Grande nouvelle, Pékin injecte des milliards de dollars en subsides pour la production de véhicules électriques sur le sol chinois (pour les entreprises nationales). Des véhicules qui devraient arriver en masse dans l’Union d’ici peu…
Et oui, il fallait s’y attendre, mais la réalité nous explose enfin en pleine figure et qu’est ce que c’est bon !
Enfin, les huiles européennes commencent à se rendre compte de leur bêtise !
Allez, soyons un peu plus gentils, de leur… naïveté. Enfin le fleuron de l’industrie européenne qu’est l’automobile, se réveille aussi. Il a peur de se faire avaler par le dragon chinois et il a raison car ce dernier frappe à notre porte (et à de sérieux outils pour que les constructeurs européens mettent la clé sous le paillasson)…
Trop préoccupés par les législations ?
A force d’être le nez plongé dans des réglementations, on ne voit plus vraiment ce qui se passe devant nous et nous le savons, en Europe, les réglementations c’est ce que nous faisons de mieux (malheureusement souvent pour le pire). Seulement voilà, la réalité, nous commençons malgré tout à la voir car les salons de l’automobile européens ont désormais une fâcheuse tendance à devenir tout sauf européens. A titre d’exemple, 40% des exposants du salon de l’automobile de Munich, en septembre 2023, étaient chinois.
Petit retour en arrière…
Lorsque Tesla arrive sur le marché, pas un seul constructeur automobile n’y croit.
Heureusement pour l’entreprise d’ailleurs, car s’ils y avaient crû un seul instant, tout aurait été entrepris pour détruire les projets d’Elon Musk. Oui mais le problème, c’est que Musk a cette fâcheuse manie d’arriver à ses fins et il va faire basculer le monde automobile vers une nouvelle tendance, comme nous le savons, vers le véhicule 100% électrique !
En moins de dix ans, c’est tout le secteur qui tombe, même si certains s’accrochent encore fermement aux vieilles gloires, ils n’ont guère d’autres choix que de suivre la tendance. C’est le cas de Volkswagen qui s’est malgré tout très vite adapté et qui propose aujourd’hui plusieurs véhicules (100%) électriques. Le groupe n’a cependant pas réussi à révolutionner le monde automobile, mais a néanmoins réalisé la prouesse de s’adapter à son temps. De leurs côtés Ford et General Motors ont fait de même et suivent progressivement l’évolution du marché, mais sans bien inventer grand chose. Notons néanmoins que le Pick-Up F150 électrique peut recharger aussi une habitation, ce qui démontre la volonté du constructeur d’aller plus loin dans les possibilités que peut offrir un véhicule..
Mais ici encore, l’opportunité n’a pas échappé au dragon qui possède une capacité d’adaptation industrielle hors normes…
Après l’Afrique, l’Europe ?
En moins de dix ans, la Chine a réussi à contrôler toute la chaîne d’approvisionnement de la fabrication de véhicules électriques. En gros cela veut dire que si vous commandez un véhicule de ce type aujourd’hui, les chinois sont en partie, ou 100% derrière. Mais notre problème ne se limite pas à cela car non seulement les marques chinoises commencent sérieusement à envahir le marché européen (chiffre d’affaires doublé en deux ans) avec leurs propres véhicules électriques, mais celles-ci sont des véritables chevaux de Troie en ce qui concerne la collecte de nos données. Rappelons que tout ce qui est chinois est avant tout contrôlé par le régime autoritaire de Pékin…
Les choses sont simples :
Soit nous restons les bras croisés et nous faisons ce que les africains ont fait – à tort – c’est-à-dire se vendre à la Chine, soit nous prenons les devants et nous refusons d’acheter des véhicules – voire même tous produits – labellisés chinois.
Cela passe par deux choses :
Une volonté individuelle, et avant tout une prise de conscience individuelle des dangers que représentent la Chine pour nous et pour notre indépendance. Ensuite des barrières législatives, officielles pour empêcher les entreprises chinoises de mettre un pied sur le marché européen.
La nouvelle réglementation européenne sur la vente de véhicules à moteurs thermiques après 2035 crée un boulevard pour les constructeurs automobiles chinois certes, mais nous avons encore les moyens – au niveau occidental – de contrer leur invasion. Encore faudrait-il que les grands patrons des entreprises occidentales le veuillent bien…
Exit Akio Toyoda, l’ex patron du premier constructeur automobile mondial, Toyota, qui était farouchement opposé au véhicule 100% électrique (ce qui ne l’a pas empêché de poser quelques pierres sur l’édifice). Le seul grand patron du secteur qui reste encore opposé à la transition est Carlos Tavares.
Aussi brillant que soit Tavares, aussi visionnaire qu’il le fut quand l’UE a voulu interdire la vente de véhicules à moteurs thermiques à partir de 2035, en avertissant que cette décision était faite sur le coup de l’émotion, autant il oriente Stellantis dans une voie qui ne semble quant à elle pas vraiment glorieuse…
Une troisième solution, la bonne !
Oui, Tavares est glorifié par le monde de la presse, mais que penser de cet acharnement sur le moteur thermique qui le pousse à conclure un accord avec Aramco (la plus grosse capitalisation dans le secteur du pétrole, made in Saudi Arabia) pour développer un e-carburant ?
Pour information le e-carburant est un mélange de CO2 capté soit dans l’atmosphère, soit directement à partir de la source émettrice (une industrie par exemple) et mélangée à ce que l’on appelle de l’hydrogène verte. Une hydrogène comme il faut le rappeler, qui n’est pas si verte que cela puisque la plupart du temps elle est faite à partir de gaz naturel (ou de pétrole, ou de charbon). D’autant plus que toute la chaîne d’approvisionnement de ce substitut reste intacte. On peut donc franchement s’interroger sur la pertinence des ambitions de Carlos Tavares.
Nous avons vu plus haut que nous avions deux solutions pour contrer une potentielle invasion des véhicules chinois, la première étant la voie officielle et la seconde étant la volonté individuelle. En d’autres termes, cela veut dire, n’achetons pas chinois, si c’est moins cher, le sacrifice en vaut néanmoins le prix !
Il existe néanmoins une troisième solution qu’il serait possible de mettre en place plus où moins facilement…
Pour Tesla et pour les autres constructeurs automobiles, le principal enjeu du véhicule électrique est de développer un réseau de bornes de recharge qui permette à tous les utilisateurs d’avoir une autonomie garantie. Une bonne partie du travail est fait dans le déploiement de ces infrastructures, mais beaucoup de choses seront encore à faire dans le futur. D’autant plus que le temps de recharge pose encore un sérieux problème.
Tesla a par ailleurs ouvert son réseau de recharge aux autres marques automobiles, moyennant l’achat d’un adaptateur pour pouvoir se connecter à ses bornes. Certains experts évaluent le chiffre d’affaires des Tesla Superchargers à 18 milliards de dollars dans les prochaines années.
Tous les indicateurs démontrent que Tesla va plus vite que les autres entreprises dans le déploiement de réseaux de recharge, donc l’entreprise sera dans un futur proche le premier distributeur d’électricité pour voiture. Obliger les constructeurs chinois à développer leurs propres réseaux de recharge ne serait t-elle pas la solution ultime pour contrer l’invasion qui risque de changer catégoriquement le paysage automobile européen ?
Pratique commerciale déloyale, oui peut-être, mais pendant ce temps que prépare Pékin ?
C’était bien ?
Bon…
Mais ce n’est pas tout, car une époque formidable c’est aussi un site Web et des centaines de réflexions qui traitent des problématiques de notre monde et c’est aussi…
Un bureau de rédaction, d’illustration et un service de sponsoring !
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