Tandis que la Russie et son dirigeant partent dans tous les sens… Tandis que la Chine tend sa toile pour nous dévorer avec ses véhicules électriques et affiche une prévision de croissance de 5,6%… Tandis que les Etats-Unis (prévision de croissance de 1.1%) accueillent à grands bras les industries de pointe (ce qui va les faire grimper à moyen terme) et redoutent comme tout l’OTAN d’ailleurs, une entrée en guerre et tandis que l’Union Européenne prévoit 0,4% de croissance et légifère à tour de bras… il y a des projets rafraîchissants qui se développent !
Parmis ceux-ci, on trouve des projets de villes – technologiquement – merveilleuses :
Toyota City, Google City, The Line ou bien encore un nouveau projet de ville flottante Made in Japan, pouvant accueillir 40.000 personnes – ce qui n’est pas si mal quand même – et cette ville pourrait même être autosuffisante en production de nourriture et d’électricité…
Oui mais, les associations écologistes dans tout cela ?
A chaque nouveau projet qui se développe, il y a bien entendu les associations écologistes qui s’y opposent. On commence à y être habitué, mais à chaque fois, une petite rancœur vient s’ajouter (d’un côté comme de l’autre) et comme vous le savez, de petites rancoeurs en petites rancoeurs, on en arrive avec le temps… a une très grosse rancœur. D’autant plus que les projets dont nous parlons ici, sont des laboratoires censés développer des technologies pouvant participer à la lutte contre le réchauffement climatique !
Google s’est vu d’ailleurs refuser par les autorités canadiennes, en 2020, son projet de ville intelligente.
En cause… les associations écologistes !
Toyota City, nommée Woven City n’est pas encore là, mais la construction est lancée et The Line en Arabie Saoudite est, elle aussi, en construction. Le projet est néanmoins vivement critiqué… encore une fois par des associations écologistes ! Et ce, malgré le fait que celle-ci est autonome et que son agencement écarte toute mobilité individuelle !
Ce qui est surprenant, c’est que même si en amont, le but est de limiter les émissions de CO2, on retrouve quand même une opposition écologiste farouche à ces projets pharaoniques (dans tous les sens du terme).
Cela dit, le projet dont nous allons parler ici étant en développement, il n’y a pas encore eu d’objections à ce qu’il se développe. Nous verrons donc par la suite ce qui va se passer, mais ce qui est certain, c’est que nous assisterons (dans le cas d’une concrétisation de ce projet, ce qui n’est pas encore gagné) au renforcement d’une tendance désormais bien ancrée…
Parlons un peu de Dogen City !
Vous n’en avez peut-être pas encore entendu parler, mais une entreprise japonaise – N-Ark – a conçu une ville flottante, qu’elle compte bien voir achevée en 2030…
C’est un très gros projet qui présente de nombreux avantages techniques, économiques, écologiques, sociétaux, philosophiques, voire culturels…
Sur le plan technique, il y a d’abord la réalisation :
Il s’agit d’un énorme cercle de 4 kilomètres et de 1,56 kilomètre de rayon, capable de résister aux tsunamis et d’accueillir 10.000 personnes permanentes et 30.000 visiteurs. Un des nombreux impératifs que les auteurs du projet se sont fixés, c ‘est que cette ville soit autonome avec une production de 22.265 MW annuels et de 6.862 tonnes de nourriture, et tout cela en utilisant de l’eau de mer. Ajoutons à cela que l’infrastructure est capable d’accueillir de nombreux Datas Centers, qui comme on le sait, sont des générateurs de chaleur, et de plus qui ont besoin d’eau pour être refroidis. Enfin, le projet vise l’ambition d’être complètement autonome en matière de soins de santé et de pouvoir résister à la potentielle (malheureusement le terme peut-être faible) montée du niveau d’eau dans les océans…
Ça, c’était sur le point technique et ce n’est certainement pas une mince affaire en termes de prouesses. Du point de vue sociétal, philosophique et culturel, ce projet et surtout ses conséquences, pourrait avoir un impact tant sur les réflexions que sur les comportements humains :
Tout d’abord, nous avons ici, une notion d’imaginaire, qui pourrait être comparable à celle qui est entretenue par les différentes diasporas, par rapport à leur pays d’origine. Une sorte d’idéalisation d’un endroit qui se trouve bien loin des problèmes que l’on vit sur le moment même, dans le lieu d’existence. Un lieu qui a poussé beaucoup à quitter le sol natal pour partir, là où l’herbe (en théorie) est bien plus verte. Voyons globalement les choses à long terme et imaginons ce que pourrait être cette pensée méridienne chère à Marcel Camus, transposée dans ce contexte :
Jusqu’à preuve du contraire – et surtout en cas d’effondrement total – il y a peu de chances que des villes flottantes soient déployées dans des océans déchaînés comme l’Atlantique. Des océans plus doux ou plus sereins seraient donc privilégiés…
Si on ajoute à cela, le côté exotique de l’éloignement – le rêve d’une vie meilleure – l’aspect hyper technologique, ainsi que la nouveauté que pourrait offrir une telle infrastructure – tant dans dans cette même infrastructure physique, que dans le mode de vie – nous risquons de développer un espèce d’idéal récurrent. Si vous avez un doute sur ce point, observez le tourisme qui se développe autour de la mer, des lacs et des rivières et surtout les migrations (de tous les horizons car ici, il n’est pas questions de pays développés ou en voie de développement) générées vers ces endroits…
Bon, et d’un point de vue écologique, qu’en est-il ?
Des villes comme Dogen City (pour rappel, il s’agit de la ville flottante que nous évoquions plus haut) pourraient donc devenir, dans l’avenir, un endroit très attirant dans laquelle une foule de phantasmes trouveraient une véritable existence, exactement de la même manière que celles qui frappaient des populations entières vers ce qu’on a appelé autrefois, les colonies. De la même manière, que celles qui frappent les habitants des pays en voie de développement et qui les entraînent à migrer. De la même manière que ceux qui veulent réaliser, encore aujourd’hui, leur rêve américain et il en sera encore de même pour ceux qui rêvent d’aller vivre sur la Lune (encore que ce soit difficile à imaginer que l’on puisse en rêver, à moins que…) ou bien sur Mars…
La question qu’il faut se poser maintenant, est celle de l’impact écologique de ce type d’infrastructures gigantesques que pourrait être Dogen City ?
Voyons les choses clairement, il y a tout d’abord les ressources qui sont déployées pour la mise en travaux d’un chantier d’une telle ampleur, et ensuite il y a son impact direct sur l’environnement…
En ce qui concerne le premier aspect, oui, un projet de cette taille nécessite des ressources et ces mêmes ressources, c’est la planète qui va devoir les fournir. Oui c’est un effort à faire en plus et la question est de se demander jusqu’à quand notre bonne vieille Terre va pouvoir tenir le coup !
Le développement d’une telle infrastructure va d’autre part, avoir un impact sur l’environnement direct, c’est-à- dire sur les océans…
Ce qui ne veut pas dire non plus que nous allons face au carnage généré par ces énormes bateaux de croisière qui sont quant à eux des produits issus de systèmes qui se croient intangibles et universels tels que peuvent le croire elles-mêmes les compagnies aériennes ou les compagnies ferroviaires.
Le projet – pour le rappeler – met en avant le fait d’être autonome ainsi que de pouvoir solutionner un des très nombreux aspects problématiques qu’entraîne la production d’énergie, entre autres, d’héberger des Datas Centers qui sont des gros mangeurs énergétiques.
Peut-être ce type de villes se généralisera à très long terme ?
Peut-être seront-elles un havre de paix pour les réfugiés climatiques (a moins d’avoir beaucoup d’argent, ce serait étonnant) ?
Peut-être seront-elles les prototypes d’un nouveau mode de vie….
C’était bien ?
Bon…
Mais ce n’est pas tout, car une époque formidable c’est aussi un site Web et des centaines de réflexions qui traitent des problématiques de notre monde et c’est aussi…
Un bureau de rédaction, d’illustration et un service de sponsoring !
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