Le modèle Y de Tesla est la voiture la plus vendue au monde, un moment « ChatGPT » pour la marque et une future usine… en France ?

Non vous ne rêvez pas et Elon Musk ne rêve plus non plus, comme beaucoup l’ont prétendu. Son modèle Y, le plus petit SUV de la marque s’est vendu à 267.200 exemplaires au premier trimestre 2023…

Un record pour Tesla, mais aussi pour le monde automobile car c’est la première fois qu’un véhicule électrique dépasse les ventes de ses homologues à moteurs thermiques.

Que penser de tout ça ?

On n’avait plus aucun doute sur le fait que la transition automobile était en marche et aujourd’hui force est de constater que tous les constructeurs ont été forcés – et le mot est faible – de s’y mettre aussi. Mais dans l’offre globale de la mobilité électrique, pourquoi est-ce Tesla qui remporte ce franc succès ?

Plusieurs raisons évidentes, mais…

Bien entendu, de nombreuses administrations dans le monde multiplient les incitants à l’achat de véhicules électriques, ce qui explique en partie que ce soit un véhicule 100% électrique qui soit le plus vendu. Tesla a aussi diminué le prix de ses voitures, ce qui le rend plus attractif et abordable pour une clientèle qui autrefois était soit sceptique, soit ne pouvait pas se payer ce type de véhicule. Et cela, l’entreprise peut sans aucun problème se le permettre, car ses marges bénéficiaires sont très élevées par rapport à celles de ses concurrents.

Une autre raison aussi, est que le développement des réseaux de recharge estampillés Tesla s’intensifie, ce qui pousse aussi les gens à acheter un certain type de voiture plutôt qu’un autre qui ne dispose pas d’une telle visibilité (histoire d’être rassuré sur un mythe certain, celui de la panne). On ne voit en effet guère de réseaux de recharge Volkswagen. Psychologiquement, c’est quelque chose qui fonctionne très bien et c’est probablement pour cela que Musk en a fait une priorité. D’autant plus que le fait d’ouvrir ses réseaux aux autres marques place Tesla au niveau du grand sauveur de la planète. Mais bien au-delà de cela, l’entreprise reste et restera probablement la voiture électrique par excellence, car c’est la première marque à avoir un tel succès commercial dans ce domaine. 

La stratégie de pénétration de Musk est impressionnante car personne ne croyait au projet de commercialiser une berline de luxe électrique à grande échelle. Dans le cas contraire, les constructeurs existants n’auraient certainement pas laissé passer un petit nouveau, car le marché est extrêmement contrôlé par une poignée d’acteurs (Preston Tucker en a fait les frais en son temps). A l’exception de la Chine – qui possède de 200 à 300 constructeurs, un chiffre aléatoire puisque beaucoup de startups qui se ruent dans le secteur n’ont pas encore produits quoi que ce soit – les majors se comptent sur les dix doigts de la main. 

Des usines en veux tu en voilà…

En bref, quand Musk a annoncé à qui voulait bien l’entendre – et surtout à ceux qui ne le voulaient pas – ses futurs projets, la majorité des gens le prenait pour un doux rêveur. De même, quand il a annoncé son objectif de production qu’il estime à 20 millions de voitures produites par an d’ici 2030 (c’est le double de ce que produit Toyota, donc ce n’est pas rien), tout le monde et les constructeurs automobiles en premier, l’ont traité de fou furieux et pourtant…

Il n’y a pas encore si longtemps de cela, nous sommes en 2019 – une époque très difficile pour Tesla – les critiques et journalistes automobiles étaient persuadés que le modèle Y allait déclencher la fureur des constructeurs qui proposaient des SUV, surtout en Allemagne. On nous annonçait aussi une contre-offensive de la part de ceux-ci qui allait faire chuter la marque. Il semble pourtant, quatre ans après, que c’est bien l’immobilisme de ces derniers qui leur a fait défaut car apparemment, personne n’a rien vu venir et la contre offensive n’a jamais eu lieu, bien au contraire. 

Côté production, six sites sont désormais actifs :

Quatre aux Etats-Unis, un en Allemagne et un en Chine…

Une nouvelle Gigafactory est en développement au Mexique et une Mega Factory devrait aussi voir le jour à Pékin pour appuyer l’usine déjà existante. Côté projets, les négociations vont bon train avec les autorités canadiennes et à la plus grande surprise apparemment, même pour la France, ce pourrait être le cas…

Douce France, oui mais pas si douce que ça !

Cette annonce est aussi troublante que surprenante, car vu la méthode de travail des effectifs employés par Elon Musk, on doit s’attendre à un sacré décalage. En gros, il est difficile de croire qu’il serait possible à des français de travailler au rythme muskien. Déjà en Allemagne les choses ont été très compliquées avec les autorités, les associations écologistes et les syndicats, jusqu’à même devoir déménager des unités de production flambantes neuves et les transférer dans l’usine d’Austin au Texas, il ne faut donc pas demander comment les choses se passeraient sur le sol français.   

Au-delà de l’écologie, des syndicats et de tous les intellectuels qui sont farouchement opposés à toute forme d’innovation, l’autre problème, c’est la fiscalité française qui est loin d’être avantageuse. Pour rappel Musk a déménagé son siège au Texas parce que les démocrates californiens le poussaient à bout (et cela veut dire aussi fiscalement). Que penser dans ces conditions d’une possible installation sur le sol français ?

Bruno Le Maire, qui apparemment mène les négociations en compagnie du président Emmanuel Macron en personne avec Musk, espère peut-être voir Tesla venir chez lui, mais même si les choses allaient dans le bon sens (administrativement parlant), il y a fort à parier que la situation se compliquerait au fur et à mesure et l’épisode français pourrait être même pire que l’épisode allemand. D’autant plus que Musk attend l’événement ultime pour Tesla…

Cet évènement est une mise à jour qui transformera chaque Tesla en circulation, en un véhicule 100% autonome. C’est le moment ChatGPT pour Tesla qui est selon lui – attention au temps muskien – imminent. Alors, il ne faut pas chercher midi à quatorze heure pour savoir qu’en termes d’intelligence artificielle et de respect de la législation européenne sur le partage des données (RGPD), les choses risquent d’être très compliquées. Le réflexe procès et amendes solides étant de mise dans l’Union Européenne, pourrait bien faire fuire Musk vers des horizons plus lointains et certainement plus sereins

Toujours est-il que l’avènement de la voiture autonome viendra probablement de Tesla, exactement de la même manière que cela a été pour la voiture électrique, sauf que dans ce cas ci, nous ne verrons rien venir, comme pour Chat GPT. 

La référence n’est probablement pas anodine !  

Sébastien Colson 

C’était bien ?

Bon…

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