Avant toutes choses…

C’est certain, 2022 fut une année remplie (riches ou pauvres) de rebondissements…

Qu’il s’agisse du domaine de la santé, de l’énergie, de l’économie, de la politique, de celui des nouvelles technologies, du secteur culturel ou encore de la conquête​ spatiale, nous en avons vu clairement de toutes les couleurs…

Le gros morceau de l’année, c’est bien entendu l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Une invasion qui a fait basculer les fragiles économies et politiques mondiales. 

Même si ce n’est pas officiel, nous sommes entrés en guerre contre la Russie. 

Le fait que le bloc occidental se soit offusqué de l’attaque Russe contre l’Ukraine n’a, finalement, rien d’étonnant. Après tout, l’Ukraine est un pays européen tampon, entre la Russie et le reste du monde. L’envoi d’argent, celui massif d’armes, ainsi que les dizaines de sanctions à l’encontre du régime de Vladimir Poutine ne constituent en rien une surprise, puisque les tensions entre Poutine et nous, sont de rigueur depuis une bonne vingtaine d’années. Ce qui l’est en revanche beaucoup plus, c’est que cette armée russe que nous redoutions – historiquement – n’est pas du tout aussi forte que nous le pensions en Occident. Certes, les Russes bénéficient de moyens militaires colossaux, mais ils ne semblent pas être en mesure de mettre les forces de résistance ukrainiennes – très largement inférieures militairement – à genoux. C’est d’ailleurs bien le contraire puisque la contre offensive ukrainienne perdure et semble ne pas cesser. Progressivement ces derniers reprennent du terrain au fur et à mesure que le conflit s’enlise. Où cela va-t-il finir ? Nous n’en savons encore rien, mais tout indique que nous en avons encore pour un petit bout de temps !

L’autre point important, qui nous secoue aujourd’hui, du moins en Europe, c’est bien entendu la crise énergétique qui explose non pas à cause de ce conflit, mais qui est accentuée par celui-ci. Comment aurions-nous pu croire qu’après un an de paralysie économique et une reprise des activité économiques aussi importante que celle que nous avons vécu dans le courant de l’année 2021, l’économie se soit retrouvée en crise ?

Des ports surchargés, des pénuries dans tous les domaines, notamment dans celui de la main-d’œuvre, des semi-conducteurs ou encore de bois – car la Chine encore plus vorace que d’habitude fait main basse sur le bois produit en Europe – et surtout une inflation qui monte en flèche. Alors que tous les éléments étaient rassemblés pour que tout se passe pour le mieux avec la fin de la crise liée à la pandémie, le monde s’est retrouvé à nouveau… (et malheureusement, une fois de plus) en crise. Même les valorisations boursières des plus grandes entreprises technologiques ont chuté, alors qu’elles avaient atteint des records pendant le confinement. Si on se base sur le chiffre annoncé par CNBC, nous parlons de la somme pharaonique de 7.400 milliards de dollars de chute de valorisation boursières. 

Du jamais vu !

Néanmoins, si nous ne nous penchons pas sur les problèmes actuels de manière pragmatique, nous ne trouverons pas les solutions pour empêcher que ce type de situation se produise à nouveau dans le futur. Il ne faut donc pas chercher midi à quatorze heures pour se rendre compte que la poursuite des objectifs européens pour lutter contre le réchauffement climatique a entraîné ces dernières années, une diminution drastique des investissements dans le pétrole et dans le nucléaire. Faute d’autres technologies en développements, notamment dans celui des performances des énergies renouvelables et dans le stockage de l’énergie – donc non encore disponibles sur le marché – nous n’avions donc, à ce moment, pas d’autres alternatives que de nous retourner sur le gaz (et en ce qui concerne l’Europe, le gaz, c’est simplement la Russie) et surtout le bon vouloir d’un cynique individu, nommé Vladimir Poutine. Autant dire que la démarche était purement et simplement… suicidaire. Vouloir confier notre survie énergétique dans les mains des russes, montrait de la part des initiateurs – européens – du projet une complète incompréhension (voir même une incompétence) par rapport à ceux qui étaient en face. Nombreux sont les politiciens, les diplomates ou les personnes travaillant dans le secteur spatial, qui pourraient vous parler de l’extrême volatilité des russes. Ce qui les différencie en l’occurrence des chinois qui, quant à eux, font preuve d’une constance ferme dans leurs idées et dans leurs actes. 

Vu comme cela les choses sont donc simple :

Premièrement, nous n’aurions pas dû faire confiance à l’un des derniers dictateurs sanguinaires vivant sur terre. Deuxièmement nous aurions dû mettre tous les moyens nécessaires sur les énergies renouvelables il y a vingt ans d’ici. Y compris dans le développement de systèmes alternatifs. Plus globalement, nous n’aurions pas dû, il y a quelques dizaines d’années, faire fuir des entreprises vers des pays qui entraient en conflit culturel avec les valeurs occidentales. La Chine notamment…

Le fait que le communisme n’est pas mort est indéniable, même si à partir des années 2000, beaucoup ont voulu croire le contraire. En témoigne par ailleurs l’appropriation (voire une nationalisation qui n’en porte pas le nom) de la puissance technologique privée (le terme est néanmoins à relativiser) chinoise, pour contrôler sa propre population, pour montrer les dents contre ses ennemis potentiels (les occidentaux et surtout les américains), voire même pour annexer toutes les ressources mondiales possibles. Le but étant d’alimenter sa machine de production monstrueuse. Parmi ces ressources, il y a bien entendu les semi-conducteurs. Ceux-ci représentent un des éléments clés des économies futures. Sans eux, ce sont les deux tiers des industries dans le monde qui s’arrêtent de fonctionner. C’est à dire, plus d’ordinateurs, de robots, de fusées, de smartphones, d’électroménager, de TV ou encore de voitures…

Autant dire qu’il s’agit là, d’un enjeu primordial en ce début de XXI°siècle puisque les semi-conducteurs se retrouvent partout. 

Et nous voilà donc au sujet qui fâche (Pékin et Washington principalement)… 

Taiwan !

Soyons clair, il ne reste plus grand chose du rêve Maoiste. Ce qui intéresse clairement Pékin, c’est de mettre la main sur la région du monde qui produit 60% de la production mondiale de semi-conducteurs et quand les officiels américains se permettent une visite en grande pompe sur l’île (cnfr, la visite de Nancy Pelosi), alors que celle-ci est considérée – par cette même Chine – comme une province chinoise, ce n’est pas de nature à refroidir une marmite qui est prête à déborder déjà depuis longtemps. Bref, entre les occidentaux et l’Est, les tensions sont très fortes et on pourrait même regretter le calme que nous avons pu vivre dans les années 90. Des années au cours desquelles on croyait encore à une véritable gauche et une véritable droite. Chose qui tente de disparaître en Europe et tout particulièrement en France. Un pays dans lequel l’une et l’autre ont été pulvérisées au cours des élections présidentielles. Emmanuel Macron s’est vu renouveler son mandat de président de la république, mais les extrêmes sont malgré tout maintenant à l’Assemblée Nationale, menant la vie dure aux plus modérés. Le clan Mélenchon, à qui l’entièreté de la gauche (y compris les communistes et les écologistes) s’est vendue, est entré en piste en s’opposant (même si c’est symbolique et sans conséquences) à l’entrée – pourtant plus que nécessaire de la Norvège et de la Finlande dans l’OTAN. Une organisation perçue par Mélenchon et ses proches, comme néfaste – entendez par là susceptible d’augmenter les tensions géopolitiques – et que s’il en avait le pouvoir, pour faire simple, la France quitterait l’OTAN, purement et simplement. Que faut-il y voir ? De la soumission ? Ou, au moins une faveur envers un Vladimir Poutine qui essaye de semer le trouble en interne, chez nous ?

Bref, vous l’aurez clairement compris, les choses ne sont pas de nature – en termes de politique, du moins – à rendre notre monde plus harmonieux. D’autant plus que les catastrophes climatiques se sont multipliées cette année : sécheresse, incendies, inondations, déforestations inconscientes, nous avons clairement eu notre lot de drames en 2022. 

Pourtant, il y a des choses merveilleuses qui se font et elles fonctionnent très bien…

Parmi celles-ci, nous avons la conquête de l’espace… James Webb nous ouvre aujourd’hui, les yeux sur un Univers que nous n’avions jusqu’ici que beaucoup de peine à imaginer. Internet nous arrive de l’espace, pour un prix, certes, loin d’être dérisoire, mais ce n’est jamais qu’un début. Le retour de l’homme sur la Lune est à nouveau programmé et entame une nouvelle ère, celle de la véritable conquête spatiale. La mission Artemis I, après bien des déboires, est aussi un des événements marquants de 2022, qui fait que le monde ne sera plus jamais tout à fait le même que celui qu’il a été. 

L’automobile électrique a définitivement gagné ses galons et des milliers d’entreprises s’activent aujourd’hui pour construire un monde plus durable. Certes, on ne pourra pas revenir en arrière sur ce qui a été fait, mais nous avons, pour beaucoup d’entre nous, conscience que nous pouvons limiter les dégâts. Nous avons tiré les leçons d’une pandémie mondiale et nous nous en sommes sortis haut la main, grâce à une campagne de vaccination hors du commun (pour ceux qui ont encore un doute sur ce point, il suffit d’observer le débordement créé par la politique Zéro Covid chinoise. Celle-ci ayant mené à des manifestations hors normes, qui n’avaient plus eu lieu depuis 1989. Manifestations qui ont fait plier le gouvernement chinois, ce qui n’est pas du tout dans son ADN). On a pu aussi assister au Come back de groupes dont on n’entendait plus guère parler en dehors de leurs tubes passés. Mieux encore, nous avons assisté à trois éléments majeurs qui allient la musique et la technologie : trois concerts holographiques dont deux rassemblaient à nouveau des duos historiques. Celui de Brian May et de Freddie Mercury, celui de Paul McCartney et de John Lennon. Quant  à l’autre concert, il ne s’agissait ni plus ni moins que de celui du groupe suédois ABBA. Un groupe qui par ailleurs avait été un précurseur dans les tous premiers clips vidéos. 

Rappelons aussi que toute la contre-culture américaine des années 60 – celle qui a donné naissance à l’informatique personnelle et par la suite à l’ère numérique – s’est construite aussi par une fusion entre des événements musicaux de grande ampleur, joints à la technologie. 

Tous ces éléments nous amènent à nous poser deux questions (presque) existentielles :

La première est celle qui consiste à se demander ce que le monde peut faire avec toutes ces informations, avec tout ce que nous avons vécu (émotionnellement aussi) en 2022 ? La seconde est ce que vous pouvez faire, vous à une échelle plus personnelle, avec cette situation ?

Quand l’Ukraine a été envahie, nombre d’entre-nous avons eu l’impression que c’était nous qui étions envahis par les Russes. Beaucoup ont apporté leur aide aux réfugiés. Certains se sont même engagés dans une légion internationale et se sont battus pour une cause qui n’était pas la leur. D’autres ont accepté de se serrer la ceinture, en guise de soutien. 

Ne nous retrouvons-nous pas finalement, avec cet épisode tragique de la courte histoire du XIX° siècle, face à nous même ?

En 2022…

Sébastien Colson 

C’était bien ?

Bon…

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