Tout le monde le sait, une guerre cela coûte cher, très cher même et ce même si on est une des plus importantes puissances de la planète…
Il est difficile (désinformation et propagande oblige) de donner les chiffres exacts de la situation financière de la Russie aujourd’hui. Mais on peut facilement imaginer que l’économie du pays ne se porte pas très bien au regard de la résistance des ukrainiens et de l’effort de guerre nécessaire à l’envahisseur pour les combattre. Bien entendu, il faut encore ajouter à cela les sanctions internationales qui privent le pays de nombreuses ressources et de rentrées financières venant de l’extérieur !
Et la Chine dans tout celà ?
La Chine, on le sait, est un partenaire économique solide de la Russie. Elle dépend de cette dernière pour importer des matières premières comme du bois, du pétrole et du gaz, des technologies liées au nucléaire, celles liées au domaine spatial et à différents métaux. En contrepartie, Pékin soutient Vladimir Poutine en ce qui concerne une partie de l’approvisionnement d’armes – ce qu’il ne peut pas produire lui même – mais pas seulement :
Les Nations-Unies à New York constituent aussi un terrain de chasse privilégié et le droit de véto ou d’abstention au Conseil de Sécurité ressort régulièrement sur les problématiques mondiales qui n’arrangent ni l’un ni l’autre. On comprendra donc que ces deux pays voisins sont intimement liés et qu’il y en aura toujours un pour sauver l’autre, jusqu’au moment du moins où les choses n’iront plus, ce qui n’est pas non plus impossible !
Malgré tout, le lien communiste passé continue à animer les deux parties, mais il faut savoir aussi que l’histoire efface de nombreuses connivences :
La Russie a bien entendu un passé communiste, mais le régime en place est désormais davantage d’ordre néo-fasciste. En revanche, la Chine – contrairement à ce que beaucoup croient et prétendent – vit toujours à l’heure du communisme, même si elle a adopté une plateforme capitaliste mondialiste pour s’imposer au monde, à la place de choisir le camp de l’isolationnisme …
La Russie en chute libre ?
Moscou a beau avoir des alliés d’envergure comme la Chine et apparement – et étrangement – les États-Unis d’Amérique, les investissements qu’elle injecte dans sa politique internationale vont avoir un impact non négligeable sur l’avenir du pays. Ce n’est d’ailleurs pas sans rappeler une Union Soviétique qui multipliait les financements des différents partis communistes – et par la suite écologistes – de part le monde, alors que les caisses de l’Etat étaient vides depuis déjà bien longtemps.
Il aura d’ailleurs fallu à l’administration américaine (et aussi au Vatican) beaucoup de patience, mais la ruine du pays, accélérée par l’invasion de l’Afghanistan et la course à l’Espace, a été la principale cause de la fin de l’URSS – et personne ne s’en est plaint d’ailleurs – avant que Vladimir Poutine arrive au pouvoir et perpétue encore et toujours les mêmes pratiques soviétiques…
La suite, nous la connaissons :
Tchétchénie, Géorgie, Ukraine, Biélorussie, alliances avec des groupes d’extrêmes gauches et d’extrêmes droites partout en Occident, notamment en Hongrie, en Angleterre, en Italie ou en Roumanie et bien malheureusement aux Etats-Unis !
Bref nous en revenons exactement à la situation que nous avons connu pendant la guerre froide, à savoir une situation qui voulait que deux camps s’affrontent en finançant des groupes divers supposés déstabiliser l’ennemi en interne…
Le problème est que l’extrême droite américaine a gangrené la branche républicaine et que nous sommes loin de l’époque où Ronald Reagan a réussi à affaiblir l’Union Soviétique. Nous sommes en effet dans une situation où la concurrence, dans la conquête de l’Espace, se redessine avec de nouveaux acteurs. Vu la situation actuelle, il y a de fortes chances pour que la Fédération de Russie ne possède plus des caisses suffisamment bien remplies pour pouvoir financer de nouveaux projets spatiaux. Cela veut dire clairement qu’elle va perdre une place qu’elle dominait clairement dans les années 2010, alors que les américains devaient se soustraire aux humeurs souvent changeantes des russes…
Des finances en baisse et combien d’années pour s’en remettre, une fois de plus ?
La Russie est un véritable nain économique et sa puissance militaire – grâce à l’Ukraine – est aujourd’hui très largement remise en question…
Ne nous voilons pas la face – en Russie – à l’heure actuelle, il sera très difficile de remettre de l’ordre dans les finances publiques, alors que l’on n’a pas vraiment grand chose à offrir au monde, contrairement à la Chine qui a opéré un virage vertigineux en devenant une véritable usine mondiale. Ce qui lui a permis en moins de trente ans de devenir la deuxième puissance économique au monde et la Russie d’aujourd’hui en est très loin !
Baser tous ses espoirs sur une philosophie (celle de Pierre le Grand), sur des énergies fossiles et sur des technologies veilles de plus de cent ans n’est peut être pas le meilleur des moyens pour faire courser ses concurrents au XXI° siècle :
La situation est aujourd’hui similaire à ce qu’elle était à la fin des années 1980. Certes, elle a réussi à se remettre un peu sur pied, mais ses propres prétentions en termes de conquête spatiale – et surtout le chantage immoral qu’elle a fait subir à ses partenaires – ont créé des SpaceX ou des Blue Origin, qui sont beaucoup plus développées technologiquement.
Cette conversion en économie de guerre que connaît le pays actuellement va inévitablement avoir des conséquences importantes sur la recherche et le développement russe. Ce qui aurait pu concentrer les efforts financiers globaux du pays sur quelque chose de constructif et non de destructif. Pendant ce temps, les américains, les indiens, les chinois, les pays arabes du Moyen Orient et les européens continuent leur progression en direction de la Lune et de Mars.
Une chose est certaine, c’est que ce n’est pas avec des caisses vides que l’on arrive à conquérir l’Univers et le temps que les caisses se remplissent à nouveau, quatre autres nations auront très largement eu le temps de prendre de l’avance.
Il aurait fallu y réfléchir avant Mister Poutine !
C’était bien ?
Bon…
Mais ce n’est pas tout, car une époque formidable c’est aussi un site Web et des centaines de réflexions qui traitent des problématiques de notre monde et c’est aussi…
Un bureau de rédaction, d’illustration et un service de sponsoring !
Ah oui, au fait, nous sommes aussi sur Facebook, Twitter, Instagram, YouTube et nous avons aussi un groupe sur Facebook sur lequel nous pouvons discuter de toutes les problématiques qui se posent à nous, donc on vous y attend car nous avons besoin de vous !