Nous sommes au début du mois de septembre et c’est la rentrée des classes pour un nombre important d’écoliers et d’élèves. Cela devrait être un moment de joie, mais pourtant, pour les parents comme pour les enfants, les choses se résument à un seul mot….le stress !
Dans les grandes lignes, une journée d’école se résume à la contrainte : contrainte pour se lever le matin, contrainte dans les trajets (et pire encore si les enfants utilisent les transports en commun), contrainte dans la classe de cours, contrainte pour faire ses devoirs le soir et pour étudier ses leçons et enfin contraintes pour passer des examens punitifs qui vont faire que certains auront accès à un enseignement de qualité et que d’autres devront se diriger vers un enseignement purement et simplement médiocre. Pourtant si l’on regarde le monde d’un point de vue global (occidental), on remarque que certains pays sont en avance sur d’autres dans la manière de percevoir l’éducation…
Une multiculturalité qui pourrait être largement efficace…
J’ai eu la chance d’observer par exemple aux Etats-Unis, à Larchmont dans l’Etat de New York, dans un laboratoire de science (d’un collège) suréquipé, que certaines tables avaient été remplacé par des poufs et des sofas. Imaginez la différence d’approche d’un professeur et des élèves dans un tel contexte ?
Les américains et les canadiens sont très doués pour former des ingénieurs. Donc les mathématiques et les sciences ont une très grande importance, mais on attache aussi beaucoup d’attention à la manière dont les enfants doivent apprendre. En bref, ils ont compris depuis longtemps que si on ne donnait pas aux enfants l’envie d’apprendre ces matières souvent rébarbatives, on n’arriverait à rien. Les pays scandinaves ont eux aussi des points forts comme le contact de l’élève avec la nature ou bien encore la liberté d’action. Les français, bien que l’enseignement soit rigide en France, sont très forts pour l’apprentissage de la langue maternelle. Certaines idées sont aussi intéressantes sur le plan social. Certaines municipalités mixent par exemple les cafétérias des écoles avec celles des maisons de retraite. Bref tant d’idées qui assemblées pourraient nous donner une éducation presque parfaite.
Il y a plus de 2000 ans d’ici, un homme avait eu l’idée géniale de réunir tous ce que les pays qu’il avait conquis, avaient de bon, pour créer une civilisation. Cet homme, c’était Alexandre le grand… Aussi, il est encore très étonnant, voir même aberrant que nous soyons aussi divisé en Occident, surtout à l’heure où la Chine veut très clairement devenir la maîtresse du monde. Il est tout aussi aberrant qu’il n’y ait pas de reconnaissance automatique de diplôme entre la France et la Belgique. De même que la Belgique n’octroie pas une équivalence de diplôme pour une dernière année de collège effectuée aux Etats-Unis. Au risque même de menacer qu’un enfant ne doive revenir en arrière de deux ans. Alors que la logique même de l’enseignement est de faire avancer les enfants et non de les faire reculer.
Devons-nous vraiment être les victimes de l’administration ?
Souvent les écoles sont victimes d’un manque de moyens. C’est vrai, nous donnons trop d’argent à l’Education Nationale ou à différents ministères de l’éducation et pas assez à l’école même. Ministres, employés de bureau, gestion de trop nombreux locaux, rémunérations de pseudo pédagogues, d’inspecteurs et de consultants en trop grand nombres, bref autant d’argent que nous pourrions réinjecter dans les infrastructures scolaires, à la place de le consacrer dans d’obsolètes ministères. Vous allez peut-être me dire qu’une administration est nécessaire pour réguler l’enseignement et je ne pourrais pas vous donner complètement tort. La question que je pose ici est celle de l’importance de l’administration au sein même du système éducatif. Elle est à l’image des sites internet que les ministères affichent fièrement pour tenter de démontrer désespérément qu’ils vivent avec leur temps : incompréhensible.
A vrais dire, un enseignant – à partir du moment où il a une feuille de route – est entièrement capable d’évaluer les moyens qu’il doit mettre en place pour instruire un enfant. Et bien dans ce cas, donnons en lui les moyens et mettons de côté les trop nombreux scribouillards qui pullulent dans les couloirs des ministères. Du moins en ce qui concerne le secteur de l’enseignement.
Quels intérêts trouverons-nous dans la division ?
Vous allez me dire qu’il faut bien quelqu’un pour établir la feuille de route de l’enseignant ?
Oui, mais ce n’est pas du ressort d’un fonctionnaire complètement largué par rapport à la réalité du marché dans lequel l’élève va se retrouver dans les années qui vont suivre. Bien au contraire d’ailleurs. L’enseignant à le pouvoir d’inculquer et de mesurer les matières académiques dont l’enfant à besoin pour faire sa place dans le monde. Maîtriser sa langue maternelle à la perfection, lui donner une excellente culture générale, développer son potentiel de réflexion à l’aide des mathématiques font partie de cet enseignement académique. En revanche la créativité, faire preuve de flexibilité, développer une certaine capacité de se remettre en question, faire preuve de discernement, développer une capacité à démontrer ses idées sont des choses qui dépassent très largement un programme administratif et pourtant ce sont ces facultés là, qu’il sera indispensable de développer dans un parcours scolaire. Vous comprendrez donc que ce sont des enseignements qui dépassent toutes formes d’académisme. Par conséquent, c’est d’un tout autre type de professeur que nous avons besoin en complément et certainement pas de fonctionnaires.
Nous devons avant tout partir de ce que sera le monde demain et non de ce qu’il a été hier – comme on le fait aujourd’hui – pour mettre au point un système éducatif irréprochable. C’est donc chez les gens qui construisent le monde que nous devons aller chercher le potentiel éducatif. D’autre part, nous n’avons plus du tout intérêt à faire cavalier seul, surtout devant la Chine. C’est donc vers un système éducatif occidental que nous devons nous diriger. Et cela commence par une uniformisation des matières à apprendre, des facultés à développer et une équivalence automatique de l’enseignement donné dans les différents pays occidentaux.
Certains pourraient rétorquer que l’enseignement dépend avant tout d’un contexte géographique particulier. C’est vrai sauf que le contexte géographique est désormais occidental. Qu’on le veuille ou non !