Souvenez-vous du moment où nous avons commencé à entendre parler des imprimantes 3D ?

Oui, non ?

C’était il y a exactement 10 ans, en 2013…

Ahhh, les belles promesses de cette nouvelle technologie, dans un monde qui se remettait à peine de la crise de 2008 (et de celle de l’euro en 2011). Nous allions tous devenir nos propres producteurs et satisfaire la plupart de nos besoins pour un coût complètement dérisoire. Oui mais voilà, nous sommes toujours comme sœur Anne… nous ne voyons toujours rien venir !

Pourtant, l’impression 3D a sû avec le temps se faire une place dans le prototypage, dans des industries qui nécessitent une production restreinte de pièces, dans la recherche médicale ou bien encore dans le secteur de la construction. Mais dans nos maisons et appartements, toujours rien…

Oui mais les choses pourraient changer, car le temps s’accélère et la promesse d’un monde qui verrait ses industries disparaître pour laisser la place à une production individuelle, uniquement en fonction des besoins (et donc sans gaspillage), reste attractif pour sauver la planète, voire même pour en habiter d’autres…

On va encore en parler, mais nous n’avons pas le choix !

Il faut en moyenne à une technologie, une quinzaine d’années pour se faire une place au soleil. Nous en sommes, en ce qui concerne l’impression 3D, à une dizaine d’années, bien que celle-ci existe depuis bien plus longtemps.

Mais les choses changent, car s’il aura fallu à l’aviation civile plus de soixante ans avant d’atteindre les 100 millions d’utilisateurs, Chat GPT quant à lui, n’aura mis que quelques jours pour atteindre cette performance. Fin avril 2023, l’IA avait atteint 4 milliards d’utilisations, seulement cinq mois après son lancement. Oui c’est vrai, nous parlons encore d’intelligence artificielle, mais c’est un constat. Une véritable révolution est en ce moment occupée à modifier considérablement nos vies et il faut mettre l’accent sur ce point.

Le MIT (Massachusetts Institute of Technology) et l’Université de Stanford en Californie, viennent d’ailleurs de publier une étude sur l’efficacité de ChatGPT sur 5.000 employés. Comme prévu, la rentabilité de ceux qui disposaient de la plateforme était de 14% plus performante que les employés qui n’y avaient pas accès. Et ce pourcentage n’est rien par rapport à ce que nous allons vivre dans les prochains mois (car la concurrence dans le domaine fait rage en ce moment).

Une bombe a explosé et en seulement quelques jours, elle a changé le monde, mais pour l’impression 3D, ça traîne depuis 10 ans, voire plus…

Mais peut-être pas tant que ça…

Les apports de l’impression 3D, d’un point de vue sociologique, économique et surtout écologique pourraient pourtant être nombreux :

Fini les productions de masse et les campagnes marketing pour écouler des stocks qui s’accumulent dans des entrepôts, voraces en énergie. Fini les innombrables navires de transport qui polluent les océans et la planète toute entière. Et tout cela, c’est sans compter sur toute la logistique qu’il faut déployer pour acheminer ces mêmes marchandises à destination. Enfin, fini aussi les surcoûts liés à toute la chaîne de distribution nécessaire après le stockage…

En réalité, les enjeux que représentent l’impression 3D sont tout aussi – voire même plus – importants que ce qui est en train de se passer en ce moment avec le développement massif des IA génératives. Si l’on observe les priorités qu’un individu s’impose financièrement, la liste des éléments est réduite, mais absorbe, pourtant une très large partie des ses ressources financières :

Un logement (aussi confortable que possible), une voiture (aussi confortable que possible), une TV, un ordinateur et un smartphone. Voici les cinq postes les plus importants d’un budget ménager. Et on passe bien entendu sur les petits extras, comme les consoles de jeux vidéo ou les tablettes tactiles.

Deux questions se posent donc par rapport à ce constat :

D’une part, que faudrait-il aux imprimantes 3D pour s’inscrire dans cette liste des Big Five ménagers (et par conséquent pour devenir le sixième élément indispensable à nos vies) et d’autre part que lui manque t-elle pour cela ?

Revenons un instant aux IA génératives…

Il existe cinq raisons pour lesquelles tout explose aujourd’hui et la toute première d’entre elles est que ces IAG sont directement accessibles dans les cinq éléments génériques que nous venons juste d’évoquer. C’est leur principale force, nous utilisons ces appareils depuis des années, nous sommes même nés avec, mais ce n’est pas tout :

Pour Peter Diamandis, il existe quatre raisons supplémentaires pour lesquelles nous assistons à l’explosion des IAG aujourd’hui, et celles-ci ne datent pourtant pas d’hier. Nous avons la loi de Moore pour la puissance des microprocesseurs (effective depuis 50 ans), la même règle pour l’accumulation et le traitement des données (plus récente, mais pas nouvelle quand même), la chute drastique du coût de l’entraînement des IA (99,5%, donc ce n’est pas rien) et enfin, les 160 milliards de dollars investis dans le secteur rien que pour 2021…

Des beaux jours à venir ?

Peter Diamandis ne se trompe pas et démontre même que le développement d’une technologie peut prendre des années à se développer en amont, pour être complètement différent sur la forme qu’elle prend. Lorsque Gordon Moore (le fondateur d’Intel et génial prophète de la loi qui porte son nom) a observé que la puissance des transistors des microprocesseurs doublait tous les deux ans (en réalité 18 mois, mais on ne va pas en vouloir à Gordon pour cela), il était loin de se rendre compte que cela contribuerait à une véritable révolution dans l’exécution de tâches intellectuelles exécutées depuis plusieurs millénaires.

Le défi lancé à l’imprimante 3D est important :

Il va lui falloir être indispensable à tout le monde. Et cela se résume à deux choses. D’une part, faire gagner de l’argent à tout le monde et d’autre part s’imposer dans les foyers au même titre que l’automobile ou que le smartphone. Ce qui veut dire aussi qu’elle doit être abordable (en termes de prix d’achat), mais que tout l’écosystème qui lui est lié, doit être suffisamment achevé que pour produire la majorité des objets dont nous avons besoin.

Nous avons parlé beaucoup d’IAG auparavant et ce n’est pas anodin…

Il est légitime de se demander en quoi, ces intelligences artificielles pourraient faire en sorte de générer une véritable révolution dans le domaine de l’impression 3D. Si une IAG est capable de générer du son, des images ou du texte, elle est aussi capable de générer des objets.

Et c’est là que les grands esprits se rencontrent !

L’imprimante 3D pourrait de ce fait, sortir de sa léthargie et obtenir ce qui lui manquait auparavant, à savoir… un cerveau.

Aujourd’hui, les agences spatiales étudient les moyens de déployer des robots imprimantes (3D) pour bâtir des bases lunaires et martiennes, et ce bien avant que les humains se rendent sur place. En attendant, il va falloir à l’impression 3D, trouver les moyens de se faire une place dans tous les foyers terrestres, et quand cela arrivera, nous devrons être prêts pour une nouvelle révolution et pas la moindre…

Sébastien Colson

C’était bien ?

Bon…

Mais ce n’est pas tout !

Une époque formidable

C’est aussi…

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Mais surtout…

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