Et boum, ça vient de tomber (14 décembre 2020)…

Je vous parlais la semaine passée de l’entrée en bourse de Airbnb…

Une entrée en bourse dont l’offre initiale était de 86 dollars par action et qui s’est finalement clôturée à 144,71 dollars. Pratiquement, cela signifie que d’une valorisation qui était initialement évaluée à 42 milliards de dollars comme je vous l’avais annoncé, Airbnb vaut aujourd’hui 86.5 milliards de dollars, soit l’équivalent des trois plus grandes chaînes mondiales réunies (Hilton, Marriott et Intercontinental), sans même posséder une seule chambre ou un seul bâtiment. Une belle performance qui en plus se concrétise après une année sombre pour la plateforme. Néanmoins, l’entreprise semble avoir résisté à la crise.

Voyons cela en détail…

Lisons avant tout entre les lignes. : Vous n’êtes peut-être pas sans savoir qu’une capitalisation boursière n’est pas ce que l’entreprise vaut réellement. Une capitalisation est plutôt représentative de son potentiel et surtout de la confiance que les marchés lui accorde. Airbnb semble donc rejoindre des entreprises comme Tesla, Apple, Amazon, Google, Facebook ou Microsoft qui bénéficient de la même confiance. 

Pourquoi ?

Parce que le véritable potentiel est dans une entreprise qui génère ses profits (ou ses déficits) dans des infrastructures qui ne nécessitent pas de gros investissements physiques, mais qui se doit d’être à la pointe de la technologie et de l’innovation. Quoiqu’il arrive – rappelons que Airbnb se remet d’une très mauvaise année – elle ne sera pas véritablement sujette à des impératifs de remboursement d’infrastructures comme les trois géants de l’hôtellerie dont nous parlions plus haut. Ce qui lui laisse une solide et confortable avance sur ses concurrents de l’économie traditionnelle.

Avec quelques efforts, elle pourrait même envoyer la plupart des membres de son personnel en télétravail et se débarrasser de toutes ses infrastructures pour limiter ses frais. Mieux encore, l’entreprise pourrait se diversifier dans plus de secteurs, comme elle l’a déjà fait avec son département « expérience » ou même unifier ses services avec des firmes comme Uber par exemple. Imaginez une expérience “complète” dans laquelle vous sortez de chez vous, vous entrez dans un véhicule conduit par un chauffeur Uber, qui vous passe votre liste de musique Spotify ou vous permet de regarder une vidéo sur votre compte Netflix ou autre. Ce juste en attendant de rejoindre l’endroit dans lequel vous allez loger (Airbnb). Un endroit dans lequel vous allez pouvoir profiter de tous vos services numériques et même pourquoi pas pouvoir travailler. Vous pourriez ensuite bénéficier de services de livraison de repas ou de vos courses à partir de plusieurs services numériques et même pouvoir faire du tourisme. Aujourd’hui, les opportunités ne manquent pas pour ceux qui ont des idées

Bon, venons donc en au fait :

Nous avons tous les ingrédients de la réussite pour attirer les marchés…

Une entreprise qui trouve une solution à un problème récurrent dans la vie des gens (Airbnb est née du fait que deux de ses fondateurs ne pouvaient plus payer leur loyer), une infrastructure souple qui peut se relocaliser là où elle veut, un accès rapide et efficace pour sa clientèle, une possibilité de connecter les populations du monde entier, peu d’infrastructures physiques et surtout, surtout un potentiel absolument extraordinaire malgré une certaine dépendance au monde physique. 

L’entreprise du futur sera probablement celle qui surpassera cette lacune…

Quoiqu’il en soit Airbnb semble s’en sortir plutôt bien et ce n’est pas forcément le cas d’Uber qui après la vente de son département véhicules autonomes, semble se débarrasser de ses liens avec les taxis volants. Sir Airbnb affichait des pertes de plusieurs centaines de millions de dollars cette année, Uber quant à lui était dans la tranche supérieure avec 8.5 milliards de pertes en 2019.

N’en déplaise ou non à Bruno Le Maire, les entreprises numériques ne sont pas toujours les grandes gagnantes de la crise sanitaire liée au Covid 19. Mais il semble néanmoins que Airbnb (ou son modèle) soit une valeur à suivre de très prêt…

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