Et le septième jour… on aurait préféré qu’il se repose !
Revenons un peu en arrière…
Au début 2022, on ne peut pas dire que l’économie planétaire se porte au plus mal. Les carnets de commandes sont complets, les délais de livraisons sont énormes, les ports sont surchargés administrativement et font même attendre des milliers de bateaux pendant plusieurs semaines avant de traiter et vérifier les chargements. Certes, les prix s’envolent, voire explosent, c’est la panique depuis un an déjà en termes d’approvisionnement de semi-conducteurs, mais la consommation est bien au rendez-vous. Donc, si tout va bien, dans quelques mois la situation pourra être rétablie – du moins en partie – car les usines vont s’adapter à cette surconsommation à laquelle elles ne sont pas habituées. Après tout, satisfaire à la demande n’est qu’une question de temps et d’investissements. Mais – parmi d’autres – un autre problème arrive en même temps : celui de la pénurie d’emplois…
Une fois pour changer, les entreprises ne peuvent plus se permettre de faire la fine bouche et qu’est ce que c’est bon !
C’est désormais elles qui vont se vendre devant des groupes de candidats. C’est un phénomène exceptionnel par rapport à ce que l’on connaît d’habitude. Non seulement la reprise économique est absolument extraordinaire, mais les employés potentiels se permettent désormais de choisir leurs candidats employeurs. Non Monsieur l’employeur, c’est aujourd’hui à moi de décider de mon destin, et si cela n’en vaut pas la peine et bien, c’est à une toute autre cause que je consacrerai ma vie. Cette situation est un solide revers de médaille pour le patronat (et quelque part, il l’avait bien cherché).
On pourrait dire que d’un point de vue européen, l’assistanat étatique peut garantir une certaine prétention par rapport aux valeurs de la génération Z. En d’autres termes, ce n’est pas grave puisque si je ne trouve pas d’emploi, l’Etat est là, quoiqu’il arrive. Mais paradoxalement, le phénomène est exactement le même aux Etats-Unis, qui sont quant à eux, réputés pour être moins friands par rapport à l’assistanat potentiel de l’Etat Providence. D’une part et d’autre de l’Atlantique, une génération veut poser les limites de ce qu’elle est prête à faire, ou à ne pas faire.
Comment expliquer ce phénomène ?
Tout d’abord, mais bien loin de la raison principale qui justifie cette situation, on trouve un changement d’intérêt pour le travail dans certaines professions par rapport aux différents confinements que nous avons vécu. Il est clair que lorsque l’on travaille dans le secteur hôtelier pendant des années et que l’on a vécu pendant un an confiné à la maison, profitant au passage d’une vie de famille que l’on vivait seulement à moitié, cela incite à réorienter sa vie vers de nouveaux horizons. C’est un exemple parmi tant d’autres, mais c’est néanmoins une réalité à laquelle nous n’aurions jamais pu être confronté auparavant. Décidément, si on additionne toutes les choses que nous n’aurions pas pu vivre – et ce depuis une dizaine d’années – il faut bien avouer que cela fait quand même beaucoup. Toujours est-il, et c’est probablement la principale raison de cette pénurie d’emploi, dont le secteur a lui aussi été victime de la même maladie, que celui de la production. L’industrie, le transport et les services ont vu une demande flamber comme probablement, le monde – toutes proportions gardées – ne l’avait plus connu depuis les trente glorieuses. Et comme les produits et les services n’arrivaient plus à suivre, forcément la main d’œuvre n’a pas suivi non plus. En bref, c’est une combinaison de plusieurs éléments relatifs à notre temps qui est responsable d’une situation absolument remarquable. Remarquable dans le sens où toutes nos frustrations profondes ont été résolues, mais dans le même temps, pour chaque chose, tout nous explosait en pleine figure. Et puis, malheureusement Vladimir Poutine a voulu faire parler de lui…
Le désastre est arrivé ! L’Ukraine est à feu et à sang et nous découvrons enfin que ce petit pays d’Europe de l’Est, regorge de ressources qui sont indispensables à l’équilibre économique mondial et que finalement les ukrainiens qui pour nous étaient presque insignifiants sont nos frères de sang et qu’ils devraient très vite faire partie des nôtres. Entendons par là, entrer dans l’UE et dans l’OTAN.
Que serait-il arrivé si la Russie n’avait pas envahi l’Ukraine ?
Sommes-nous passés au-delà de ce fameux plein emploi que nous cherchons depuis des années, et que nous ne pouvons pas atteindre parce que nous tenons inévitablement à la sécurité sociale universelle ?
Si une bonne partie de l’économie mondiale ne s’était pas écroulée à cause de cette guerre complètement inutile, nous aurions peut-être pu nous adapter en quelques mois à cette demande toujours croissante de main-d’œuvre. Peut-être aurions-nous pu couler des jours heureux pendant quelques années en attendant une nouvelle crise ?
Certes, les économies faites par chacun – un peu partout dans le monde – auraient fondues comme neige au soleil, après plusieurs mois de dépenses de toutes sortes (notamment dans le secteur de la construction et du tourisme). Mais néanmoins, on peut aussi penser que toutes les dépenses que nous avons faites à la sortie du confinement auraient pu alimenter un écosystème propice à des entreprises ou à des particuliers qui auraient eux-mêmes investi dans la recherche et le développement, dans des startups ou dans bien d’autres choses encore.
Nous sommes peut-être passés à côté d’une période de prospérité et de progrès économiques, technologiques ou encore sociaux sans précédent. Hors, ce que nous pouvons observer en 2022, c’est que sur les trois plans, peut-être nous ne frôlons pas encore la catastrophe, mais tout est très largement compromis !
C’était bien ?
Bon…
Mais ce n’est pas tout, car une époque formidable c’est aussi un site Web et des centaines de réflexions qui traitent des problématiques de notre monde et c’est aussi…
Un bureau de rédaction, d’illustration et un service de sponsoring !
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