A la place de regarder vers les étoiles, c’est le retour à la guerre froide et les dépenses militaires explosent…

Saviez-vous que l’OTAN est deux fois plus important qu’il ne l’était pendant la période soviétique ?

L’organisation compte aujourd’hui 31 membres et un de plus, si on y ajoute la Suède. Et c’est sans compter sur le nouveau bureau qui vient de s’ouvrir au Japon, pour mettre en place de nouvelles collaborations militaires stratégiques dans la région (en gros celle de l’Océan Pacifique et ce n’est pas rien). 

Saviez-vous aussi que les dépenses militaires mondiales s’élèvent à 2.240 milliards de dollars, soit 2,2% du PIB mondial, soit 12 fois le montant des aides au développement ?

Trois pays se partagent les plus grosses dépenses, ce qui représente presque 56% au total : les Etats-Unis (39%), la Chine (13%) et la Russie (3,9%)

Oui, quel gachi de ressources !

Mais la question qu’il importe de se poser, au-delà de ce constat accablant, c’est de savoir si on en a vraiment le choix ?

Et la réponse est forcément non, du moins jusqu’à ce que des gens comme Vladimir Poutine et Xi Jinping prendront le pouvoir de grosses puissances militaires. Et encore, il faudrait pouvoir imaginer que la menace terroriste islamiste disparaisse elle aussi à tout jamais…

Et si en fait, la guerre froide n’avait jamais cessé ?

Et si finalement, la période 1991-2021, n’avait jamais été qu’une pose dans une guerre froide commencée (non officiellement) en 1945 ?

Cela changerait très certainement notre manière de percevoir l’histoire et certains rédacteurs devraient se mettre au travail pour corriger les manuels d’histoire : 

La guerre froide est le nom donné à la période de fortes tensions géopolitiques durant la seconde moitié du XXᵉ siècle, entre d’une part les États-Unis et leurs alliés constitutifs du bloc de l’Ouest et d’autre part l’Union des républiques socialistes soviétiques et ses États satellites formant le bloc de l’Est (ça, c’était pour Wikipedia maintenant, c’est à nous). Elle commence officiellement le 12 mars 1947, mais connaît cependant une trêve après la chute de l’URSS. Les tensions reprennent légèrement avec l’arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine, mais ce dernier maintient toujours le traité de paix avec l’OTAN, conclut avec son prédécesseur, Boris Yeltsin.  Elles s’amplifient encore un peu plus avec l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014. En 2022, l’annexion de nouvelles régions ukrainiennes entraîne une guerre indirecte avec les pays de l’OTAN… et la suite et bien, nous ne la connaissons pas encore ”

On espère juste que cette suite sera heureuse et que la contre offensive ukrainienne, prévue pour le 15 mai, après avoir reçu de l’OTAN le matériel militaire susceptible de repousser les russes chez eux, sera un succès. Seulement voilà, succès pour les uns, mais honte pour les autres et c’est là que le bas blesse…

Imaginez un instant ce dont pourrait être capable un Vladimir Poutine humilié ?

Une Russie étranglée…

La grande armée russe (3,9% des dépenses militaires mondiales contre 39% pour les Etats-Unis) repoussée par celle d’une petite république insignifiante avec l’aide militaire de l’OTAN, en bref, le fidèle ennemi…

C’est un fait, le monde a découvert que l’armée régulière russe était trop largement surestimée. Non seulement, celle-ci n’a pas été suffisante en interne, mais il a fallu rappeler 300.000 réservistes qu’il faut former militairement (donc en gros des bleus, qui n’ont pas forcément envie d’aller se battre), et entre-temps c’est une milice privée – Wagner – donc, des mercenaires, qui sont chargés de tenir le front. Par-dessus le marché, celui qui commande cette milice annonce publiquement une catastrophe humaine pour la Russie, quand la contre-attaque aura lieu. En bref nous avons ici une armée qui montre les gros bras, mais rien ne suit !

Mais le problème ne se limite pas à celà :

Si on se base sur le principe que les russes vont se retirer à la frontière et dans les prochains mois tenir le front de leur côté – puisque le but de l’Ukraine est de récupérer les territoires occupés et non d’attaquer la Russie – nous allons entrer dans une sorte de drôle de guerre…

Entendons par là, une situation dans laquelle la Russie va régulièrement faire des incursions sur le territoire ukrainien, ou envoyer des missiles sur son petit (en taille seulement) voisin. 

Voyons un peu plus loin…

A un moment ou un autre, la Russie, qu’elle le veuille ou non, va devoir payer la facture pour les dégâts qu’elle a causés. Et même si on peut espérer que l’orgueil de Vladimir Poutine ne le mènera pas à l’irréparable, cela ne veut pas dire que les tensions vont disparaître en Est et Ouest, bien au contraire. Les dossiers s’accumulent contre les russes et cela concerne tout autant les destructions de biens immobiliers que les dommages et intérêts liés à une invasion (meurtrière), en passant par des sujets beaucoup plus délicats comme des crimes de guerre, des enlèvements de civils ou encore du trafic d’enfants. 

En gros c’est du très lourd et on ne sera pas à court de frayeurs – encore une fois, si on accepte ce scénario – dans les prochains mois, voire même les prochaines années. 

La Chine, l’autre ennemi du passé…

Donc, nous l’aurons compris, à moins que la Russie n’implose d’elle-même, nous ne sommes pas prêts de sortir de cette guerre froide qui dure finalement depuis trop longtemps. La guerre froide s’est refroidie et maintenant, elle se réchauffe dangereusement, exactement comme cet ennemi silencieux qui s’était lui aussi refroidi après le massacre de la place Tian’anmen…

La Chine avait d’ailleurs montré patte blanche, face à l’Occident, en lui ouvrant généreusement ses portes et par la même occasion pour se construire économiquement, en saisissant aussi les opportunités qu’offrait la chute du mur de Berlin et celle du bloc de l’Est. Pari gagné, puisqu’elle s’est même positionnée sur la deuxième place du podium des puissances mondiales, derrière les Etats-Unis et devant l’Union Européenne (et bien devant la Russie). Seulement, cet ennemi silencieux du passé a été patient, très patient même, et n’a pas oublié les fondements de la doctrine communiste, même si elle a utilisé ceux du capitalisme pour arriver à ses fins.

Il y a quelques jours d’ici, l’ambassadeur chinois à Paris – Lu Shaye – a été convoqué au Quai D’Orsay pour se justifier des propos qu’il avait eu sur la légitimité des anciennes républiques soviétiques à prétendre à l’indépendance. Il faut bien entendu lire entre les lignes…

La Chine – alliée des russes – joue ici un double jeu, car elle veut, d’un côté montrer sa bonne volonté, à la fois envers l’Occident et en même temps satisfaire tous les caprices de son voisin du nord (voisin, dont elle dépend aussi, notamment pour l’approvisionnement en bois). Pékin s’est très vite manifestée par ailleurs – après cette annonce – et s’est officiellement prononcée sur sa volonté de respecter l’indépendance des anciennes républiques soviétiques (ou dépendant à l’époque de l’URSS). En bref, on allume le feu d’un côté et on l’éteint de l’autre !  

C’est une technique qui a fonctionné jusqu’ici, mais les éléments s’accumulent…

Venons en ici à l’essentiel :

Tout cet argent que l’on pourrait consacrer à autre chose qu’à des dépenses militaires, toutes ces tensions sont créées uniquement par une poignée d’individus. Cela en dit long sur les dysfonctionnements de notre monde. Cela veut dire surtout que nous avons été naïfs ces dernières années. Les médias nous ont d’une part vantés les mérites chinois – en mettant de côté (aveuglément) le fait que le communisme n’est pas mort, ou que finalement, il n’était pas si terrible que ça) – et d’autre part, nous avons crû que la guerre froide était définitivement finie…

Pendant ce temps, alors que ces sommes gigantesques pourraient être consacrées à la construction d’un monde futur, certains consacrent ces ressources importantes à le détruire. 

Il y a dans l’Univers suffisamment de place et de ressources pour tout le monde. La technologie nous aide au quotidien à déceler celles-ci et tout nos efforts devraient être concentrés sur les étoiles et les mondes qui les entourent…

Entre des gamins qui se tapent dessus dans la cour de récréation et des dirigeants politiques qui détruisent cette magnifique planète que nous avons la chance d’habiter, allez y trouvez la différence ? 

Sébastien Colson 

C’était bien ?

Bon…

Mais ce n’est pas tout !

Une époque formidable

C’est aussi…

 un site web 

et des centaines d’articles qui traitent  des problématiques de notre monde !

Mais surtout…

Un bureau de rédaction !

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