La Chronique du 23 février…

Nous en parlions hier, le bras de fer qui oppose Facebook (et Google) au gouvernement australien est historique…

Historique parce qu’avant tout, les GAFAM subissent en général les foudres des administrations sans même – en dehors des appels en justice, qu’ils ne gagnent presque jamais – rouspéter quand ils sont condamnés. Pour cause, ils sont la plupart du temps en marge par rapport aux règles…

Mais dans l’affaire actuelle qui oppose Facebook et l’administration australienne, il semble que ce ne soit clairement pas le cas. Il semble même que l’Australie aurait même outrepassé légèrement ses droits…

Rappel des faits…

Le gouvernement australien menait un bras de fer contre Facebook depuis plusieurs semaines déjà. Un projet de loi voulait contraindre le réseau social à rémunérer les médias traditionnels qui étaient à la base des articles partagés par les utilisateurs. Ces menaces étant officiellement mises à exécution, Facebook a donc bloqué la diffusion de tous les articles en provenance de ces derniers le week-end passé et là, effet de surprise…

Aujourd’hui (à peine quelques jours après cette annonce), nous apprenons que le gouvernement australien fait marche arrière sur sa propre décision.

GAFAM – 1, Autorités (et lobbies) – 0…

Facebook apparemment négocie bien son affaire, puisque aujourd’hui, le réseau social californien ouvre à nouveau la porte aux différents médias du pays. Alors, tout cela se fait, bien entendu dans les règles diplomatiques, avec les excuses et les promesses d’un côté et de l’autre, mais ne soyons pas dupes pour autant

Il est clair que Facebook à, cette fois très clairement gagné la partie face à une administration, mais aussi face à un secteur économique de premier plan. 

On peut dire qu’il s’agit là d’une nouveauté puisque d’un côté, les autorités se sont inclinées et ont tourné le dos aux lobbies qui étaient à la base même de la manœuvre. D’un autre côté, ces mêmes lobbies savent très bien qu’avec le projet Facebook News (et chacun des GAFAM possède lui aussi son propre projet News), il vaut mieux montrer patte blanche pour ne pas voir cette nouvelle concurrence s’accélérer. Dans le cas contraire, la situation pourrait s’avérer extrêmement difficile pour ces médias traditionnels, voir même catastrophique, car l’après COVID 19 reste encore à venir et rien ne dit que le futur sera radieux.

Bref, une fois n’est pas coutume, Facebook vient de démontrer qu’elle pouvait d’un certain côté, jouer les règles du jeu quand elle avait tort. Mais l’entreprise californienne vient aussi de démontrer qu’elle n’était pas prête à se laisser marcher sur les pieds quand le droit était de son  côté…

Une juste cause finalement…

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