La Chronique du 18 décembre !

On commence cette chronique avec The Boring Company

Le principe de The Boring Company est relativement simple :

Il s’agit d’implanter des tunnels en dessous des centres urbains et d’y faire circuler des plateformes ou des véhicules autonomes Tesla, à une vitesse dépassant les 200 km/h, tout ceci afin de rendre la mobilité urbaine beaucoup moins pénible. 

Après Los Angeles, c’est la ville de Las Vegas qui sert de terrain d’expérimentation aux développement d’un réseau automobile souterrain. Et aujourd’hui la compagnie se lance dans le projet de relier tous les casinos ainsi que l’aéroport de la ville…

Au-delà du défi technique et de manière générale, on peut se demander à quoi Elon Musk veut-il finalement en venir

On le sait, l’entrepreneur veut mourir sur Mars au sein d’une colonie – d’au moins un million de personnes – qu’il aurait contribué à créer. Mais il semble qu’en plus de ce projet complètement fou, il veille aussi à révolutionner le monde des transports. Il l’a non seulement démontré en mettant tous les moyens possibles en œuvre, pour y arriver.

On a encore un peu de mal à voir comment le monde selon Elon Musk est en train de se dessiner et nous ne pouvons actuellement que nous en référer aux faits…

Nous savons que Starship est destiné à la fois au transport spatial mais aussi au transport terrestre longue distance. Nous savons que la production et le stockage d’électricité est une volonté très affichée de Musk. Nous savons aussi que la mutation du parc automobile va aller vers l’électricité mais aussi vers des véhicules ultra sophistiqués technologiquement. Des véhicules incroyables, fournisseurs de données et d’énergie. Nous savons aussi que l’accès à Internet figure parmi ses priorités.

Enfin nous savons que la mobilité urbaine et souterraine figure dans ses projets principaux…

Mobilité, énergie, Internet…

En trois mots, c’est comme cela que l’on pourrait qualifier Elon Musk et ses ambitions. Nous  suivrons les choses de prêt pendant les prochains mois, mais il y a quelque chose qui me dit que nous ne sommes pas au bout de nos surprises avec lui. Peu de gens le savent mais le projet Starlink (la constellation de satellites capables de fournir un accès Internet universel ) est né d’un brainstorming improvisé avec Larry Page et Sergey Brin, les deux fondateurs de Google. Le biographe de Musk – Ashley Vance – assistait à la réunion et à l’issue de celle-ci lui a demandé s’il avait vraiment l ‘intention de créer une constellation de satellites autour de la terre…

Musk lui a alors demandé d’un air étonné “Mais oui pourquoi ? “… 

C’est pour dire qu’avec lui, il faut vraiment s’attendre à tout !

Quoi de neuf chez les GAFAM ?

On vit vraiment une époque formidable, j’en suis convaincu mais parfois certaines choses me dépassent…

Fitbit, vous connaissez ?

Fitbit est une entreprise américaine – et j’insiste sur ce fait – qui est spécialisée dans les objets connectés (dont des montres) et tout particulièrement dans ceux consacrés au monitoring des activités physiques. 

Vous savez probablement que c’est un secteur que les GAFAM affectionnent tout particulièrement en ce moment. Nous avions déjà Apple qui s’est lancé, il y a quelques mois  – avec son offre de services Apple One – dans des cours très sophistiqués de remise en forme et tout ceci dans le seul et unique but d’ajouter de nouvelles fonctions à ses incomparables montres connectées.

On sait aussi que Amazon, Facebook et Microsoft avancent à grande vitesse dans le domaine de la e-médecine. Donc il n’y a rien d’étonnant en fait à ce que Google s’intéresse aussi à ce domaine

Google veut donc racheter Fitbit pour des raisons très claires : concurrencer Apple sur un terrain sur lequel il est déjà bien avancé (et pour lequel les autres n’ont rien vu venir). C’est de bonne guerre et on peut s’attendre à ce que les trois autres membres de la bande s’engagent sur la même piste.

Bon jusqu’ici, il n’y a rien de bien impressionnant, mais ça c’était sans compter sur l’Union Européenne…

Là où le bas blesse, c’est que cette proposition de rachat, on en parle en fait depuis 2019. Ce même rachat d’une entreprise américaine par une autre entreprise américaine est bloqué par accrochez-vous bien…l’Union Européenne.

Cela m’amène donc à remettre les choses en question…

De deux choses l’une :

Soit nous prenons une voie très précipitée vers l’occidentalisation, c’est à dire une harmonisation des règles entre le cercle des pays de l’OCDE – élargi à ses alliés – ce qui est à mon sens une très bonne chose.

Dans le cas contraire, nous assistons à un revirement de situation dans laquelle les administrations publiques deviennent de plus en plus invasives et se mêlent de choses qui ne les regardent absolument pas. 

Rappelons qu’il y a peu la ville de Genève obligeait Uber Eats à salarier 500 chauffeurs – alors que la Californie appelait la population à se prononcer sur la même problématiques concernant Uber – et que de part et d’autre de l’Atlantique, les manœuvres paternalistes vont bon train pour limiter l’ascension des entreprises technologiques américaines.

Du côté européen, on se fait un peu plus généreux avec les entreprises chinoises. Rappelons que nous retrouvons dans le conseil d’administration de Huawei France des personnalités telles que Jean Louis Borlo ou Jean-Marie Le Guen…

Dans un tel contexte, il ne faut pas s’étonner à ce que nous recevions des messages tels que celui-ci sur les réseaux sociaux que nous utilisons :

« Certaines fonctionnalités ne sont pas disponibles. Ceci est dû à de nouvelles règles concernant les services de messagerie en Europe. Nous mettons tout en œuvre pour les rendre à nouveau disponibles ».

Et oui, tel est le prix à payer pour conserver cet attachement incroyable pour la législation éprouvée par beaucoup d’entre nous…

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