L’OPEP nie les leçons de 2008. Le pétrole (encore) responsable d’une nouvelle crise mondiale ?

L’histoire se répète et il semble que les leçons que les pays producteurs de pétrole ont reçues par le passé n’ont pas été retenues…

Pour rappel, la crise de 2008 s’est jouée sur deux plans : d’une part sur le plan financier avec la faillite de nombreuses banques (ainsi que celles de nombreux particuliers) et d’autre part sur celui du pétrole avec pour résultat une famine qui a touché plus d’un milliard de personnes sur la planète. A l’époque pourtant, de nombreux Etats de part le monde avaient demandé aux producteurs de pétrole d’ajuster la production de brut pour faire chuter les prix à la pompe. Le but était de faire en sorte que les coût​ ​des matières premières alimentaires se maintiennent à un prix raisonnable et accessible. A l’époque, la réponse de l’OPEP avait été tout simplement… Non !

On prend les mêmes​ et on recommence…

Vous le savez probablement, l’économie de l’après COVID est loin d’être en crise. Contre toutes attentes d’ailleurs, puisque les économistes nous avaient promis un chômage de masse, des faillites par milliers, une crise du logement et du bâtiment et bien d’autres catastrophes encore. Et bien, ce n’est pas du tout le cas. Certaines professions recrutent en masse, les entreprises ne suivent pas dans l’approvisionnement des produits et l’immobilier est en plein boom. Une fois de plus, les experts se sont donc plantés. Les raisons de cette situation inattendue sont en fait très simples : la moitié de la planète à été pendant un an et demi à l’arrêt. Les gens se sont donc retrouvés avec l’argent qu’ils n’ont pas pu dépenser sur leur compte épargne et comme l’épargne ne rapporte plus rien, la réaction la plus raisonnable a été de se rabattre sur l’immobilier. Le problème, c’est que les chaînes de production ont fonctionné longtemps au ralenti, voire même pas du tout. Lorsque les populations ont recommencé à consommer, les produits n’étaient pas aux rendez-vous. Résultat, une pénurie s’installe et les prix explosent logiquement. Bon, on pourrait dire que ce n’est qu’une question de temps étant donné qu’une fois que les chaînes tournent à plein régime, la loi de la concurrence finit par se mettre en place pour faire chuter les prix à nouveau. Si c’est le cas c’est une bonne chose, mais rarement dans l’histoire moderne, on a assisté à un retour à la situation d’avant crise. Il semble aujourd’hui, que seule la disruption puisse trouver une solution radicale à ce phénomène et faire chuter les prix drastiquement. En termes de prix du moins. Le deuxième problème, et non le moindre, c’est que quand l’économie reprend de plus belle, la demande énergétique augmente elle aussi. On a forcément besoin de plus d’électricité et si les livraisons tournent elles aussi à plein régime, le monde du pétrole se frotte les mains. C’est donc la situation dans laquelle nous vivons. Malheureusement, 13 ans après la crise, l’OPEP remet le couvert et décide de maintenir sa production au niveau actuel (a quelques barils prêts). 

Que va t’il se passer ?

C’est simple, une hausse des prix et peut-être une nouvelle crise qui pourrait très bien pousser à nouveau des populations à la famine.

Des populations mises à genoux par les pétroliers… 

Ce qui est regrettable dans cette histoire, c’est que les pays producteurs de pétrole n’ont pas retenu les leçons que les populations leur ont donné il y a quelques années. La crise de 2008 à été l’occasion, dans un premier temps, de tourner le dos aux grosses cylindrées. Les concessions de voiture d’occasion en étaient alors remplies. Les choses ne sont jamais revenues à la normale puisque les petites cylindrées se sont imposées. Ensuite l’après crise à été le théâtre d’un engouement pour la voiture hybride. Cet engouement a eu un effet psychologique triple sur les gens lorsque Tesla à sorti son modèle S et que les panneaux solaires ont commencé à envahir les toits des maisons. Non seulement les systèmes hybrides étaient plus économiques, mais de plus le véhicule 100% électrique pouvait être​, lui aussi, un produit de luxe vraiment sexy. Qui plus est, qui devenait même plus qu’une simple voiture. Enfin on pouvait produire de l’électricité soi-même, donc le sentiment d’aliénation envers cet affreux acteur qui était en partie responsable d’une des plus importantes crises de notre histoire disparaissait. Certes les producteurs de pétrole ont gagné de l’argent pendant de nombreux mois. Beaucoup d’argent même. En témoignent les grandioses tours d’Abu Dhabi et les îles artificielles de Dubaï. Cet argent à même​ permis aux Emirats Arabes de préparer leur conversion à l’après pétrole en investissant dans la conquête spatiale. Ils étaient par ailleurs parmi les trois nations qui ont envoyé une mission sur Mars pendant l’été 2020. 

C’est la dernière fois !

Le problème, c’est que des montagnes d’argent ont été accumulées au détriment des populations qui sont aujourd’hui encore, pieds et mains liées au bon vouloir d’États au sein desquels les représentants sont sans scrupules. Il ne faut pas se faire d’illusion, la scène à laquelle nous assistons maintenant pourrait être​ une réplique de ce que nous avons connu il y a 13 ans d’ici. Les producteurs de pétrole se rendent bien compte que leurs jours sont comptés, mais ils semblent bien décidés à partir les poches pleines. La révolution de la voiture électrique est en marche et rien ne pourra désormais l’arrêter. C’est d’ailleurs une très bonne chose, mais nous restons encore trop dépendant aux énergies fossiles, avec le gaz notamment. Il est impératif que chaque habitant de cette planète soit autonome en termes d’énergie. Pour cela nous ne pouvons compter que sur trois choses : la production d’énergies renouvelables, le développement de la production d’énergies alternatives (utiliser la force physique par exemple) ainsi que l’optimisation maximale des équipements et des produits existants. En faisant en sorte que le besoin énergétique de chaque outil que nous utilisons soit réduit à néant. Si on réunit ces trois points, nous gagnerons cette guerre qui semble avoir été déclenchée contre nous. Le problème est que nous parlons ici d’une indépendance totale de l’individu en termes de production énergétique. Hors cela n’arrange ni les producteurs de pétrole, ni même​ les producteurs d’électricité. Autre problème: comment rendre démocratique les prix des panneaux solaires ou des éoliennes individuelles (voir d’autres moyens alternatifs) ?

Si la croissance des capacité des cellules photovoltaïques est similaire à celle des microprocesseurs ( x2, tous les 18 mois), nous devrions arriver à un point où l’équipement pour produire soi-même de l’électricité sera dérisoire. Cela pourrait se passer dans une dizaine d’années, mais en attendant, on peut craindre que nous ne devions ramasser encore quelques coups comme celui que l’on vient de se prendre cette semaine… 

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