Et si on faisait le bilan de ce début de décennie, pour tester notre capacité de résistance ? 

Vous devez probablement vous demander à quoi cela rime de faire le bilan d’une décennie le 25 mai, à peine trois ans après, alors que c’est logiquement à la fin de celle-ci qu’il faut le faire ?

Nous aurions dû au moins attendre que l’année se termine, non ?

Et bien en voici la raison :

Nous arrivons au mois de juin et c’est à ce moment que le monde pourrait bien sombrer dans le gouffre. 

Oui, nous sommes au bord du gouffre !

En effet, le mois de juin, c’est la période approximative que se sont donnés les économistes pour sonner le glas… celui de la faillite des États-Unis d’Amérique !

Non vous ne rêvez pas, c’est bien ce qui pourrait se passer et si cela se passe et bien c’est pour le mois de juin…

Nous y arrivons et après ?

Les Etats-Unis, la première puissance mondiale, qui représente 25% du PIB se retrouvent aujourd’hui au bord de la faillite…

La raison n’est autre que le plafond de la dette publique va bientôt être dépassé et si cela se passe, et bien c’est la catastrophe !

Celle-ci pourrait bien avoir le goût amer de 2008, version 2.0, bien qu’ici c’est l’Etat qui fait faillite et non les deux plus grosses institutions financières du pays qui font s’écrouler toutes les banques américaines et puisque tout est lié, la plupart des banques partout dans le monde.

Imaginez un instant l’effet en cascade si l’Etat Américain, lui-même était interdit d’emprunts ?

Les répercussions se feraient dans un premier temps en interne et ensuite, c’est le monde entier qui serait secoué. Vous connaissez probablement le vieil adage… Quand les Etats-Unis éternuent, le reste du monde s’enrhume !

La seule manière d’éviter cette faillite – parce que, rassurez-vous, c’est encore possible – c’est de relever le montant plafond de la dette. Mais il y a un problème et non le moindre, puisque le camp opposé aux démocrates ne voulait pas, du moins jusqu’ici, en entendre parler. Mais maintenant que l’échéance arrive, et bien il faut bien s’asseoir à la table des négociations et trouver des solutions pour éviter le pire.

Et rassurez-vous, c’est bien ce qui est en ce moment en train de se passer et on ne peut que s’en réjouir. Il y a en plus une autre bonne nouvelle, parce que c’est la 81ème fois que cela arrive dans l’histoire du pays. Donc, il n’y a pas vraiment de quoi s’inquiéter, du moins en ce qui concerne cette possible faillite.

Malheureusement…

Le problème reste néanmoins le même…

Ce qui a créé ce problème, et bien c’est toujours le même, au fond… la dette publique !

La question est maintenant de savoir dans quelle mesure les Etats du monde entier vont cesser de dépenser l’argent qu’il n’ont pas ?

Tout bon gestionnaire d’entreprise vous le dira – avant tout – il faut avoir des caisses saines. Cela veut dire qu’il faut gagner plus d’argent que ce que l’on dépense. Le véritable gouffre au bord duquel nous sommes, c’est bien celui-là et cela ne concerne pas seulement nos voisins outre-Atlantique, mais bien le monde entier. La dette publique mondiale vient d’atteindre les 66.000 milliards de dollars alors que le PIB mondial avoisine les 80.000 milliards. Nous dépensons donc en gros presque ce que nous générons comme revenus et nous en faisons exactement de même avec les ressources de la planète…

Remonter le plafond de la dette, c’est bien entendu la chose à faire, mais cela ne va en rien améliorer la situation à long terme. C’est une solution à court terme, oui certainement, mais c’est loin d’être une véritable solution. 

Donc que faire à un moment où les taux intérêts sont remontés en flèche et que les Etats ne vont plus pouvoir emprunter à un taux négatif, comme ce fut le cas auparavant. Donc en gros, les taux d’intérêts élevés vont plomber, encore un petit peu plus la dette, ce qui veut dire que lorsque l’échéance arrivera, et bien il va falloir encore et toujours ajouter un zéro au chiffre que l’on inscrit sur le chéquier…

Et maintenant, qu’est ce que je fais avec tout ça ?

Il est maintenant temps de faire ce petit bilan de la décennie 2020, même s’il ne s’agit que de 29 mois sur 120 au total :

En gros, si on observe les choses avec un peu de recul, la décennie ne démarre pas si mal que cela…

L’économie bat un peu de l’aile, comme d’habitude, mais il n’y a pas vraiment de quoi envoyer une carte postale à la famille. Au niveau des tensions politiques entre la Chine et les Etats-Unis, tout est tendu, mais finalement, ce n’est pas vraiment nouveau. Bref le monde continue de tourner tant bien que mal et les élections Made in USA arrivent à grands pas…

Et puis en Mars, c’est l’hécatombe :

Les premiers cas de Covid 19 surgissent, puis tout s’emballe très rapidement et le monde est forcé de se confiner. Pour la première fois depuis très longtemps, l’Occident redécouvre des files devant les magasins, des pénuries, des rayons vides et des… couvre-feux, comme on peut le voir en temps de guerre ou dans les dictatures. C’était du jamais vu pour la plupart d’entre nous !

Pire encore, les morts commencent à se compter par millions, les campagnes de dépistages sont surveillées militairement et malgré tout, la promesse d’un vaccin miracle arrive. Peu après, Bill Gates se prononce publiquement sur l’éventualité de la nécessité de créer un Pass-Sanitaire pour limiter l’expansion du virus et surprise, on découvre l’existence d’un véritable mouvement anti-vax à l’échelle mondiale…

Parallèlement, aux Etats-Unis, les élections présidentielles qui arrivent révèlent, elles aussi, le véritable visage de ce que l’extrême droite – qui soutient le président Trump – signifie. En plein mouvement Black Lives Matter, cela conduira à l’invasion du Capitole – institution parmi les institutions – ce qui n’avait jamais été vu dans l’histoire…

Les mois passent et nous continuons de porter des masques sanitaires, de faire la file dans les magasins et de nous désinfecter les mains. Mais là, miracle, les premiers vaccins arrivent et avec eux, des campagnes massives de vaccination (ce qui va encore un peu plus creuser les finances publiques, mais en avions-nous le choix ?). Le pass-sanitaire s’instaure et tout le monde est invité à faire ses doses de rappel sinon, il n’est pratiquement pas possible de bouger…

Le monde reprend donc une vie, plus ou moins normale, et commence à consommer tout cet argent qui n’avait pas pû être dépensé pendant les confinements successifs. 

Et là à nouveau, c’est l’hécatombe :

Les prix grimpent, les pénuries de matériaux se font sentir – accentuée par la politique austère du No Covid chinois – surtout dans le domaine des semi-conducteurs et dans l’industrie du bois. L’inflation commence à s’installer progressivement, mais l’argent est là et est dépensé. Malheureusement, l’économie ne suit pas…

En février 2022, soit un peu plus d’un an après la vague massive de confinement, la Russie envahit son voisin, l’Ukraine et relance à nouveau la guerre froide. Une crise énergétique éclate, c’est l’envolée des prix et par la même occasion celle de l’inflation et forcément des taux d’intérêts qui étaient historiquement bas. Dans la foulée, la Chine montre les dents et annonce clairement son intention d’envahir Taïwan et en même de risquer de faire basculer le monde dans une nouvelle guerre mondiale…

Nous n’irons pas plus loin aujourd’hui, ce ne sera pas nécessaire, mais il faut avouer qu’en un peu plus de deux ans, nous avons démontré une capacité certaine à ne pas sombrer face aux difficultés. Maintenant, le monde va probablement continuer de tourner, mais le conflit en Ukraine et le comportement de la Chine incitent à prendre des réserves sérieuses par rapport à l’avenir radieux que nous pourrions avoir dans les prochaines années…

Nous avons consommé un peu moins d’un quart de cette décennie et il faut bien avouer qu’elle n’aura pas été de tout repos. Espérons néanmoins que les trois actes suivants seront un peu plus calmes !

Sébastien Colson 

C’était bien ?

Bon…

Mais ce n’est pas tout !

Une époque formidable

C’est aussi…

 un site web 

et des centaines d’articles qui traitent  des problématiques de notre monde !

Mais surtout…

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