« Le vrai sujet écologique, c’est la production d’énergie ».
Nicolas Bouzou, Le Figaro, 09 juillet 2019
Produire de l’énergie et satisfaire une demande toujours croissante, n’est pas un problème nouveau… Il s’agit d’un combat quotidien et c’est précisément au cœur des débats aujourd’hui.
Aussi, beaucoup ont tendance à reporter facilement les problèmes énergétiques sur les acteurs du numérique, alors que peu pointent du doigt la responsabilité des acteurs de l’économie traditionnelle et surtout celle des producteurs d’énergie eux-mêmes.
Saviez-vous que rien que le secteur de la climatisation représente à lui seul 10% de la consommation mondiale d’électricité ? Soit exactement la même chose que l’univers numérique au grand complet.
Le Data Center coûte en énergie, la presse ne cesse de vous le rappeler et cette dernière n’oublie pas non plus de vous rappeler que le Bitcoin consomme tout autant d’énergie qu’un pays entier.
Et les exemples ne manquent pas !
Voici donc le message que l’on tente de vous faire passer :
La décentralisation crée une catastrophe environnementale, donc gardons une centralisation extrême de nos activités !
A qui profitera cette centralisation ?
Voici exactement la question à se poser…
Tout d’abord, clarifions les choses, la technologie n’est pas le problème car son haut niveau de recherche aboutira très vite à des solutions aux problèmes qu’il crée.
Aussi, des chercheurs on récemment développé un moyen d’augmenter la luminosité d’un écran, tout en réduisant de manière conséquente sa demande en énergie.
A l’heure où l’on commence à stocker des datas dans de l’ADN, on peut se douter que le Data Center n’est jamais qu’une transition vers un nouveau système de stockage de données. Exactement comme le nucléaire est un outil de transition vers un mode de production d’énergie plus écologique (et oui pour ceux qui en doutent encore, le nucléaire n’est pas écologique).
Et le véhicule électrique dans tout cela ?
Principale cible aujourd’hui, le véhicule électrique.
Certains collapsologues n’hésitent pas à avancer que ce dernier est plus polluant que la voiture à moteur thermique…
Bon soyons clair, il est vrai que le véhicule électrique nécessite l’exploitation de ressources naturelles importantes. Des terres rares… du cuivre, du chrome, du nickel ou du cobalt.
Tesla l’a très bien compris en tirant le signal d’alarme auprès des autorités américaines, il y juste quelques semaines. Ce qui a incité ces dernières à mettre sur pied un plan spécial pour éviter une probable pénurie de matières premières. Surtout à l’heure où la Chine menace les États-Unis de stopper l’approvisionnement de ces mêmes matières. Ce n’est pas la seule raison, mais c’est aussi en partie pour cela qu’Elon Musk s’est lancé dans la construction d’une usine de très grande ampleur en Chine. Là où les ressources sont disponibles et là ou la capacité de production est suffisante pour inonder la planète avec son modèle 3.
C’est aussi la raison pour laquelle Tesla travaille sur des batteries plus fiables à long terme, capables de tenir jusqu’à 1 million de miles (1.6 millions de kilomètres).
A quand la fin de l’exploitation de ressources naturelles pour un nouveau type de technologie pour les batteries ?
A quand des batteries impérissables ?
A quand, un nouveau système de production énergétique ?
Nous ne le savons pas, mais on peut s’avancer sur le fait que de toute façon cela arrivera un jour ou l’autre. Telles sont les promesses de la technologie et l’autre camp ne peut pas en dire de même…