Bon, on oublie Poutine puisque c’est désormais fichu… Maintenant que fait-on ?

Il y a encore à peine une semaine d’ici, on aurait pu croire que le bon sens enfoui au plus profond de Vladimir Poutine pourrait encore ressurgir un jour ou l’autre. Force est de constater que nous nous sommes trompés. Tous nos espoirs se sont écroulés et il est désormais inutile d’attendre quoi que ce soit de sa part (et de la part des russes)…

Ukraine, champ de bataille…

Et oui, nous aurions pu croire que la situation tendue entre l’Ukraine et la Russie disparaisse, mais nous devons aujourd’hui l’admettre, la mauvaise foi à très largement précédé l’espoir dans la course à la paix. 

Le scénario se répète, comme ce fut le cas pour la Crimée en 2014. Le président Russe à un gros appétit et veut par-dessus tout grignoter (les parties les plus intéressantes du moins) son voisin, chaque fois qu’il en a l’occasion. Sauf que cette fois-ci c’est un peu différent puisqu’il n’y a eu aucun référendum (même si ce dernier n’a jamais été reconnu par les Nations Unies). La Russie intervient donc militairement dans deux nouvelles républiques auto proclamées (Est de l’Ukraine) en… brandissant le drapeau blanc. C’est d’ailleurs une grande surprise puisqu’une fois pour changer, Vladimir Poutine se dresse personnellement en gardien de la paix. Oui sauf qu’en dehors d’un sentiment d’indépendance visant à rallier la Russie, il n’y avait pas vraiment de quoi alimenter un conflit mondial. Et c’est là que le bas blesse, car cette guerre risque de faire beaucoup de dégâts économiques et franchement, ce n’est pas vraiment ça qu’il nous fallait après la crise majeure que nous venons de vivre (et c’est sans compter sur ses effets secondaires, comme la flambée généralisée des prix). Bref, l’ambiance est morne et les effets de la crise que nous vivons aujourd’hui vont avoir des répercussions très sérieuses sur notre manière de vivre dans les prochains mois, sauf que ce n’est peut être​ pas si terrible que cela finalement…​

Un géant de papier ?

Ce que nous savons aujourd’hui du conflit qui est en train de se mettre en place, c’est que la Russie veut par-dessus tout la main mise sur la mer d’Azov. Cela dure depuis 2014 (voir même bien avant) et ce n’est pas près de finir – malgré l’annexion du vaste territoire fraîchement envahi – étant donné qu’il y a encore du travail pour mettre l’Ukraine complètement sur le cô​té dans cette région. ​On sait aussi que Poutine ne voudrait pas annexer ces territoires s’il n’y avait pas des intérêts économiques bien particuliers. Et tout laisse penser bien entendu au pétrole et au gaz, voire à l’acheminement de nombreuses marchandises qui transitent par la mer noire. On sait ensuite que l’Union Européenne, les Anglais et les Américains ne sont pas du tout contents de voir l’Ukraine se faire grignoter petit à petit. Enfin, la Chine et la Syrie (et on peut s’en douter aussi, la Turquie) protégeront envers et contre tout leur petit camarade russe. Bref, il n’y a rien de nouveau sur la scène géopolitique internationale, sauf que maintenant, les choses vont éclater et tout démontre que le scénario qui a vu la Russie annexer la Crimée ne va plus forcément passer aussi facilement aux yeux du monde comme il y a un peu moins de dix ans d’ici. Au contraire, la digestion va être difficile et les menaces n’ont pas véritablement attendu pour devenir une réalité. Même si ce n’est ​pas encore le cas militairement (et pourvu que cela n’arrive jamais), un conflit entre le bloc occidental et la Russie vient d’éclater. Les sanctions sont tombées et il est clair qu’elles vont continuer. La bourse de Moscou vient de perdre des points et forcément l’effet va être rétroactif sur les autres places de marché dans le monde.  L’énergie va encore être plus chère à payer pour les européens, les cours du gaz et du pétrole vont encore augmenter et c’est encore le consommateur qui va devoir sortir de l’argent de sa poche. 

L’histoire se répète, certes mais pour combien de temps ?

Un avenir peut-être pas si inquiétant que ça ?

Des questions, face à ce type de situation, nous n’en manquons bien entendu pas…

La première, qui est bien entendu sur toutes les lèvres, est celle du prix de l’énergie : 

Si la Russie décidait, dans un cas de guerre, de couper purement et simplement l’approvisionnement de gaz et de pétrole en Europe, combien devrions-nous allonger à la pompe ?

Bien, effectivement, la facture énergétique serait très lourde pour nous, mais rappelons aussi que nous sommes presque au printemps. Donc nous sommes dans une situation dans laquelle nous pouvons très largement tourner le dos à l’approvisionnement de gaz et de pétrole venant de l’Est. D’une part, en ce qui concerne le pétrole, il est abondant dans de nombreux pays alliés de l’UE et le télétravail reste aujourd’hui une option très réaliste. Si les pénuries venaient à arriver, elles ne pourraient que, tout au plus, accentuer la transition technologique et nous ne pouvons que nous en réjouir. D’un autre côté, en ce qui concerne les moyens pour se refroidir, nous sommes habitués depuis très longtemps à trouver des solutions alternatives à l’air conditionné, d’autant plus que nous ne sommes pas (encore) victimes de températures extrêmes. En ce qui concerne le fait de se chauffer, nous avons plusieurs mois pour trouver des solutions alternatives et nous n’en manquons pas. Changer de systèmes de production thermiques, isoler un peu plus nos maisons, nous équiper de moyens de production d’énergie alternatifs, entre autres choses. Nous en avons les moyens, mais la Russie a-t-elle pour sa part, suffisamment de moyens quant à elle que pour assumer simultanément des sanctions venant du monde entier, une facture militaire plus que coûteuse et en même temps de se priver pendant plusieurs mois de ses principaux revenus ?

N’oublions pas que la Russie – sans être forcément un pays en voie de développement – est loin d’être un pays riche​​. Et la facture pourrait être très lourde à payer si le conflit venait à s’envenimer. Nous avons peut-être des solutions pour revenir et aborder un nouvel hiver sans être dépendant de notre encombrant voisin, c’est un luxe que ce dernier est très loin de posséder. 

D’autre part, l’erreur des occidentaux a été aussi de considérer l’Ukraine comme un État qui pouvait se permettre de jouer le rôle du tampo​n entre la Russie et l’UE. Pourtant, nous allons devoir clairement nous demander si l’intégration de ce pays (et d’autres comme la Géorgie) au sein de l’Union et surtout dans l’OTAN, ne vont pas être impératives dans le futur​​, pour éviter des tensions du même gabarit. Si Poutine ose aujourd’hui s’attaquer à un petit pays, il n’osera jamais s’attaquer à l’Occident tout entier. Et si tel était le cas, nous serions très clairement dans une situation où tout part à vau l’eau, et toute personne censée le sait, il n’est pas certain que le jeu en vaille la chandelle pour les uns comme pour les autres…

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