François Hollande est de retour pour conseiller mais (comme à son habitude) pas pour payer…

Et oui, tout arrive aujourd’hui…

Voilà qu’il ressurgit, comme par hasard, juste à la veille des primaires socialistes. Se permettant au passage de donner son avis sur le paysage politique et sur le monde. Mesdames et messieurs, voici à nouveau François Hollande, ancien président de la France, frappé par la foudre au lendemain de sa victoire en 2012, premier président de la cinquième république à avoir renoncé à un deuxième mandat de peur de voir la gauche échouer, et enfin auteur d’un livre au titre choc : Affronter

Hollande, conservateur ou vieux schnock ?

​Dans les grandes lignes, François Hollande n’épargne personne, ou presque. Il semble que seul Michel Barnier et Anne Hidalgo aient obtenus ses bonnes grâces.​ Il profite aussi de sa position de vieux sage pour donner à cette dernière quelques conseils pour remporter les prochaines présidentielles en 2022. En revanche, sa propre formation politique, dont il ne manque pas de rappeler qu’il en est toujours membre, se fait, elle aussi, tirer dessus au boulet rouge. Pour lui des mythes tels que la démondialisation, l’euroscepticisme et l’effacement de la dette, qui préoccupent aujourd’hui beaucoup de socialistes, empêchent la gauche de revenir véritablement sur la scène politique. Il regrette aussi fortement l’effacement progressif de cette même​​ gauche, mais aussi – très étonnant – de la  droite (ce sont aussi les propos de Nicolas Sarkozy). Quant à Emmanuel Macron, forcément toutes les tentatives allant à l’encontre du socialisme (donc à tendance libérales) passent à la moulinette. Bref, là dessus, on ne pouvait pas s’attendre à mieux, Macron est dépeint comme une girouette qui tourne dans le sens du vent et son parti en prend aussi pour son grade : un “parti sorti du néant et qui maintenant y retourne”.

Vous l’aurez donc compris, Hollande se veut conservateur d’une certaine époque dans laquelle on voulait encore croire en une véritable gauche et à une véritable droite. D’autre part on peut aussi noter  – et c’est classique – un catégorique refus d’aborder des problématiques actuelles. Il préfère donc rester sur une doctrine socialiste dépassée qui est, par ailleurs, drôlement caduque à ​l’époque dans laquelle nous vivons. Les propos qu’il porte sur un parti sortit du néant ne manquent pas de cynisme et il semble cependant qu’il refuse d’admettre que si La République En Marche (le parti d’Emmanuel Macron) est sorti de nul part, c’est parce que le mandat de Sarkozy n’avait rien apporté à la population, mais surtout que son propre mandat avait été une catastrophe pour la France….

Un mandat pourtant loin d’être louable…

Parmi les reproches qu’il adresse à Macron, on retrouve aussi la situation (difficile on le suppose) socio-économique du pays et du désordre politique qui y règne. Bon tout d’abord il convient de rappeler que c’est lui qui a créé cette situation. C’est d’autant plus gonflé quand on pense qu’il est responsable de l’exil de plusieurs milliers de français dans les premiers mois qui ont suivi son arrivée à l’Elysée. Enfreignant au passage l’article 14 de la déclaration universelle des droits de l’homme. Et à ce propos – côté girouette​ – il a bien dû faire marche arrière ​sur sa promesse très populo, qui était de taxer les riches à 75%. Cet exil a même poussé le ministre des finances de l’époque, Jérôme Cahuzac – condamné pour fraude fiscale et détention de comptes à l’étranger – à considérer de lever des impôts supplémentaires pour compenser le manque à gagner causé par les nombreux déménagements des français fortunés vers Bruxelles, Londres ou vers la Silicon Valley. Ces déménagements ont eu, on peut s’en douter, des répercussions catastrophiques sur l’emploi, mais non content de s’attaquer aux grosses fortunes, il s’est aussi attaqué aux entreprises avec le projet de loi finance 2013. Ce qui a provoqué le mouvement des Pigeons. Les Pigeons, se sont 75.000 entrepreneurs ou innovateurs français qui se sont dressés contre la volonté du gouvernement d’augmenter les charges sociales (facteur de frein à l’emploi) ainsi que les taxes sur les cessions d’entreprises. Pire encore, le projet voulait faire passer la taxation du capital-risque dans les PME de 34,5% à plus de 60%. On peut déjà émettre de solides doutes par rapport à ce type de taxes qui n’existent ni en Allemagne, ni en Israël, ni aux Etats-Unis, mais s’attaquer au capital risque, c’est très clairement s’attaquer au financement des startups. Autrement dit, cela revient clairement à se tirer une balle dans le pied et ce n’est pas du tout une bonne stratégie à poursuivre lorsque l’on s’engage dans l’ère numérique. C’est même​ tout simplement stupide…

Une stupidité qui mène à un chômage de masse…  

Forcément, les conséquences de la politique socialiste de Hollande sur l’emploi ont été catastrophiques. Alors que le chômage​ diminuait à peu près partout en Europe et aux Etats-Unis, en France par contre, il passait la barre des 10% en 2016. Le nombre d’emplois partiels involontaires (on a pas vraiment le choix) est passé de 1,3 millions de personnes en 2012 à presque deux millions en 2015, atteignant plus de 7% en France, alors qu’il était d’un peu moins de 4% en Allemagne et un peu au dessus des mêmes 4% en Angleterre. La même année​, le nombre de CDD passait la barre des 20%, alors que trois ans avant il était de 18%. Et malheureusement, ce n’est pas encore terminé car le pire reste encore à venir…

Nous venons tout juste de voir que le financement des startups à été fortement menacé par le projet de loi finance 2013, mais malheureusement Hollande a laissé à la France beaucoup plus qu’un bilan financier absolument catastrophique. Il lui a aussi légué un héritage et non le moindre…

Cet héritage, c’est celui d’une France réactionnaire dans laquelle l’innovation est impossible. A l’heure ou le bilan Macron se prépare, il va bien falloir admettre que Paris n’est pas devenu le pôle​ technologique qu’elle était supposée devenir malgré les belles promesses ​de Nation Startup. Les mentalités n’ont certainement pas changé et se sont même renforcées​. Hollande fut une catastrophe pour l’innovation. Uber, AirBnB ou encore Amazon, pour ne citer que ceux-ci peuvent en témoigner. Les grandes entreprises technologiques sont aujourd’hui considérées comme diaboliques par une grande partie de la population française et la machine médiatique (en grande partie favorable à la gauche) y a une forte part de responsabilités. Aujourd’hui, c’est un donneur de leçon qui revient sur la scène publique – alors que finalement ses actes, devraient l’obliger à ne plus se montrer – pour apparemment soutenir une candidate socialiste, acharnée elle aussi contre les entreprises technologiques (et quand elles sont américaines c’est encore mieux). 

L’histoire se répétera probablement avec Hidalgo comme avec Hollande. On a déjà d’ailleurs assisté à de grandes déclarations démagogiques pour les primaires. La première concernée l’à par ailleurs démontré très largement. Mais si vous êtes enseignants​ et êtes persuadés que votre salaire va être multiplié par deux, vous risquez d’être tout aussi déçu que les délégués syndicaux l’ont été à l’époque de Hollande, lorsqu’ils ont été obligés d’accepter que les riches et les entrepreneurs ne seraient jamais taxés à 75%…

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