Les scénaristes hollywoodiens sont-ils les dignes représentants du syndicalisme américain ?

Une fois n’est pas coutume, les scénaristes hollywoodiens ne veulent plus bosser !

Enfin ils voudraient bien, mais pas dans les conditions actuelles…

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que cela arrive et ce ne sera probablement pas la dernière fois. Vous vous en souvenez peut-être, mais dans la période 2007-2008, un mouvement de grève avait duré 100 jours, entraînant de ce fait des pertes abyssales pour la ville de Los Angeles, voire même pour l’économie californienne toute entière. Cela n’a rien d’étonnant en fait, quand une bonne partie de l’économie est dépendante d’une entité presque unique en son genre…

Ce qu’il y a de plus étonnant par contre, c’est ce fameux penchant syndicaliste dans une des économies les plus puissantes au monde. Elle arrive en effet, en cinquième position et représente plus de 14% du PIB américain. Ce n’est pas si mal que cela, mais la Californie, c’est aussi un paradoxe et non le moindre :

La tendance générale, même si elle est principalement libertarienne, trouve une réalité physique dans le parti démocrate californien, qui est, on peut le dire, un peu plus à gauche que dans la plupart des États. Ce qui représente un certain cauchemar pour les entreprises, qui ont tendance à se délocaliser vers des États comme le Texas ou le Nevada, traditionnellement plus souples en termes de fiscalité.

Plusieurs questions par rapport à ce mouvement de grève sont donc à soulever…

Hollywood, mon amour…

Tout d’abord, il faut remarquer que les rares fois que l’on parle de grève chez l’Oncle Sam, cela concerne avant tout les scénaristes, et allez savoir pourquoi ? 

La France aurait-elle envahi les USA en ce qu’on concerne la rédaction des scénarios ?

Pourquoi pas finalement…

Bon, en gros les revendications sont toujours les mêmes :

Le partage de l’argent est mal fait. Déjà on ne gagne pas assez, mais en plus les grandes plateformes continuent, pendant des années de distribuer, des produits que nous avons créés et ce, sans nous rémunérer davantage !

Oui c’est vrai, et les choses ne risquent pas vraiment de changer puisqu’un concurrent de poids est déjà en train de se mettre en place… 

Et hop, nous y revoilà, les IA génératives vont probablement avoir le dessus, cette fois-ci. Il y a 15 ans l’argument de la grève pouvait changer la donne car rien d’autre n’existait. Sauf qu’ici il y a une arme de choc pour permettre aux producteurs de dire aux scénaristes que s’ils ne veulent pas de leurs conditions de travail, et bien finalement ce ne sera pas trop grave…

L’industrie du rêve échapperait-elle à l’humain ?

Cette situation nous ramène finalement toujours aux mêmes problématiques, liées au salariat. Le tout Hollywood veut faire de la profession de scénariste une activité purement Free Lance.

Pour y parvenir, la technologie est désormais là !

Qui aurait pu croire que la créativité, soit mise autant à mal par la machine ?

En fait, c’est plutôt évident car une très grosse majorité des productions sont issues de scénarios qui – franchement disons-le – manquent totalement d’originalité. En gros, quand on voit ce qui est produit en Californie, on aurait quand même tendance à se dire qu’il n’y aurait pas grande différence si tout était réalisé et écrit par des machines et en cela c’est vraiment dommage. Surtout quand on voit les sommes qui sont dépensées…

Cela vaut bien entendu pour les plateformes de streaming vidéo qui sont, malgré une émergence récente, forcées de remettre en question leur modèle. Ce qui est d’ailleurs arrivé en 2022 pour Netflix – pure exemple de révolution dans le cinéma – qui a dû revoir ses propres fondements et s’orienter vers d’autres produits. Par exemple le jeu vidéo. Et face à la concurrence, toujours plus forte, mettre à disposition du consommateur une offre plus démocratique en termes de prix, avec de la publicité. 

L’entreprise a aussi décidé de revoir la qualité de ses productions et de produire moins. Il faut savoir qu’au total et rien que pour les plateformes de streaming (ce qui exclut les chaînes de télévision), pour l’année 2021, plus de 500 séries ont été produites, ce qui est absolument énorme.

L’attention, peut-être l’or noir de demain ? 

Une des plus grosses failles de notre siècle c’est de produire plus que nous en avons besoin. Et le marché de l’attention ne fait pas exception à la règle. 

Nous sommes sollicités de tous les côtés et nous n’avons pas les moyens intellectuels de suivre. Donc, nous nous devons de faire le ménage dans les informations qui arrivent à nous. Quand Charles Chaplin a débarqué en Californie, Hollywood était nouveau et tout était à faire. Son personnage de Charlie (Charlot en français) a d’ailleurs été le premier produit culturel californien que le monde occidental a partagé. Il y en a eu beaucoup depuis (y compris dans l’informatique). 

Si peut-être, le syndicalisme va encore, pour un peu de temps, être la règle dans la plupart des pays européens, il y a désormais peu de chances qu’il le soit en Californie parce celles-ci ont changé, spécialement dans un pays ou le rapport au travail est très différent de chez nous. Et c’est tout l’enjeu des prochaines années qui est en ce moment, en train de se développer dans le domaine de la créativité.

Les productions hollywoodiennes sont, dans la majeure partie des cas, elles-mêmes conçues sur des modèles marketing bien spécifiques et elles-mêmes conçues par des scénaristes tout aussi conformistes. 

Parfois, des génies sortent de cette structure purement technique commerciale :

On a déjà évoqué Charles Chaplin, mais on peut aussi nommer Frank Capra, Sam Remy, Quentin Tarantino, les frères Coen, Brian de Palma ou encore Francis Ford Coppola et bien d’autres encore.

Plus que jamais, c’est le génie humain, son originalité et sa subjectivité qui fera toute la différence face aux machines. 

Les scénaristes hollywoodiens sont donc désormais confrontés à la même problématique qu’un réceptionniste ou qu’un ouvrier d’usine. La machine va les remplacer car dans un contexte d’entreprise commerciale, le syndicalisme n’est jamais le bien venu…

Depuis la première révolution industrielle, c’est la règle, mais jusqu’ici les machines n’avaient jamais encore investi le champ créatif à ce point et les scénaristes ont un grand intérêt à se remettre en question. Dans le cas contraire, ils risquent de se retrouver face à un solide dilemme…

Sébastien Colson 

C’était bien ?

Bon…

Mais ce n’est pas tout !

Une époque formidable

C’est aussi…

 un site web 

et des centaines d’articles qui traitent  des problématiques de notre monde !

Mais surtout…

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