Et oui, c’est désormais une réalité, la Chine produit plus d’un véhicule électrique sur deux…

Pire encore, elle est le seul pays à contrôler toute la chaîne de valeur dans le secteur, ce qui est loin d’être le cas pour les Etats-Unis et encore moins pour l’Union Européenne. Et pour couronner le tout, elle lorgne très sérieusement sur le marché européen pour se faire une place au soleil !

Autant dire que si nous ne faisons pas un solide examen de conscience sur nous-mêmes, nous risquons de nous faire sérieusement retourner comme des crêpes, car un véhicule électrique, c’est avant tout une usine à fabriquer des données et ces mêmes données vont bien entendu se retrouver sur des serveurs chinois (entendez par là, être exploitées en Chine). D’autant plus que la décision européenne d’interdire la vente de voitures électriques d’ici 2035, va offrir aux constructeurs chinois un véritable boulevard pour éclater l’industrie automobile européenne…

Nous ne voyons rien !

Vous vous rappelez peut-être de ces étranges ballons qui survolaient gentiment, il y a encore quelques semaines de cela, des sites militaires – donc critiques – américains ?

L’analyse d’une des épaves avait révélé que ce dernier collectait et envoyait en direct toutes les données qu’il avait pu saisir, directement en Chine. Comme à leur habitude, les officiels chinois avaient dénoncé le fait d’abattre ces ballons comme un acte hystérique, or, il s’agissait bel et bien d’espionnage. Et cela fait déjà un moment que le pays multiplie des tentatives similaires envers les pays occidentaux. Le 24 mai dernier un groupe de hackers chinois, appelé Volt Typhoon, a infiltré des infrastructures militaires américaines dans l’île de Guam. Pour bien cerner ce groupe, il faut savoir qu’on le qualifie (gentiment) comme étant parrainé par le gouvernement chinois. De cette manière, ce dernier est en quelque sorte disculpé, mais n’ayons pas peur des mots, l’histoire se répète très clairement.

La méthode est simple :

Le groupe s’infiltre discrètement dans un système critique, dans le but de voler un maximum de données utiles et s’y installe pour le perturber quand le moment est venu. Dans le cas de l’île de Guam, par exemple, ce sont les systèmes de communication avec le continent qui pourraient (ou plutôt devraient) être perturbés dans le meilleur cas ou être détruits dans un cas extrême.

Il ne faut pas chercher midi à quatorze heure pour savoir ce que veut la Chine avec cette cible… c’est Taïwan, bien entendu !

Malheureusement, ce n’est pas tout…

Le groupe est actif depuis 2021 et a déjà pu infiltrer de nombreux systèmes occidentaux critiques, sans que nous le sachions vraiment. Les cibles privilégiées par Volt Typhoon sont les secteurs “des communications, de l’industrie, des services publics, des transports, de la construction, de la marine, du gouvernement, des technologies de l’information et de l’éducation”. C’est ce vaste éventail de domaines qui fait particulièrement froid dans le dos…

Imaginez un seul instant ce que cela aurait été si l’Occident avait laissé Huawei développer ses réseaux 5G ?

Autre aspect, plus intime cette fois, TiK Tok, qui vient d’être interdit sur tous les téléphones gouvernementaux (officiels) de ces mêmes pays occidentaux…

Si le réseau social chinois a réussi à s’imposer en moins de temps qu’il faut pour le dire et que cela génère un débat tant éthique (abrutissement de la jeunesse) que politique (détournement des données) chez nous, dans les prochaines années – et il ne faudra pas attendre très longtemps – la même problématique va se poser pour le secteur automobile…

Un peu de bon sens, cela ne fait pas de mal…

L’industrie automobile chinoise se prépare à envahir l’Europe et les mêmes problématiques vont se poser avec BYD – le premier constructeur de voitures électriques sur le sol chinois – qu’elles se sont posées avec Huawei et Tik Tok. Mais le problème est tout d’abord de savoir à quel point l’industrie automobile chinoise aura infecté nos territoires. Ensuite il s’agit d’évaluer l’impact de celle-ci sur la production automobile occidentale (puisque maintenant tout est lié) et enfin – voir même surtout – quel sera le contexte géo-politique au moment voulu…

Pour la première interrogation, tout cela dépendra du marché et surtout du fait que l’on puisse espérer que les acheteurs de véhicules ne fassent plus preuve de naïveté envers la Chine (et en cela, les médias ont leur rôle à jouer), comme c’est toujours le cas aujourd’hui. Tesla se prépare doucement à présenter deux modèles qui passeraient sous la barre des 25.000 dollars et tout laisse croire – puisque l’histoire l’a démontré – que les autres constructeurs occidentaux suivront la même voie. Donc on peut espérer que la pénétration du marché européen par la Chine soit limitée. D’autant plus qu’il s’agit d’un secteur industriel crucial pour nous et les autorités en sont conscientes. Ceci répond finalement à notre seconde interrogation :

Le secteur pèse trop lourd, et c’est aussi le cas pour les Etats-Unis, pour que l’administration le laisse tomber, d’autant plus qu’il est en pleine mutation avec l’arrivée des voitures autonomes et les différents changements dans le mode de consommation et d’utilisation.

Quant à la situation politique à moyen terme – nous parlons ici de la deuxième moitié de la décennie – les indices dont nous disposons s’accumulent et tout laisse croire que nous allons aller de tensions passives en tensions toujours un peu moins passives, jusqu’au moment où tout éclatera. Il nous reste juste à espérer que nous ne nous aventurerons pas dans ce scénario, mais cela dépendra – une fois de plus – des dirigeants.

Ah oui, pour finir, il serait intéressant de se pencher sur un phénomène assez particulier, mais néanmoins récurrent :

La Chine reste une dictature et toute dictature, tôt ou tard, finit toujours par imploser, mais ici encore, il s’agit d’un paramètre encore un peu abstrait. En revanche, il ne l’est pas du tout pour son puissant (du moins, c’est ce que tout le monde croyait) allié et voisin… la Russie. Car de ce côté là, l’implosion a déjà commencé avec des milices russes qui se battent contre leurs propres compatriotes…

Ahhhh, la géopolitique !

Sébastien Colson

C’était bien ?

Bon…

Mais ce n’est pas tout !

Une époque formidable

C’est aussi…

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Mais surtout…

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