Amazon, Apple, Tesla…
Chacune de ces entreprises a perdu au seuil de 2023, 1.000 milliards de dollars de valorisation en bourse et c’est beaucoup !
C’est même énorme !
Globalement, toutes les innovations auxquelles nous avons eu droit en 2022 sont surtout orientées pour booster des modèles et des secteurs existants et non pour les révolutionner (nous reviendrons néanmoins sur ce point, plus tard). Bien entendu, nous avons assisté à une explosion des Intelligences Artificielles génératives et beaucoup se sont aventurés dans le Web3 (NFT, Cryptomonnaies, Métavers, etc). Mais bref, il faut bien l’avouer, rien de bien nouveau qui pointe à l’horizon…
Bien entendu, il y a des choses dans ce qui s’est fait en 2022, qui pourraient très clairement révolutionner nos vies dans les prochaines années. On peut penser notamment à la performance d’IBM d‘atteindre une puissance quantique de 433 qubits avec son dernier appareil Osprey et surtout de se donner les moyens de développer un nouvel ordinateur quantique qui devrait atteindre les 1 121 qubits en 2023, puis 4 158 qubits en 2025 (ce qui est absolument démentiel, en termes de puissance de calcul). Aussi on doit noter – dans un domaine frère – que des dizaines de milliards de dollars ont été injectés dans des projets d’usines pour fabriquer des semi-conducteurs – cela peut en effet se comprendre – et les estimations sont évaluées à 500 milliards de dollars investis dans le domaine d’ici 2024.
Mais force est de constater que du côté de l’innovation – vous savez, celle qui change notre vie – nous aurions pu nous attendre à beaucoup mieux. Nous avons eu des grandes conventions, des grandes messes, des keynotes, mais rien de bien révolutionnaire n’est arrivé dans nos mains cette année. Et c’est logique finalement puisque toutes les valeurs de la tech – sinon écroulées – ont verticalement chuté. Pendant ce temps, les entreprises se sont acharnées pour faire revenir désespérément leurs employés aux travail alors que le télétravail s’était imposé dans les mentalités, depuis le confinement lié à la crise du COVID 19. Les salariés ont démissionnés par milliers car ils n’étaient plus contents de ce qu’on leur offrait (même parfois de gros salaires). Ce phénomène a été tellement marquant que les entreprises ont dû faire preuve de beaucoup de créativité pour renforcer une notion dont nous n’étions que peu à parler, il y a encore deux ans d’ici : l’expérience employé. Cette expérience dont beaucoup de dirigeants n’avaient rien à faire tout au long des XIX° et XX°siècle est aujourd’hui une réalité que tous (ou presque) les responsables des ressources humaines d’entreprises doivent obligatoirement prendre en compte de nos jours.
Mais, il faut bien l’admettre, Tim Cook (Apple) Satya Nadella (Microsoft) et Sundar Pichai (Google) sont d’excellents gestionnaires d’entreprises et des financiers hors normes, mais ils sont cependant loin d’être des innovateurs (et des égéries à l’image de Steve Jobs et d’Elon Musk), comme l’étaient leurs prédécesseurs. Doit-on pour autant accuser ces dirigeants d’être en amont de la chute des cours des valeurs technologiques. Bien entendu, non, mais il faut aussi admettre que l’immobilisme de ces entreprises commence doucement à leur faire défaut. Pour les seuls GAFAM, Mark Zuckerberg reste encore aux commandes de l’entreprise qu’il a cofondée. Les quatre autres dirigeants ont quant à eux hérités de véritables empires économiques colossaux, qu’ils doivent impérativement tenir à flot. Et c’est bien là leur faiblesse. Ils sont dans la même situation que les gros acteurs de l’économie traditionnelle, c’est-à-dire devoir tenir en place les infrastructures existantes, quoi qu’il en coûte, au risque même de sacrifier ce qui les a fait parvenir là où ils sont… l’innovation.
Bien entendu, nous verrons peut-être arriver sur le marché le casque de réalité virtuelle d’Apple en 2023, mais la question est de savoir, si ce dernier va véritablement apporter quelque chose à la vie de la plupart des habitants de cette planète (comme l’IPhone l’a fait en son temps). Si c’est le cas, il y a beaucoup de chances pour que la valorisation boursière de l’entreprise de Cupertino, remonte en flèche et que le monde soit très différent de ce qu’il a été par le passé. Dans le cas contraire, l’indice boursier Nasdaq risque de prendre du sacré plomb dans l’aile, comme ce fut le cas en 2022.
Pour être clair, si rien n’a été fait avant pour renverser la table, donc de révolutionner les choses qui ne vont pas dans la vie des gens, ces entreprises finissent par le payer tôt ou tard.
En 2022, nous nous sommes rendus compte que nous étions à nouveau des victimes d’une certaine forme de dictature énergétique, exactement de la même manière que nous l’avons été en 2008. Les producteurs de pétrole, de gaz et d’électricité nous ont démontré qu’ils pouvaient encore faire la pluie et le beau temps et nous mettre tous à genoux. En 2008, l’OPEP a refusé d’adapter la production de pétrole afin de garder des prix raisonnables pour le consommateur. En 2022, le scénario s’est reproduit, et on peut supposer que des nouvelles tours et autres îles artificielles vont voir le jour à Dubaï ou à Abu Dhabi. Si nous devions ne tirer qu’une conclusion de ce qui s’est passé cette année, c’est clairement notre dépendance aux autres, en termes énergétique. L’après 2008 a démontré que les gens n’étaient plus prêts à se laisser manipuler. S’en est suivi une modification radicale dans la manière dont nous consommons. A l’époque, le monde du pétrole a par ailleurs signé son arrêt de mort à moyen terme – indirectement – en faisant exploser fortement les ventes de véhicules électriques. C’est à ce moment que le monde a muté de l’ère industrielle à celle du numérique. Les principales innovations de 2007 que sont l’IPhone, le Kindle, Watson, AirBnB ou encore les réseaux sociaux en ligne comme Facebook et Twitter, ont entrainé un changement radical dans notre manière d’appréhender le monde. 2007 fut un cru exceptionnel pour l’innovation et 2008 (voire 2011) lui a donné des ailes à un point tel que le monde n’a jamais été plus vraiment le même. De fait, le budget des ménages a basculé vers des produits et services issus du monde technologique tout en délaissant – faute d’excès d’argent – les produits et services traditionnels. Avec un coût de l’énergie qui a été multiplié par trois, on peut se demander comment le monde va changer par rapport à ce que nous avons vécu en 2022 ?
Nous avons quand même eu droit à quelques surprises de taille et une en particulier ressort de cette année tumultueuse. Si le nom de Foxconn ne vous est pas trop familier, sachez néanmoins qu’il s’agit du sous traitant le plus important d’Apple. En gros c’est l’entreprise qui – entre autres – fabrique les IPhones. La surprise vient surtout du fait que Foxconn vient d’enrichir sa gamme de véhicules électriques de deux modèles. Oui, le fabricant de l’IPhone produit des véhicules mais ne compte pas les commercialiser lui-même. C’est une chose bien surprenante, lorsque l’on sait que depuis 2017, Apple projette elle aussi, de lancer sa propre voiture. Hyundai se profilait comme le fabricant idéal, mais après quelques fuites sur le projet, des démentis ont été publiés et la collaboration n’aura – jusqu’à preuve du contraire – pas lieu. Mieux encore, Apple a démontré son détachement par rapport à ses fournisseurs, dont Foxconn, en concevant ses propres puces, du moins pour certains de ses produits…
Lorsque nous constations plus haut que 2022 n’a pas été une année exceptionnelle en termes d’innovation – vague de crises oblige, depuis 2020 – il ne serait cependant pas étonnant de voir apparaître une Apple Car révolutionnaire sur le marché dans le courant des prochains mois (ou des prochaines années) et tout cela avec la collaboration du vieux et solide partenaire de longue date qu’est Foxconn.
Qu’est ce que celà implique ?
Et bien Foxconn tout d’abord à les reins suffisamment solides que pour inonder le marché avec une voiture Apple. Ce qui donne une certaine validité au projet. D’autres part, si l’IPhone a tellement révolutionné notre mode de vie en termes de communication, voire même le monde tout entier, on peut se demander comment une Apple Car pourrait révolutionner notre mobilité ?
Steve Jobs avait sérieusement préparé sa succession. Une fois de plus, son génie a prouvé qu’il avait raison en choisissant Tim Cook (même si ce dernier est beaucoup plus pragmatique que son prédécesseur). Néanmoins l’Apple Watch lancée en avril 2015 a révélé des liens tout particuliers avec le monde de la santé et, est en ce moment, occupée peut être de révolutionner le monde de la médecine, ne serait-ce que par les données qu’il est possible de traiter provenant de cette montre électronique qui est devenue un best seller dans le domaine. Pour la santé d’un individu d’une part, mais aussi pour « fabriquer » et faire évoluer une intelligence artificielle nommée Siri et digne d’un Watson (IBM), capable de détecter entre autres des tumeurs cancéreuses. L’un des services mis en place par Apple en 2021 était par ailleurs un programme de remise en forme et une multiplication considérable des relevés de données fournies par l’Apple Watch en termes de santé, pour celui qui la porte.
Bon, donc revenons à notre Appel Car supposée arriver sur les routes américaines en 2026…
En quoi cette voiture révolutionnaire pourrait-elle changer notre manière de bouger ?
En gros, il est impossible de le dire car l’ADN d’Apple est d’inventer des choses que nous n’aurions même pas imaginer avoir besoin (même si certains prétendent – et ils n’ont probablement pas tout à fait tort – que l’ADN d’Apple est de transformer en produits de luxe ce qui existe déjà dans le monde technologique). Tim Cook a aussi été capable de nous surprendre, notamment comme nous venons de le voir avec l’Apple Watch et surtout avec les multiples services qui lui sont liés. Mais si le projet est à la hauteur, il est possible que la mobilité soit clairement détournée de son utilité principale ou qu’elle ne devienne qu’une simple fonctionnalité comme le téléphone n’est aujourd’hui qu’une banale fonctionnalité d’un IPhone. Cela pourrait ressembler à un espace de vie sur roue qui combinera, lit, espace de travail ou de détente ou bien encore espace dans lequel nous pourrions avoir un dîner, tout en nous dirigeant vers notre prochaine destination AirBnB, hôtel ou bien encore lieu de rencontre (ne riez pas, la vision du coréen LG en ce début d’année abondait en ce sens).
Connaissant l’appétit de Tim Cook pour les services, il n’est pas impossible de voir apparaître des flottes automobiles nommées Apple, voire même des espaces touristiques, et pourquoi pas des lieux itinérants particulièrement agréables pour ses employés et pour ses clients.
2022 aura finalement été une année noire pour les grosses entreprises technologiques. Elles nous auront démontré néanmoins qu’elles sont loin d’être les géants invulnérables, agressives et destructrices d’humanité que les extrêmes (gauches/écologistes et droites) ont tenté de nous faire croire. En l’espace de quelques mois, les milliardaires les plus importants de la planète ont perdu une grosse partie de leurs fortunes. Peut-être, s’ils avaient voulu innover plus et se reposer moins sur les modèles existants auraient t-il pu échapper à la catastrophe qui les a frappé. Cependant, tout ce que l’on peut espérer, c’est que les leçons données porteront leurs fruits et que chacun pourra tirer les conclusions sur ce que nous venons de vivre.
C’était bien ?
Bon…
Mais ce n’est pas tout, car une époque formidable c’est aussi un site Web et des centaines de réflexions qui traitent des problématiques de notre monde et c’est aussi…
Un bureau de rédaction, d’illustration et un service de sponsoring !
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