Meta abandonne son projet Diem, Nvidia contrainte de laisser tomber ARM… Les institutions gagnent encore une bataille, mais pour qui ?


Et voilà… 

C’en est fini de deux projets qui auraient pu donner naissance à de grandes choses. Meta (anciennement Facebook) abandonne une monnaie virtuelle, qui aurait pu devenir le dollars du XXI°siècle. De son côté, Nvidia a décidé elle aussi d’abandonner le rachat du fabricant de puces électroniques ARM. En cause, principalement deux institutions et non les moindres puisqu’il s’agit de la FED (banque centrale américaine) et de la FTC (Federal Trade Commission). Et tout cela se passe au moment même où les régulateurs européens envisagent d’interdire purement et simplement le minage des cryptomonnaies. C’est cynique, oui mais, nous en sommes véritablement à ce point…

Des arguments, oui mais ?

Pour justifier ces décisions, on peut s’en douter, les institutions concernées ne manquent pas d’arguments. En ce qui concerne la monnaie virtuelle de Meta, c’est tout l’équilibre financier (qui on le sait est extrêmement​ fragile) qui serait remis en cause et il est très clair qu’il est impossible – même s’il en a vraiment besoin – de le remettre en question. Bref, ajouter une nouvelle dimension aux richesses financières existantes serait catastrophique pour l’équilibre monétaire puisque les ressources sont de toutes façons capitalisées. Nvidia quant à elle, est obligée de jeter l’éponge quant au rachat du fabricant de puces ARM. Le risque de donner naissance à un géant qui ferait de l’ombre aux acteurs existants était bien entendu intolérable. Enfin de leur côté, les régulateurs européens qui ne sont jamais à court d’idées pour légiférer les simples faits et gestes de la population ne se sont pas gênés pour en rajouter une couche et menacent d’interdire le minage des crypto-monnaies. En cause, les besoins énergétiques des transactions liées à ces dernières. 

Comment supporter énergétiquement une activité qui ne rapporte rien véritablement à notre économie et profite plutôt aux autres​ pays, alors que la production énergétique est au cœur de tous les débats ?

Bien, les arguments sont là et tout le monde va encore tomber dans le panneau, car ils sont bien entendu indiscutables et c’est même extrêmement frustrant, parce que l’on pourrait contredire sur bien des points ces démarches…

Des infrastructures anciennes qui ne sont plus adaptées aux besoins d’aujourd’hui…

Qu’il s’agisse de crypto-monnaies trop énergivores, d’un nouveau géant de l’électronique (et surtout lié intimement au monde des semi conducteurs – secteur stratégique de la plus haute importance) qui est prêt à voir le jour, ou bien encore d’une monnaie virtuelle qui pourrait faire de l’ombre au secteur financier, l’intervention des institutions sur ces sujets démontre une fois de plus la fragilité actuelle des systèmes mis en place dans le passé. Nous sommes depuis quelques années en train d’assister à la naissance d’un front mondial qui se dresse plus souvent contre de nouvelles initiatives, pour protéger ses propres intérêts, plutôt que pour encourager la créativité. On pourrait d’ailleurs s’étonner de la réaction de la FTC par rapport au barrage que cette dernière à mis en place pour empêcher​ le rachat d’ARM (et en réalité, c’est une grosse partie du bloc anglo-saxon qui est concerné), mais il ne faut pas aller chercher très loin pour trouver les raisons qui ont fait que Nvidia jette l’éponge, car l’entreprise entre de plus en plus en concurrence avec Intel. Cette dernière injecte par ailleurs des dizaines de milliards de dollars dans la construction de nouvelles usines. En gros, l’un rapporte plus que l’autre, donc c’est l’autre qu’il faut abattre (ou à défaut ne pas laisser grandir, ce qui parfois peut revenir à la même chose). Il en va de mêm​e pour la monnaie virtuelle de Meta qui aurait pourtant capable​ – si elle était conçue pour améliorer le quotidien de tous – véritablement changer le sens de l’économie en apportant des opportunités de créer de nouvelles richesses, comme c’est d’ailleurs le cas dans les différents métavers qui se développent aujourd’hui.    

Finance, production énergétique et semi-conducteurs…

Chaque crise nous révèle bien des surprises et celle de 2020, nous a encore une fois démontré plusieurs aspects des failles de notre système, voir même pour être encore plus précis, les points sur lesquels nous sommes complètement dépendants. Si on retourne à peine un an en arrière, nous n’avions – pour la plupart d’entre nous – même pas conscience de ce que pouvait représenter un semi-conducteur dans notre vie. Aujourd’hui, celui qui a dû attendre un an pour avoir une voiture neuve le sait très bien. Tout comme les données personnelles ou les batteries, il semble que les semiconducteurs sont aussi devenus une ressource primordiale au XXI°siècle. Et la meilleure des preuves que nous pouvons avoir est l’intervention de la FTC dans le rachat d’AMD par Nvidia. Ne nous y trompons pas, ce type d’intervention est loin d’être impartial. Il révèle tout sur les intérêts géo-politiques qui opposent souvent la Chine aux Etats-Unis et dans une moindre mesure à l’Union Européenne. Si la Chine menace d’envahir Taïwan, cela révèle avant tout une chose qui est très loin du rêve de Mao Zedong. C’est la production de semiconducteurs qui intéresse cet ogre vorace et cette conquête probable n’a rien d’idéaliste. Et vu que la Maison Blanche montre les dents dès que le sujet revient sur la table, cela démontre très clairement des enjeux futurs, qui pourraient mener à une éventuelle guerre entre les deux pays. D’un autre côté, l’Oncle Sam fait aussi grise mine face à Vladimir Poutine (en termes de production énergétique) et tout démontre que là où dans le passé, le pétrole était avant tout l’un des principaux enjeux, aujourd’hui, il s’agit très clairement du gaz naturel. Un gaz qui est aussi mis dans le même temps en compétition avec le nucléaire. Bref, vous l’aurez probablement compris, le paysage mondial ressemble à un combat de chiens autour d’os à moelle. C’est dommage que nous en arrivions là, mais il semble qu’il faille l’accepter.   

Vous avez donc aujourd’hui, au moins cinq voies vers lesquelles vous orienter : l’immobilier et la bourse bien entendu, mais aussi les batteries, les semi-conducteurs, la production énergétique ou bien encore les données personnelles…

Vous voyez finalement comme notre monde peut être simple !

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