Hier en regardant les infos de France 24, j’ai éprouvé un sentiment assez similaire à celui qu’a probablement dû éprouver Boris Yeltsin, un jour de 1994, lorsqu’il s’adresse aux journalistes qui sont devant lui…
« C’est vous le désastre ! ».
Hier, c’était un journaliste qui clamait ouvertement que l’école à domicile avait, je cite : « atteint ses limites »…
Ses limites…
Mais quelles limites ?
Ce qui m’énerve le plus dans l’histoire, c’est que nous avons affaire à un esprit général (tout particulièrement francophone) qui prône, dès qu’il en a l’occasion un refus catégorique de sortir des petites habitudes. Nous sommes en permanence harcelés par une propagande ouverte pour la défense et la généralisation de l’archaïsme.
Les faits…
Certains enfants ne disposent pas à la maison du matériel informatique (et d’une connection à Internet) et dans certains cas les parents, ne peuvent pas aider leurs enfants parce qu’ils ne sont pas originaires du pays.
C’est clair, le fossé se creuse, mais faut t’il remettre en question la possibilité de l’enseignement à domicile pour autant ?
Je pourrais m’attarder sur ce dernier point et étaler mon expérience longue de vingt ans dans des pays étrangers au mien. Mais au risque d’entrer dans un débat sans fin, je me contenterai de dire qu’il est vrai que ce n’est pas facile, mais qu’en tant que parents, nous avons une responsabilité personnelle envers nos enfants. Donc on se débrouille, on invente, on innove… Bref, on fait preuve de bon sens et d’imagination. Ce que la plupart des parents même natifs, sont obligés de faire aussi, ne l’oublions pas.
Pourquoi les enfants ne disposent pas du matériel informatique adéquat et nécessaire pour travailler à la maison à l’heure ou un chromebook Google/Lenovo ne coûte que quelques euros, et offre une alternative tout à fait raisonnable, notamment aux enfants qui n’ont pas les moyens d’avoir un ordinateur ou une tablette chez eux ?
Dans certains pays, comme les Etats-Unis entre autres, chaque enfant se voit attribué ce type d’appareil à l’école. Il est configuré en fonction de l’âge de l’écolier ou de l’élève. L’appareil à des fonctions limitées et restreintes aux fonctions scolaires, comme des messageries internes. L’extérieur ne peut par exemple, pas entrer en communication avec les enfants.
La réponse est-elle dans les limites de l’école à la maison ou dans celles de l’éducation nationale ?
On ne peut pas toujours tirer au boulet rouge sur les mêmes et il faut admettre aussi que l’administration française à utilisé son réseau médiatique – notamment avec France 4 – pour donner à ceux qui n’en avait pas les moyens (qui doit-on encore blâmer pour cela) la possibilité de continuer tant bien que mal de suivre les cours à un rythme aussi normal que possible. La situation peut néanmoins poser problème lorsque les parents, faute d’occupation autres, n’ont pas envie de partager la seule et unique TV de la maison (ou de l’appartement).
Deux autres points importants ressortent néanmoins de ces prétendues limites de l’école à domicile…
Le premier est la fragilité des ENT développées par ou pour l’éducation nationale :
Voici encore une chose absolument agaçante… L’attachement forcené à la centralisation.
On veut des ENT centralisées, mais les systèmes ne sont pas conçus pour pouvoir accueillir la majorité des enfants scolarisés.
Ici encore, l’enseignement américain à depuis longtemps non seulement adopté un réflexe de numérisation des cours (y compris dans l’enseignement primaire) mais surtout délégué cette responsabilité à des entreprises privées (et cela n’a rien de malsain, même si certains – syn ducats compris – pensent le contraire) qui proposent des plateformes extrêmement efficaces. Ces plateformes sont Google Classrooms ou Seasaw par exemple.
On s’en doute , certains ne résisteront pas ici à lever les bras au ciel et à blâmer – par ce qui est est devenu une véritable tradition – Google. Mais lorsque le confinement à commencé, toute l’Amérique s’est mise à étudier à la maison sans qu’aucun problème d’accès ne se pose. Ce qui fut loin d’être le cas avec les ENT scolaires officielles, dans les pays qui prônaient la centralisation des systèmes éducatifs.
La faute aux techno-sceptiques…
Fautifs, parmi les fautifs, les techno-sceptiques et les opposants à l’enseignement à distance…
Et croyez le ou non, ils regorgent dans le monde scolaire.
Car dans ce monde où les syndicats font la loi, on ne veut pas que les choses changent un point c’est tout. Et ce, même chez certains professeurs de l’enseignement supérieur qui suivent eux-mêmes des étudiants à distance.
Alors que certains pleurnichent sur ce qu’ils appellent un système qui à atteint ses limites, il me semble plus judicieux de se demander comment ce système pourrait être plus complet, plus pointu et plus efficace encore.
Nous devrions bien au contraire, nous pencher sur un système hybride entre l’enseignement à l’école et l’enseignement à la maison. Cela soulagerait tout le monde : enseignants, parents et enfants, voir même les gestionnaires du portefeuille de l’administration.
Bon en bref…
Le confinement nous aura démontré au moins deux choses :
La première c’est que le fait de ne plus devoir se déplacer soit au travail, soit à l’école nous fait gagner en repos et en réduction de stress.
La seconde c’est que l’économie traditionnelle est très fragile, mais Il faut bien se dire que si une partie de cette économie pourra survivre, c’est grâce au monde numérique. Ce même monde numérique qui en ce moment même gagne ses gallons et de se renforce considérablement.
Tout techno-sceptique qui se respecte devrait commencer à réfléchir sur le sujet…
Ne nous oubliez pas…
Nous sommes aussi sur les réseaux sociaux !