Il était une fois la révolution (une fois de plus) !

Netflix vient de mettre fin à son service de… location de DVD !

Alors là, c’est du scoop…

Non pas dans le sens où cette information secoue le monde, mais plutôt​ dans son sens historique. Car il s’agit bien ici, des bases avec lesquelles Netflix a commencé. Mais, tout cela ne serait finalement rien, si cette information ne concernait pas un thème aussi particulier que l’attachement à une technologie, que n’importe quel enfants, issu de la génération Z, pourrait percevoir comme quelque chose datant de l’ère des dinosaures. 

Vous l’aurez compris, le temps passe très vite et cela prouve au moins deux choses :

D’une part, un mastodonte à la pointe de la technologie et de la production cinématographique peut avoir une faiblesse, qui n’est autre que l’attachement à ce qui appartient au passé, voire même qui mène à l’immobilisme.

D’autre part, cela démontre et prouve que les américains peuvent, eux aussi, avoir un côté réac..

L’erreur est humaine !

La règle ? Pas de règle !

Il aura fallu attendre 2012, pour que les français se séparent de leur tendre Minitel, l’ancêtre d’Internet qui n’a jamais vraiment marché autre part qu’en France. D’autre part, on peut considérer qu’Internet a commencé à se populariser – du moins en Europe – à partir de 1995. Ce qui nous donne approximativement 17 ans pour lâcher la bride et se rendre compte que cet outil était complètement dépassé. Ce n’est pas si mal pour un pays dans lequel on a pas vraiment envie de voir les choses bouger. 

En revanche, on pourrait clairement s’étonner, alors que les vidéoclubs ont disparus depuis belle lurette, qu’aux Etats-Unis – pays tellement développés technologiquement – un service de location de DVD puisse encore exister aujourd’hui. Pour la petite histoire, Netflix a commencé à louer des DVD par l’intermédiaire de la poste américaine à partir de 1997, cela fait donc 26 ans…

Le système était simple, vous réserviez des DVD sur Internet, Netflix vous les envoyait immédiatement et puis, retour à nouveau à l’entreprise, après les avoir regardés. C’est, environ 5,2 milliards de livraisons, qui ont circulé à travers les USA, de cette manière. 

En 2007, Reed Hastings et Marc Randolph – les fondateurs – se lancent dans le streaming vidéo avec le succès que l’on sait et surtout la révolution qu’ils enclenchent. Car le phénomène va se généraliser aussi à la plupart des produits culturels.

Faisons donc le calcul : 

Si on considère que le streaming vidéo commence à se généraliser mondialement à partir de 2013, cela fait quand même 10 ans avant de rompre avec un outil (ou avec une méthode) devenu obsolète. C’est long, très long, surtout quand vous avez écrit un livre aussi audacieux que La règle ? Pas de règle !.

L’immobilisme, la plus grande des faiblesses de l’homme…

Si ce service de location de DVD a perduré aussi longtemps – tout comme pour le Minitel – c’est qu’il y avait une bonne raison, à savoir que ceratains consommateurs étaient encore attachés à ce modèle et que les dirigeants de Netflix y trouvaient encore leur compte. Ils laissaient donc aux récalcitrants de la modernité, le temps de s’adapter à de nouvelles technologies (et aussi d’acheter une smart TV). En l’occurrence, au streaming vidéo, qui a été adopté depuis environ 10 ans par une très large partie de la population mondiale et qui semble à première vue avoir de longues années encore à vivre.

Ce qui est très étonnant, c’est le contraste entre les générations. Pour atteindre les 100 millions d’utilisateurs, il aura fallu 10 ans exactement, à l’entreprise. Un chiffre atteint par Chat GPT en… à peine deux mois !

Un record historique, qui a secoué des colosses comme Google – toujours bien en place – mais solidement mis à mal par la crise en 2022. 

La claque, c’est pourtant une petite entreprise sans but lucratif qui lui donné : 

Open AI. 

Mais derrière cette petite entreprise, se dévoile au grand jour et soudainement, celle que l’on pourrait considérer comme une vieille dame dans le monde de l’informatique, à savoir Microsoft. Chose exceptionnelle puisque – même en ayant les reins très solides – l’entreprise crée par Bill Gates et Paul Allen, s’est adaptée timidement aux changements des années 2000, sans toutefois vraiment avoir inventé quelque chose.

On aurait pu croire même, que personne ne voulait plus rien bousculer chez Microsoft, alors que le monde était en pleine ébullition et qu’il était lancé à pleine vitesse sur la voie de la rupture. 

Bref, on aurait pû croire au syndrôme Kodak, mais maintenant, c’est un des deux  géants de Seattle qui fait tout exploser !

Une nouvelle révolution, mais attention à la suite…  

Parallèlement, le cas de Google est remarquable. 

Alors que cette petite entreprise avait botté, en son temps, les fesses du géant Microsoft, qui avait lui-même, en son temps, botté les fesses du géant IBM, il lui aura fallu de voir tout exploser, pour se rendre compte que la majorité des employés dormaient dans leur bureau. Et maintenant, bien entendu, c’est la course…

D’autant plus que Samsung vient d’annoncer la possibilité de remplacer (par défaut) Google Search, par le moteur de recherche de Microsoft (Bing), qui est lui-même, désormais, équipé avec les technologies d’Open AI. C’est un gros risque car cela pourrait avoir un effet boule de neige pour l’entreprise et lui couper l’herbe sous le pied. C’est-à -dire perdre des milliards de dollars. Et ici, il s’agit de cash et plus de valeurs boursières qui flambent après n’importe quelle annonce. 

Donc c’est du concret pour Google et pour Microsoft, mais il en va de même pour chacun de nous. Nous avons en face, une véritable révolution qui nous explose à la figure et nous ne regardons pas du tout les choses comme nous le devrions. En gros, nous n’avons pas vraiment envie de changement et cela, c’est inscrit clairement dans l’ADN humain. 

Watson, le Kindle, Facebook, Twitter, le Smartphone, la mobilité électrique et AirBnB ont modifié considérablement la manière dont nous vivons.

Dans ces sept innovations, on retrouve tous les éléments qui ont changé le monde :

L’Intelligence Artificielle, la dématérialisation, les réseaux sociaux en ligne, l’ubérisation, la transition du parc automobile et la fin programmée des télécoms. Voilà ce qui nous a fait passer de l’ère industrielle à l’ère numérique. Voilà les bases de notre nouvelle civilisation…

Chacun de ces éléments est en effervescence permanente et n’est pas prêt à nous lâcher et c’est particulièrement le cas de l’Intelligence Artificielle et de la mobilité électrique en ce moment.

Sébastien Colson 

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