Pourquoi Facebook pourrait devenir une simple application parmi tant d’autres ?

En cette fin de mois d’octobre 2021, une nouvelle bombe nous explose en pleine figure…

Facebook annonce qu’il va créer 10.000 emplois dans l’Union Européenne, afin de développer ses futures activités dans un univers virtuel, le Métavers. Pour ceux qui ne le savent pas encore, il faut rappeler que Facebook emploie déjà 10.000 employés sur des technologies de réalités augmentées et virtuelles. Il ne faut pas être un grand mathématicien pour faire le compte​, 20.000 personnes ce n’est pas rien. Il faut donc que l’enjeu soit de taille, et il paraît clair de jours en jours qu’une nouvelle révolution est désormais engagée. Quelle va t-elle vraiment être ?

Facebook vers la fin de sa suprématie ?

Jusqu’ici, les univers virtuels  se résumaient à de la science fiction. Et qui dit science fiction dit aussi jeu vidéo. Fortnite est par ailleurs un endroit (virtuel) propice au déploiement de produits et de services dématérialisés, ​relatifs à des univers imaginaires. Mais il faut dire aussi que Facebook vient de lancer un solide pavé dans la mare, qui pourrait remettre les meilleures prévisions scientifiques solidement en question en ce qui concerne notre futur. L’entreprise de Mark Zuckerberg s’est lancée le nouveau défi de révolutionner une fois de plus internet. Ce projet, c’est tout simplement de recréer notre monde et de le transférer dans un métavers réaliste. Au contraire des métavers que l’on peut trouver dans les univers des jeux vidéos, celui de Facebook à pour différence qu’il ne relève en aucun cas de monde fictifs. Il s’agit ici – et c’est là qu’est le véritable challenge – de dupliquer notre monde et de nous y faire vivre et travailler. Il n’est donc pas étonnant que l’entreprise va déployer plus de 20.000 personnes sur le projet. Un projet qui semble tellement important qu’elle pourrait même changer de nom et reléguer son célèbre réseau social au simple rang d’application servant aux relations sociales…

Alphabet, Amazon and…

Tout le monde se souvient que Google en avait fait de même il y a encore peu de temps d’ici. L’entreprise prenait alors le nom d’Alphabet et divisait ses multiples champs d’application en entités clairement distinctes. Il semble que Facebook soit lancé sur la même voie. Nous n’allons pas nous attarder sur le nom et sur les rumeurs qui circulent, mais ce qui est intéressant ici, c’est que Facebook pourrait d’ici peu devenir une application qui deviendrait un simple membre d’une entité extrêmement large. Whatsapp, Oculus, Instagram, Facebook, Messenger, Diem, RayBan Stories and what else ?

Facebook est devenu trop gros, c’est un fait certain. Il est devenu par ailleurs la proie de nombreuses institutions qui veulent très clairement sa peau. Diviser ses activités le rendrait un peu plus invisible et un même un peu moins vulnérable. Il permettrait même d’échapper aux éventuelles menaces de démantèlements qui pèsent sur l’entreprise comme une épée de Damoclès. La future société mère pourrait développer le métavers annoncé et vu sous cet angle, tous les produits et services développés ces dernières années seraient des outils très utiles à son développement. Le contact social, les suites business et la market place pour développer le contexte, Oculus et les Ray Ban Stories pour pouvoir s’y rendre et Diem (anciennement Libra) comme monnaie d’échange. N’oublions pas que l’entreprise de Mark Zuckerberg à lancé aussi récemment son offre de portefeuille numérique Novi. De plus, le groupe n’est pas non plus novice dans le monde du jeu vidéo et nous l’avons vu plus haut, ces mêmes jeux vidéo ont été les premiers à se lancer dans des versions proches des métavers. Tout se met donc parfaitement en place…

L’internet 2D nous a augmenté d’une manière que nous n’aurions même pas imaginé possible. L’Intelligence Artificielle en a remis une couche avec les assistants numériques comme Siri ou Alexa. Et en ce qui concerne ces derniers, nous n’en sommes encore qu’au début. Demain ils seront nos maîtres à penser, nos psychologues, nos médecins, nos avocats, nos comptables ou nos secrétaires. L’internet des objets – qui n’en est lui aussi jamais qu’à ses débuts – va robotiser nos habitations et nous faire gagner un temps considérable. Qu’en serait-il du métavers de Facebook, voire de celui d’ Apple ou de Microsoft, qui sont aussi engagés dans son développement. La question se pose donc : les grosses entreprises technologiques vont-elles proposer leur propres métavers ou vont-elles développer toutes ensembles un métavers unique ? Allons-nous assister à une guerre des métavers comme nous avons assisté à une guerre des moteurs de recherche ?

Des opportunités économiques quoiqu’il en soit…

Si l’histoire se répète – et il y a de fortes chances pour que ce soit le cas – nous devrions pouvoir les compter sur les doigts de nos mains. Moitié occidentaux, moitié chinois, un peu à l’image des BATXH et des GAFAM. Ce qui voudrait dire que nous aurions le choix de vivre dans des métavers à l’image de ces entreprises. Un problème se poserait cependant quant à l’incompatibilité possible des uns par rapport aux autres. Une entreprise travaillant avec le métavers développé par Apple ne serait pas forcément compatible avec une entreprise partenaire travaillant avec le métavers de Facebook. Nous avons donc deux choix, soit une situation de quasi monopole comme c’est le cas avec le moteur de recherche de Google, les réseaux sociaux de Facebook ou encore Windows de Microsoft, soit nous avons une compatibilité entre tous les métavers. Une solution néanmoins moins crédible – du moins sur base de ce que nous savons en ce moment (ce qui, à vrai dire, n’est pas grand chose) – serait qu’un métavers unique se développe sur l’Internet commun que nous utilisons. Toujours est-il qu’à moins d’un échec cuisant, un métavers universel pourrait très largement augmenter les possibilités de travailler ou de consommer, ne serait-ce que par la suppression totale des lois terrestres et physiques. Vous pourriez par exemple réparer une machine qui se trouve en Chine à Shenzhen, à partir de la France et suivre dans l’heure qui suit une réunion chez un de vos clients aux Etats-Unis. L’histoire nous a par ailleurs prouvé que plus on avance vite, plus l’économie se développe (donc forcément les possibilités qu’elle offre). Que dire aussi des nouvelles opportunités créatives qu’un métavers pourrait permettre et aux nouveaux métiers qu’il pourrait créer ? 

Le métavers aujourd’hui, est comparable à ce qu’Internet était au début des années 90. Un espace dans lequel des gens développent timidement leurs activités économiques. Nous verrons où cela va nous mener mais ce dont on peut être certain, c’est que le débat sur l’universalité du métavers et de l’indépendance de ce dernier par rapport aux grandes entreprises technologiques va faire rage dans les prochaines années.

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