Ce n’est plus un secret pour personne, les intelligences artificielles génératives dont on parle depuis plusieurs mois maintenant, vont avoir une importance considérable dans notre vie, et cela on ne peut pas le nier…
On sait depuis longtemps qu’à chaque révolution technique et technologique, les craintes de pertes d’emplois massives ressurgissent dans l’esprit commun. On sait aussi qu’à chacune de ces phases, les pertes d’emplois sont effectivement là, mais qu’après un moment de calme, elles créent une abondance de métiers et de professions très largement supérieures à ce qui existait auparavant.
Mais les choses seront peut-être différentes avec les IA génératives, car elles attaquent des activités économiques que même les prévisions les plus pessimistes de la décennie précédente n’avaient pas envisagées et c’est là que le bas blesse…
Retour en 2013 !
Faisons un petit retour en arrière lorsque deux chercheurs de l’Université d’Oxford, en Angleterre, Carl Benedikt Frey et Michael A Osborne publient une étude sur les risques potentiels de suppression d’emplois, liés à l’automatisation des tâches. Le résultat fait grincer les dents car les deux chercheurs les évaluent à l’époque à… 47%. Donc dans les grandes lignes, presque la moitié des emplois dans le monde allaient disparaître dans un délai de 20 ans.
Revenons néanmoins sur le fait que nous sommes en 2013 :
Petit rappel, à l’époque Netflix, Spotify, AirBnB, Uber ou les smartphones commencent à peine leurs révolutions. Nous nous remettons doucement de la crise de 2008 et nous sommes encore secoué par celle de l’euro survenue en 2011 (et c’est sans compter le désastre lié à l’élection de François Hollande). Mais surtout cela ne fait qu’un an que l’on entend parler du Deep learning…
Après la publication de cette étude, l’OCDE monte au créneau et publie la sienne. Cette dernière, quant à elle, revient sur le chiffre des deux chercheurs et le ramène à 9%. Un résultat très largement plus optimiste (sur base de paramètres que ces derniers n’ont pas pris en compte).
Qui a t-on tendance à croire alors, deux simples chercheurs ou une organisation aussi honorable que l’OCDE ?
Seulement voilà, nous sommes en 2023 et ChatGPT n’a pas mis longtemps avant d’atteindre les 100 millions d’utilisateurs quotidiens et l’institution n’est plus du tout aussi optimiste qu’elle l’était et évalue désormais à 27% la perte des emplois qui pourraient disparaître à cause des IA génératives.
Un chiffre très largement à la hausse, qui incite maintenant l’organisation – il vaut mieux tard que jamais – à sonner l’alarme…
Pas de panique, tout le monde descend !
Cette lutte des chiffres démontre bien que personne ne sait réellement comment les choses vont se dérouler dans le futur. Des savants, des experts, des organisations officielles sont avant tout des humains et l’humain peut lui aussi se tromper. Cela arrive même très souvent. Personne n’aurait pu imaginer un scénario dans lequel l’Intelligence Artificielle prendrait autant d’ampleur en si peu de temps, surtout que l’erreur que beaucoup d’experts font, c’est précisément de baser leurs prévisions sur l’expérience d’un passé dont les fondements sont largement différents du présent et c’est une grave erreur. C’est d’ailleurs pour cela que les économistes se sont lourdement trompés par rapport à l’après COVID 19, alors qu’ils prédisaient une crise économique sans précédent. Rien de cela ne s’est passé. Dans l’intervalle, ce n’est que bien tard – lorsque les signes étaient véritablement visibles – que Washington à déclaré au monde sa certitude que Vladimir Poutine allait se lancer dans l’invasion de l’Ukraine…
Ce fut la même chose lorsque la Chine a arrêté sa politique Zéro COVID. Les économistes ont très largement parié sur une reprise fulgurante des activités économiques chinoises, et force est de constater qu’ il n’en est rien. Ici l’erreur n’a pas été de se baser sur l’expérience d’un siècle passé, mais bien de mettre de côté des aspects culturels, militaires (Ukraine et probable invasion de Taïwan) ou bien encore géo-politiques, notamment sur la production de semi conducteurs et des sanctions américaines en ce qui concerne une lutte pour la suprématie en termes, encore une fois, d’Intelligence Artificielle. Donc en gros, les chinois n’ont pas confiance en l’avenir et préfèrent garder ce qu’ils n’ont pas dépensé sur leur compte en banque.
Devrions-nous y voir un signe ?
Bon après ce petit écart, revenons à nos moutons !
L’IA est désormais présente dans notre vie et nous n’allons pas y échapper. Des entreprises ont déjà licencié, les syndicats préviennent déjà des risques d’automatisation lorsque les patrons veulent effectuer des tests in situ et des centaines de millions de personnes l’utilisent désormais pour améliorer leur rentabilité. Bonne chose ou pas, là n’est pas la question, l’IA est désormais présente et elle s’améliore en permanence, parce que ça c’est la cerise sur le gâteau, plus vous l’utilisez, plus elle apprend, évolue et plus elle sera susceptible de faire des choses que vous savez faire vous-même…
Voyons les choses en face :
De quoi l’IA a- t-elle besoin pour se nourrir et s’améliorer ?
De bons algorithmes mais aussi et surtout de données…
Or à chaque fois que nous touchons notre clavier, notre smartphone ou notre smart TV, nous produisons des millions de données qui sont ensuite traitées entre autre autres choses pour donner de l’info à manger (ou plutôt à bouffer, pour être franc, mais néanmoins plus exact) à ces machines qui n‘ont de cesse que de grossir (en termes de connaissances). On estime que chaque humain sur cette planète pourrait fournir jusqu’à 150 milliards de données par jour d’ici 2025.
Imaginez ce que cela pourrait donner en 2050 ?
Les choses sont simples, plus nous produisons et fournissons des données, plus les machines seront aptes à nous remplacer dans nos tâches. Donc soit nous ne touchons plus à quoi que ce soit de technologique et nous vivons d’amour, d’eau fraîche, de chasse, de pêche, de cueillette et nous cultivons notre potager, soit on accepte la situation et on marche dans le jeu…
Tout objet connecté produit des données !
Le téléphone, l’ordinateur et l’écran de TV ont commencé leur mutation vers le phénomène smart. Il importe maintenant de savoir quels éléments vont eux aussi en faire de même et il semble – au regard de ce qui est en ce moment en cours – que l’on se dirige clairement vers les solutions de mobilité (toutes confondues), le logement (tous types confondus), tous les bâtiments susceptibles d’abriter une activité économique, professionnelle ou industrielle et enfin la ville (ou le village) elle même.
Voyez comment nous avons évolué (encore faut-il s’entendre sur ce terme) depuis l’apparition du phénomène smart ?
Nous construisons nous-même les IA qui vont nous remplacer dans notre vie professionnelle mais vont-elle véritablement nous priver de ce bonheur auquel chaque individu sur terre peut prétendre avoir droit ?
Il faut des milliards, voire même des centaines de milliards de données à une IA pour comprendre une simple notion. Une simple claque (au sens propre et au figuré) suffit à nous faire comprendre que nous avons mis les pieds au mauvais endroit et c’est bien là qu’est le point de force de l’être humain.
Après le téléphone et la TV, bientôt les voitures et les maisons, les bâtiments industriels et les villes vont devenir des usines à données.
Allons donc là où il n’y a pas de possibilités d’être remplacé par une machine. Donc en fait là où la donnée n’existe pas et là où on n’a pas besoin d’elle. Cependant, même un agriculteur n’échappe pas à l’exception, car c’est même dans ce secteur que l’Intelligence Artificielle va le plus vite…
A nous maintenant de découvrir ces endroits, de les coloniser et d’y faire notre place pour laisser les machines faire leur travail. C’est une chose qui n’est pas encore évidente, mais nous trouverons bien un moyen de le faire car ce qui nous distingue aussi et surtout, c’est de pouvoir nous adapter à toutes les situations…
C’était bien ?
Bon…
Mais ce n’est pas tout, car une époque formidable c’est aussi un site Web et des centaines de réflexions qui traitent des problématiques de notre monde et c’est aussi…
Un bureau de rédaction, d’illustration et un service de sponsoring !
Ah oui, au fait, nous sommes aussi sur Facebook, Twitter, Instagram, YouTube et nous avons aussi un groupe sur Facebook sur lequel nous pouvons discuter de toutes les problématiques qui se posent à nous, donc on vous y attend car nous avons besoin de vous !