La Chronique du 28 janvier…

Nous en parlions dans cette chronique, il y a quelques jours…

La NASA et l’avionneur Boeing sont obligés d’assumer un nouvel échec dans l’évolution du lanceur SLS (Space Launch System, réputé pour être le plus gros lanceur au monde), censé donner le coup d’envoi à la mission Artemis… 

Cette dernière devrait consister en la mise en place d’une station lunaire et d’une exploration permanente de notre satellite naturel qui devrait aboutir – à plus ou moins moyen terme – à une colonisation de la Lune, et tout ceci bien entendu en guise de préambule à la colonisation martienne.   

Malheureusement rien ne va finalement bien pour cette vieille américaine, née en 1916… 

On le savait déjà, Boeing s’empêtre dans un immobilisme hors du commun, même si l’avionneur veut montrer parfois une certaine forme de jeunesse. Force est de constater malgré tout, que ses rivaux chez SpaceX, ont pris la route d’une manière beaucoup plus rapide et il semble que la vieille dame est en train de se faire bousculer de toutes parts et qui plus est, de manière très sérieuse :

Là où Boeing accumule du retard sur la conquête spatiale, ses concurrents prennent de l’avance. Là où Boeing accumule les échecs dans l’aéronautique, ses concurrents – comme Airbus – se frottent les mains. Comme si le cauchemar du 737 Max, qui a été cloué au sol pendant plusieurs mois, ne suffisait pas, c’est aujourd’hui le 777X qui accuse un retard de plus de deux ans sur le calendrier et le résultat est sans précédent…  

L’entreprise accuse une perte pour l’exercice 2020, de 12 milliards de dollars. Et tout cela pour un modeste chiffre d’affaires total de… 58 milliards de dollars. Autant dire que le bilan est extrêmement lourd !   

Boeing serait-elle devenue une entreprise en fin de course, au même titre que le fut Kodak en son temps ?

Si la culture d’entreprise de Boeing ne change pas, il semble que les choses vont aller dans ce sens et dans ce dernier cas, il faudrait s’apprêter à de nombreuses restructurations et bien entendu à des licenciements de masse à foison…

Et pendant que certains touchent le fond…

Et  pendant que certains touchent le fond, d’autres sont en train de remettre à neuf la toiture !

Tandis que Boeing et les grandes chaînes de cinéma s’enfoncent, Netflix quant à lui s’envole avec 200 millions d’abonnés de par le monde. 

Vous vous en souvenez peut-être, mais au moment où le gouvernement Macron (et plus particulièrement le ministère de la culture) forçait – il y a quelques mois encore de cela –  l’entreprise américaine à consacrer un minimum de 25% des bénéfices contractés sur le territoire français à des productions purement françaises, je bondissais et fustigeait cette décision, que je jugeais complètement arbitraire.

Force est de constater aujourd’hui que finalement cette obligation n’était finalement pas si mauvaise que cela :

D’une part, elle a donné naissance à des séries de qualité qui ont enfin trouvé un public en dehors des frontières de la francophonie. Lupin ou encore Révolution en sont deux exemples absolument remarquables…

D’autre part – n’en déplaise aux autorités européennes (et particulièrement françaises) – Netflix est en train de mettre en place une véritable culture occidentale. C’est une réalité (pour le plus grand bonheur de la plupart d’entre nous), et nous ne pourrons jamais revenir en arrière.

Quand Charles Chaplin s’est imposé dans le monde occidental en 1912, son personnage de Charlot (Charlie) était avant tout un pur produit culturel californien. Netflix va aujourd’hui beaucoup plus loin, car les dogmes du cinéma français sont bousculés désormais à tout jamais. Nous sommes en train d’assister à une hybridation parfaite de la mixité occidentale et les services VOD – qui sont principalement américains – en sont les principaux auteurs.

N’est-ce pas finalement – historiquement du moins – un juste retour aux choses ?

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