir. Les enjeux sont ici connus et ils ne sont autres que le déploiement des infrastructures 6G (puisque la guerre pour la 5G est vraisemblablement perdue pour la Chine), qui devraient voir le jour au début de la prochaine décennie, donc demain. Qu’en sera-t-il si la 6G européenne serait vendue à Huawei, donc forcément au gouvernement communiste chinois ?
Toutes nos données seraient centralisées sur Pékin et nous n’aurions guère d’autres choix que de nous plier aux volontés de cette dernière…
Il est encore temps de choisir ce qu’il y a de mieux pour nous et c’est maintenant qu’il faut écouter notre cœur…