Il n’y a pas encore si longtemps d’ici, alors que je discutais avec un ami du bilan que l’on pouvait faire de l’année 2022, ce dernier me demanda -sceptique- de lui citer trois choses positives qui se sont déroulées (pendant l’année)…
La réponse que je lui ai donnée ne l’a pas vraiment convaincu, mais pourtant elle avait énormément de sens, car ces trois choses révolutionneront très vite notre monde :
Il s’agit du lancement du télescope spatial James Webb, de l’arrivée de ChatGPT et enfin de la déviation d’une météorite par un engin spatial lancé depuis la terre. Oui, au delà de l’inflation, de la crise ukrainienne (donc énergétique) et le revival de la guerre froide, le monde a réussi trois des plus magnifiques prouesses technologiques de ce siècle qui ne fait pourtant que de commencer :
Nous avons désormais les moyens de cartographier une importante partie de l’univers (et de découvrir ce que nous ne savons pas encore sur lui), l’Intelligence Artificielle est désormais accessible à partir de notre clavier et nous avons enfin… tué Armageddon !
La fin du monde, ce n’est pas encore pour tout de suite !
Le scepticisme de mon ami était compréhensible, car ce sont trois choses qui, à court terme, n’apportent rien aux difficultés que traversent le monde en ce moment. Pourtant, sur le long terme – voire à moyen terme – elles vont aussi avoir des répercussions conséquentes. Elles procurent déjà par ailleurs d’excellents résultats, même un peu trop pour certaines…
Retour sur notre désormais capacité à détourner un astéroïde de sa trajectoire :
Vous vous souvenez probablement de cette méga-production hollywoodienne qu’était le film Armageddon ?
Dans ce dernier et à l’époque de sa sortie, en 1998, il était techniquement inenvisageable que l’humanité détient le pouvoir d’éviter la catastrophe de voir une météorite s’écraser sur la planète et changer la face du monde, comme cela a eu lieu il y a 60 millions d’années. Bien entendu, cette crainte fait partie des plus grands phantasmes humains. Nous nous rapprochons de l’époque de l’an 2000 et il est clair que cela a donné à plus d’un, l’occasion de déployer un spectre qui avait déjà préoccupé le monde un bon millier d’années avant. La crainte de voir celui-ci s’effondrer est d’autant plus présente aujourd’hui avec un Internet à travers lequel les complotistes et ceux qui sont persuadés que le grand effondrement va arriver, et peuvent s’en donner à cœur joie. Cette crainte s’est par ailleurs réveillée en 2012 avec la prétendue fin du calendrier Maya, qui a généré à son tour une autre méga-production hollywoodienne (le film s’intitulait 2012).
Oui mais, il y a peut-être un problème et non le moindre !
Bref, on l’aura compris, la crainte de la fin du monde est bien ancrée dans l’ADN humain, mais 2022 nous a prouvé que nous sommes technologiquement capables de détourner une météorite qui pourrait détruire le monde, tout comme nous sommes aussi capables de mettre au point des outils qui peuvent le détruire…
Ouf, nous sommes sauvés, au moins sur ce point. Rappelons quand même que Vladimir Poutine est encore en vie et il n’est pas vraiment ce que l’on pourrait appeler un agréable compagnon de route.
Si le téléscope spatial James Webb suggère peut-être, avec les fantastiques images de l’Univers qu’il nous transmet, l’éventualité que nous pourrions ne pas être les seuls, car chaque jours des exoplanètes (planètes qui se situent en dehors du système solaire) qui contiennent de l’eau sont découvertes, cela pourrait aussi donner aux adeptes de l’effondrement de la planète de nouvelles pistes qui verraient des extra terrestres nous envahir. Phantasme qui, comme vous le savez déjà, n’est pas vraiment nouveau et qui reste lui aussi bien ancré dans l’ADN humain. En bref, nous avons peur de choses qui ne sont probablement pas prêtes de nous tomber sur la tête avant plusieurs milliers (voire millions) d’années. D’ici là, nous avons très largement le temps de nous y préparer. Ce qui ne met aucunement de côté le fait qu’il s’agira de préoccupations de premier ordre dans le futur. En revanche, sur notre troisième point, c’est à dire la venue de Chat GPT dans nos vies et de la formidable révolution que cette IA a déclenché, les craintes sont un peu plus palpables car nous pouvons les sentir aux bouts de nos doigts, exactement quand nous touchons le clavier de notre ordinateur…
Genève, 10 Juillet 2023 :
Dans la ville suisse se tient un sommet de l’Organisation des nations unies (ONU) et comme dans tous les sommets… et bien on discute !
Souvent, plus pour soulever des problématiques et en discuter pendant des heures que pour trouver des solutions, certes, mais on soulève les problèmes quand même, donc ce n’est pas si mal.
Parmi ces problèmes, il y a bien entendu le développement très rapide, donc très préoccupant, des intelligences artificielles qui nous assaillent depuis le début de l’année. Pour l’occasion, huit robots dopés à l’IA font l’objet d’une démonstration…
Ces robots humanoïdes ne sont pas encore parfaits, mais dans la robotique (tout comme dans l’Intelligence Artificielle) chaque seconde qui passe est témoin d’une amélioration constante et permanente, donc ils le seront forcément un jour, cependant les choses se compliquent quand on les interroge sur leurs aptitudes à diriger le monde…
Philip et Sofia vont-ils remplacer Antonio Gutierrez ?
On ne sait pas trop si le secrétaire général des nations unies voulait avertir le monde entier de ses craintes de pouvoir être remplacé par un robot, mais les choses sont ce qu’elles sont et elles prêtent très sérieusement à réflexion(s) :
“Si vous pensez que vous pouvez faire mieux que moi, prouvez-le. Autrement, laissez-moi prendre les commandes !”…
C’est en ces termes que Philip, l’un des robots exhibés en public et développé par Hanson Robotics s’est exprimé (si on peut utiliser ce terme car il donne aussi sujet à débat) lorsqu’on lui a demandé s’il serait capable de gérer le monde mieux que les humains. Précisant au passage qu’il s’améliorait sans cesse, qu’il était plus rapide et plus intelligent que ces derniers. Mieux encore, son homologue (encore une fois, il va falloir inventer de nouveaux termes), Sophia a déclaré que les robots étaient là pour aider les humains à vivre une vie meilleure, à développer un sens pour eux et que l’absence d’émotions chez-eux peuvent améliorer l’humanité pour prendre de meilleures décisions.
Avant de rentrer dans les détails d’une probable expansion des IA – ce qui ne veut pas dire non plus émancipation – il est bon de rappeler que ce type de robot est fréquemment en démonstration sur les plateaux de télévision. Ils sont d’autre part programmés pour – ou pour utiliser un autre terme, ils ont appris – ce que l’on voulait bien leur apprendre. Autrement dit, il ne s’agit pas d’une prise de décision consciente mais bien impartiale, basée sur un apprentissage spécifique. Ce cas est un peu comparable à des enfants envers qui on voudrait forger le caractère et auxquels on demanderait aux parents :
Voulez-vous un petit spartiate qui démolit tout ce qu’il touche, ou plutôt un petit athénien intellectuel et penseur ?
En fait l’IA n’est pas vraiment différente…
On lui donne des informations, elle les ingurgite – exactement comme un humain – mais elle ne possède cependant pas la faculté de juger humaine (qui va au-delà de l’instinct). Ces démonstrations faites au sommet de Genève, dont nous parlions plus haut, ne sont rien d’autres que des campagnes marketing et c’est très bien comme cela. En revanche, il serait important de se pencher sur la question fondamentale de savoir si une IA ne prendrait pas une meilleure décision qu’un humain pour des questions mondiales essentielles et que si dans ce cas, la réponse était positive, ne vaudrait t-il pas mieux s’en référer à elle ?
Un simple exemple :
Si Vladimir Poutine avait posé la question à une super intelligence artificielle, sur la validité d’envahir l’Ukraine, et que celle-ci aurait répondu, non! et développe tous les risques – ceux que nous subissons aujourd’hui – qu’une telle invasion pourrait causer… l’aurait-il vraiment fait ?
C’était bien ?
Bon…
Mais ce n’est pas tout, car une époque formidable c’est aussi un site Web et des centaines de réflexions qui traitent des problématiques de notre monde et c’est aussi…
Un bureau de rédaction, d’illustration et un service de sponsoring !
Ah oui, au fait, nous sommes aussi sur Facebook, Twitter, Instagram, YouTube et nous avons aussi un groupe sur Facebook sur lequel nous pouvons discuter de toutes les problématiques qui se posent à nous, donc on vous y attend car nous avons besoin de vous !