Branle-bas de combat hier matin sur Tweeter, à propos d’un article de Laurent Alexandre intitulé Homo Deus va consommer de plus en plus d’énergie (L’Express) .
Alors, entièrement d’accord avec lui, comme je le suis souvent (pas toujours et notamment en ce qui concerne Greta Thunberg), la consommation d’électricité liée au numérique est exponentielle. Et l’IA va en avoir besoin de beaucoup.
J’ai cependant parfois du mal à comprendre que l’on montre activement du doigt la consommation d’électricité (donc la pollution) liée au monde numérique qui absorbe rappelons-le, royalement 10% de la production mondiale. Tout ceci, pour un champ d’exploitation qui dépasse très largement celui de l’économie traditionnelle. Alors que « 100 entreprises seraient responsables [à elles seules] de 71 % des émissions globales de gaz à effet de serre« . Entreprises directement liées au pétrole et au gaz naturel.
Pourquoi mettre particulièrement en évidence cette faille de l’univers numérique ?
Nous le savons, les ennemis de la troisième révolution industrielle (Énergies renouvelables, Uberisation, Économie collaborative) sont nombreux et sont prêts à tout pour rester à leur(s) place(s). Il est vrai que s’attaquer au monde du pétrole et à celui de la production d’électricité équivaut à affronter deux Pitbulls extrêmement féroces. Et quand ils sont fâchés, les connexions qu’ils utilisent peuvent faire des gros dégâts. Les différentes attaques de la presse et les spéculations boursières visant à faire tomber Tesla le démontrent régulièrement…
Il me semble que par rapport à ce que Elon Musk essaye de mettre en place – ni plus ni moins, la fin du pétrole dans l’automobile – il mériterait un peu plus de soutien de la part des médias. Mais il semble qu’en dehors des sites techno-optimistes, rares sont les acteurs de la presse traditionnelle à l’encourager.
Production alternative
Ce qui me choque encore plus, c’est qu’en terme d’innovation pour la production d’énergie, et c’est ici que j’en réfère à l’article de Laurent Alexandre, les idées les plus brillantes en terme de production d’énergie ne sont jamais relayées par les médias influents. On n’y parle jamais de moteurs ou de générateurs autonomes. Pas ou peu d’informations sur les éoliennes individuelles, sur les plateformes, les tapis roulants ou bien encore les vélos et les appareils de fitness générant de l’électricité… Toutes ces innovations sont partagées sur des sites qu’il est difficile, très franchement de mentionner en référence dans un mémoire de Master ou dans une thèse.
Voici le résultat de la recherche sur Google lorsque vous tapez « Le vélo de Manoj Bhargava »… un vélo qui permet de produire de l’électricité. Forbes, par exemple s’intéresse à son statut de milliardaire mais visiblement, pas à son invention.
Il en va de même pour le générateur magnétique autonome.
Le Monde, Libération, Le Figaro, Forbes France ?
Inexistants…
Pourquoi on ne se penche pas sur des moyens de produire de l’électricité autrement ?
Pourquoi la majorité des produits qui permettraient aux particuliers de produire de l’électricité par eux-même sont pour la plupart financièrement inabordables ou sont inexistants sur le marché ?
Le problème n’est pas de savoir comment le nucléaire va pouvoir assurer la demande croissante d’électricité lié au monde numérique et à celui des voitures électriques, mais bien de savoir pourquoi ces différents moyens alternatifs qui pourraient êtres mis en place, ne le sont pas.
Souvenez-vous des propos tenus par ce professeur honoraire d’économie de l’Université Lille 1 (voir à ce propos l’article consacré à la rupture avec l’installation électrique) et tout prendra son sens !
Mais ça, on peut en discuter…