Une doctrine verte qui tourne au rouge vif…

Les écologistes ne sont jamais avares en prises de parti dont on peut (malheureusement) douter. C’est dommage par ailleurs pour une tendance politique qui se veut jeune, ouverte sur le monde et souvent anticonformiste vis-à-vis du conservatisme…

Le nucléaire, dehors !

Les centrales nucléaires sont anciennes (plus de cinquante ans) et il est grand temps de les renouveler. C’est un fait, et on sait que d’une part le coût du ​démantèlement des anciennes centrales équivaut à peu près à la même c​hose que celui lié à l’installation des nouvelles infrastructures, réputées plus fiables et moins productrices de déchets (du moins sur le papier).

Notre problématique est en fait très simple, soit nous renouvelons avec le nucléaire pour les cinquante prochaines années, soit nous nous orientons vers d’autres sources de productions énergétiques. De nombreux pays sont, en ce moment, occupés à opérer cette transition énergétique, non sans problèmes et non sans erreurs. L’Allemagne et la Chine se sont par ailleurs tournées à nouveau vers la production d’énergie basée sur le charbon et bien que beaucoup de pays se tournent vers les énergies renouvelables, celles-ci ne se développent pas encore suffisamment rapidement pour pouvoir satisfaire à la production mondiale d’électricité. De plus, vu le climat ambiant, il n’est même pas question de parler de production d’énergies alternatives. Donc que faire, d’autant plus que nous sommes confrontés à ce terrible dilemme de l’investissement. Doit-on investir les deniers publics dans un domaine qui a fait ses preuves (non sans dégâts) ou bien dans un paris hasardeux de rupture ?

Les verts européens, ont – semble t-il – avoir la solution miracle. Celle de se tourner vers une production d’énergie à base de gaz naturel. 

Pas si écolo que cela quand même ?

Des verts qui roulent pour Poutine ? 

Baser notre production d’électricité sur le gaz naturel, c’est une brillante idée, n’est ce pas…

En fait, pas du tout !

D’une part, en se fiant au gaz naturel, nous nous retournons une fois de plus vers une énergie fossile, centralisée, très coûteuse en exploitation, en stockage, en acheminement et bien entendu désastreuse pour l’environnement. Bref, le gaz naturel ne résout en rien les problèmes de la planète. Pire encore et c’est là que le bas blesse vraiment : devons-nous rappeler d’où vient le gaz naturel que nous consommons en Europe ?

Oui, vous l’avez… de Russie effectivement. Alors franchement, il ne faut pas être vraiment malin que pour confier son destin énergétique à la Russie et surtout à un Vladimir Poutine qui tourne dans le sens du vent, de la même manière qu’une girouette​. 

La Géorgie et l’Ukraine (et tous les pays voisins) sont en permanence confrontés à un chantage de la part de la Russie en ce qui concerne l’approvisionnement de gaz. Les cyber attaques et les tentatives d’ingérence dans les élections occidentales, souvent les plus importantes, ne cessent désormais plus. Les tensions entre l’Occident et la CEI démontrent tous les jours qu’il serait suicidaire de conclure quoi que ce soit comme partenariat dans un domaine aussi crucial que celui de notre dépendance énergétique. La hausse artificielle du prix du gaz, par ailleurs aujourd’hui en 2021, en témoigne. Dans n’importe quel domaine, le pays a démontré qu’il n’était pas digne de confiance. Lorsque la NASA à abandonné le programme de la navette spatiale en 2011, les Etats-Unis ont conclu un contrat avec Roscosmos (l’agence spatiale russe) pour envoyer les astronautes américains sur l’ISS avec un prix de ticket fixé aux alentours de 20 millions de dollars. En 2020, soit moins de dix ans après, le prix du ticket avait atteint – après de nombreux chantages de la part des russes – le prix exorbitant de 90 millions de dollars. Confier notre avenir énergétique aux russes serait tout simplement naïf, puéril voir même stupide !

Des partis politiques à côté de la plaque…

Il est clair que le nucléaire, n’est certainement pas une solution pour le long terme. Néanmoins, il nous donne l’occasion, dans un premier temps, de multiplier les possibilités de mettre en place les infrastructures de production à partir d’énergies renouvelables et surtout celles – plus lentes à mettre en place – liées à la production alternative (exploitation de la force manuelle, détournement des rivières, meilleurs rendements et économies d’énergie, etc). Donc, nous devons tant bien que mal trouver des solutions pour prolonger la durée de vie des centrales existantes et multiplier les efforts pour que l’énergie ne soit plus jamais centralisée comme elle l’est aujourd’hui, mais bien au contraire pour que tout en chacun puisse être autosuffisant énergétiquement parlant. Malheureusement, nous voyons tout le contraire de cela en ce mardi 5 octobre… L’OPEP (le monde du pétrole et celui du gaz ne sont pas si éloignés que cela) a décidé de maintenir la production de pétrole au stade actuel, malgré une forte demande en hausse. Le résultat est sans précédent : Les prix augmentent de manière drastique. Une manœuvre qui n’est pas sans rappeler l’avalanche de 2008 qui a amené à l’époque la famine  chez un milliard de personnes sur la terre. 

Il est grand temps de choisir le camp que nous voulons…

Soit nous sommes indépendants énergétiquement (et cela ne signifie en rien pour l’individu une dépendance à l’administration), soit nous décidons d’êtres les victimes des producteurs d’énergies fossiles et des opérateurs avec tous les risques que cela comporte. ​

Le plus fascinant dans tout cela, c’est que les partis écologistes prônent​ une direction qui va à l’encontre de toute bonne logique de protection de la planète. Au contraire, il s’agirait plutôt de fermer les yeux sur le bon sens à des fins purement idéologiques (celles de se rallier au bon vieux camarade russe). Finalement, ce n’est pas vraiment un comble quand on sait qu’à la veille des élections présidentielles, les verts français militent pour la semaine de quatre jours (qui en serait payée cinq) et ce, dans un monde où le télétravail prend progressivement sa place. 
On en viendrait même​ à se demander si certains politiciens ne devraient pas finalement… rester à la maison.

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