Quels métiers pour le futur ?

En 2017, une étude a (encore) tenté de nous démontrer que 85% des emplois que nous aurons en 2030 n’existent pas encore. Il est vrai que de nos jours, il vaut toujours mieux pour assurer sa crédibilité, commencer un article par “d’après une étude très sérieuse…” et plus on avance plus on découvre que ces rapports d’experts sont commandités par des organismes très peu objectifs. Cette étude était néanmoins réalisée en partie par le constructeur d’ordinateur américain Dell et vu le sérieux de l’entreprise, on peut leur faire confiance, non ?

On ne sait pas, chère madame, on ne sait pas cher monsieur  !

Ce n’est un secret pour personnes la robotisation et la numérisation de nos vies va constituer un facteur de destruction d’emploi très important dans les prochaines années. Exit donc les ouvriers d’usines et agricoles, les banquiers, les chauffeurs livreurs, les caissiers, les médecins, avocats, comptables généralistes, etc. Bref, ce serait environ 50% des professions qui devraient disparaître. Mais, tout ceci n’est pas encore trop grave dans la mesure où on sait quels seront les métiers en vogue dans le futur. Et le problème est bien là, car on ne les connaît pas. Même les grands de chez Google comme Ray Kurzweil et Eric Schmidt étaient incapables au début de la décennie 2010 de prédire l’impact sur l’emploi de ce sur quoi ils travaillaient. Néanmoins tout le monde s’accorde – logiquement – pour dire que la plupart des métiers de demain n’existent pas encore. 

Une chose particulière a attiré mon attention dans l’étude dont nous parlions plus haut. Cette chose, c’est la raison pour laquelle la robotisation allait prendre le dessus sur la main humaine. Et accrochez-vous, car ce n’est pas la performance de la machine qui a le rôle de la vedette, mais plutôt la ringardisation de certaines tâches par rapport à ce que les machines pourraient produire. En d’autres termes, les gens choisissent d’eux-mêmes de ne plus pratiquer une profession parce qu’elle serait humiliante socialement parlant…

Miser tout sur l’orgueil des populations ?

Il faut bien l’avouer, cela contraste très fortement avec ce que l’on voit dans la réalité. Le débat sur les caissiers de supermarché le démontre à merveille et les gens semblent plutôt déterminés à s’accrocher à leur travail, qu’importe si une machine peut faire beaucoup mieux qu’eux. Néanmoins, l’humain est complexe et tout au long du XX°siècle, nous avons assistés à des vagues migratoires qui nous démontrent très clairement que quand l’économie se porte bien et que la population est bien installée sur le plan social, d’autres populations plus pauvres sont invitées à pratiquer des professions que l’on ne veut plus faire. Alors, nous vivons au XXI°siècle et pourquoi pas après tout. Néanmoins il faut que l’économie soit prolifique pour que cela arrive, et on voit mal comment elle pourrait l’être si 50% des emplois disparaissent. Soyons honnêtes, même s’il faudra demain des ingénieurs par centaines de milliers, ce ne sera certainement pas des anciens ouvriers d’usines reconvertis dont l’économie aura besoin. Donc miser sur l’orgueil des populations pour envisager l’avenir peut sembler très hasardeux. Toutefois, il faut aussi se rappeler qu’à la fin du XIX° siècle, alors que les produits manufacturés en usine commençaient tout doucement à envahir la planète, le monde à assisté à la disparition progressive de l’artisanat ménager. Alors que la maison était jusque là, un endroit de production, plus qu’un endroit de consommation. Produire soi-même devenait ringard. Acheter des produits manufacturés, c’était par contre branché et montrer que l’on vivait avec son temps. Peut-être que le fait de laisser faire le travail à une machine plus efficace que soi, va aussi dans les prochaines années être un signe que l’on vit avec son temps. Après tout nous sommes très nombreux à posséder un smartphone, et de moins en moins à être l’heureux propriétaire d’un simple téléphone mobile, voire même d’un téléphone fixe…

Des métiers, des métiers et encore des métiers…

Quels seront les métiers les plus sexy dans le futur ?

Si l’on se réfère à un article du site Business Insider du 28 août dernier, il y en aurait 21. Une petite remarque cependant, cet article est une traduction d’un original fait à Singapour. Il faut donc adopter une certaine position de recul par rapport à la différence culturelle. Alors, bien entendu – on s’en doutait – il y a les professions qui exigent de hautes compétences en informatique et en sciences du numérique. Ensuite viennent les professions qui demandent une certaine connaissance du monde – et de fait, de savoir comment le monde évolue technologiquement – mais n’exigent pas forcément de hautes compétences en terme d’informatique. Enfin il y a celles qui n’en exigent pas du tout. Mais on peut présumer que si on est allergique à un clavier, il y a de fortes chances que l’on ne puisse pas vraiment y trouver son bonheur. 

Dans la première catégorie, on retrouve les ingénieur chargé du tri des données, les ingénieur en cybersécurité (il en manque déjà 500.000 aux Etats-Unis), les auditeurs d’algorithmes, les Designers de smart home, les prévisionnistes en cyber catastrophes, les concepteurs d’interface haptique, les constructeurs d’arènes d’E-sport et les concepteurs de voitures volantes. 

Dans la seconde catégorie, nous avons les gestionnaires de salle de Réalité Virtuelle, les coordinateurs Uni4Life, les défenseurs d’identités numériques, les responsables des risques liés aux machines, les concepteurs d’assistants vocaux, les concepteurs d’identités des machines, les planificateurs en chef des objectifs d’entreprises et enfin, les responsables des abonnements du service client.

Enfin nous avons les gérants de fermes verticales, les consultants en bonheur, les conseillers en réinsertion de jeunes cyberdélinquants, les coachs en relation d’entreprises et les agents de protection de l’ environnement.

J’ai eu un jour l’occasion de participer à un MOOC dans lequel on nous demandait de nous amuser à inventer des métiers du futur. C’est un très bon exercice, mais j’ai pu remarquer que l’imagination ne venait pas facilement et que la meilleure façon de le faire était encore de se concentrer sur un domaine précis et d’observer son évolution sur les vingt dernières années. Puis ensuite, en fonction de ces données, évaluer la manière dont il évoluerait dans les vingt prochaines années. De cette manière, on peut se laisser aller à la créativité. C’est un peu ce que démontrent ces 21 professions…

Tenté par l’aventure ?

Si c’est le cas, dites vous que ces métiers dont nous venons de parler sont nouveaux et qu’il est encore temps d’y faire sa place. Néanmoins ce sont aussi des professions dans lesquelles tout est encore à inventer et peut-être, est-ce là la plus forte des facultés que vous devriez avant tout développer…

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