Demain, 1000 milliards d’individus présents sur terre, mais pas forcément dans le sens où nous le concevons aujourd’hui !

Vous connaissez peut-être les intentions de Jeff Bezos – le fondateur d’Amazon – d’envoyer 1000 milliards d’êtres humains dans l’espace ?

C’est ambitieux, c’est vrai, mais sans cette ambition, il n’aurait jamais pu créer Amazon et développer les prouesses techniques et technologiques dont l’entreprise fait preuve aujourd’hui. Même si on n’aime pas l’individu (et l’entreprise en question), on doit au moins lui laisser le fait qu’il a contribué à construire un mastodonte économique qui pourrait contribuer – pourquoi pas – à l’évolution de l’humanité…

1000 milliards, c’est beaucoup trop, sauf si ces individus ne sont pas de chair et d’os…

Tout le monde est unanime sur ce point, la terre n’a pas les capacités d’accueillir en son sein 1000 milliards de personnes…

Nous sommes nombreux à nous poser la question du comment pourrions nous, à moyen terme, donner à manger à seulement 10 milliards d’habitants sur la planète, dans les prochaines années ? Comment pourrions-nous donc le faire avec 100 fois plus d’individus ?

Si Jeff Bezos veut vraiment envoyer dans l’espace tous ces gens – même si technologiquement les choses sont compliquées, mais possibles – il y a certainement suffisamment de place en dehors des frontières spatiales de notre belle planète pour y abriter bien plus de monde. Mais il faudra quand même affronter un problème important qui nous explose en pleine figure aujourd’hui… celui de la démographie !

En effet, un peu partout dans le monde, la natalité est en baisse et même par rapport à ce que les prévisions avaient annoncé, il semblerait que les pays africains pourraient changer de cap et faire – développement de l’éducation oblige – beaucoup moins d’enfants que prévu…

En bref, nous sommes très loin des scénarios catastrophes des années 70. Ceux qui voyaient, au travers de films comme Soleil Vert, des villes complètement surpeuplées. Les humains décideraient d’être euthanasiés en échange d’une liberté par rapport à leur vie insupportable. Comme derniers moments ils auraient droit de regarder une splendide vidéo de cerfs gambadant dans la nature (désormais disparue) en écoutant le magnifique Peer Gynd, d’Edvard Grieg, avant d’être transformés en friandise très appréciée !

L’arrivée des robots fusionnés avec l’IA…

Une chose est certaine néanmoins, des individus qui n’ont jamais existé physiquement naissent chaque jour. D’autres reviennent à la vie et il est entièrement possible d’entretenir une discussion avec le chatbot de Napoléon Bonaparte, comme il est tout aussi possible de s’entretenir avec celui de Platon !

La terre se repeuple à nouveau, mais malheureusement pas vraiment de la même manière que nos ancêtres l’auraient espérés. D’autant plus que certains mouvements écologistes essayent de faire croire aux jeunes générations que le fait de faire un bébé est nocif pour la planète, alors que de nombreuses nations voudraient augmenter le nombre de natalités. Même la Chine qui a pourtant exigé la politique de l’enfant unique pendant plusieurs années, revient radicalement sur celle-ci et il n’a pas fallu 50 ans pour que cela arrive…

Aujourd’hui, les principaux critères de refus pour avoir un enfant sont principalement d’ordres financiers ou écologistes et pour cause, avoir un enfant – même et surtout en Chine – cela coûte cher. Donc dans un pays hyper connecté et développé technologiquement, il n’est pas du tout étonnant que d’autres alternatives se développent à très grande vitesse.

A défaut d’enfants, il est probable qu’une forte tendance chez des jeunes couples s’impose, par exemple celle qui verrait un besoin d’avoir un enfant virtuel, voire même plusieurs. Ce qui ne résout en rien, sur le long terme, les problèmes en termes de gains de productivité et les cotisations pour alimenter les fonds des assurances sociales.

N’ayez aucun doute sur ce fait, parce qu’aujourd’hui, beaucoup de gens préfèrent la compagnie d’une compagne ou d’un compagnon virtuel à la compagnie d’une personne bien réelle. Et tout semble démontrer que le phénomène se généralise tout doucement.

On peut donc se demander ce que cela sera lorsque les robots humanoïdes seront suffisamment performants, grâce aussi aux intelligences artificielles – et nous n’en sommes plus très loin – pour prendre encore un peu plus de place dans nos vies ?

Un nouveau phénomène qui fait vivre des morts…

Faire revivre les morts est loin d’être un fantasme qui date de l’année passée – en témoigne la célèbre œuvre de Mary Shelley, Frankenstein – car de tous temps, faire revivre les morts a toujours été récurrent dans la conscience humaine. Et pour cause, la mort reste un phénomène que nous essayons depuis plusieurs siècles de faire reculer un peu plus chaque jour.

Même si les espoirs de faire vivre la vie pour plusieurs siècles sont optimistes, voire même concluants, seule la singularité ou par extension le transhumanisme restent les options les plus pertinentes aujourd’hui. Du premier point de vue (dans un sens individuel et non global, car la singularité a pour vocation l’universalité), on pourrait continuer de vivre avec nos proches, même après notre propre mort. Simplement en enregistrant certains paramètres qu’une IA reprendrait et interpréterait en reproduisant la voix du défunt. Exactement comme on pourrait reprendre toutes les données que l’on possède sur Victor Hugo et créer un chatbot avec qui converser…

Le transhumanisme quant à lui lutterait contre la détérioration de la chair, à savoir celle de voir vieillir les organes et les tissus humains, en les remplaçant par des éléments technologiques. Les deux se valent en soi, car les progrès sont, encore une fois, très concluants, néanmoins ils n’apportent pas totalement les moyens de résoudre – pour l’instant – cette fatalité à laquelle l’être humain n’a jamais pu échapper, du moins jusqu’ici, et elle n’est autre que la mort !

Vivre avec un deathbot – une IA qui peut simuler une personne après sa mort – peut dans de nombreux cas guérir d’un deuil difficile à vivre. Les possibilités sont d’ailleurs énormes, mais à quoi devons nous nous attendre pour la suite ?

Nombre de couples séparés (quelles qu’en soient les raisons) se sont recomposés et nombres d’entre eux ont tenté de réparer les blessures du passé en recomposant une famille. C’est comme cela que ça marche et cela procure souvent, en termes de natalité, des résultats. Qu’en sera-t-il lorsque le réflexe de vivre avec un défunt ou une conjointe, perdue de manière permanente, sera généralisé ?

A la fin du XIX°siècle, il était coutume de photographier les êtres encore en vie avec des personnes qui venaient de mourir et ce juste avant les funérailles…

Il ne fait aucun doute que la démarche est toujours la même aujourd’hui avec les deathbots et finalement le véritable problème est intimement lié à la séparation que nous éprouvons par rapport à la perte d’un être cher, et c’est peut-être sur cela que nous devrions travailler ?

Demain, nous vivrons avec des êtres qui n’ont jamais vécu, d’autres qui sont morts, avec des robots qui seront bien physiques et des intelligences artificielles qui n’auront jamais qu’une existence immatérielle, mais toutefois elles seront bien présentes dans nos vies…

On peut malgré tout espérer que la tendance actuelle va s’inverser et que les plus jeunes générations auront finalement envie de faire plus de bébés, même si la tâche est difficile. Sinon comment Jeff Bezos pourrait humaniser l’Univers ?

Sébastien Colson 

C’était bien ?

Bon…

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