Et s’il n’en reste qu’un, ce sera celui-là ! Qui va survivre au monde automobile ?

Saviez-vous qu’à une époque deux hommes qui ont changé le monde – Henry Ford et Thomas Edison – avaient un projet commun ? 

La voiture électrique !

Oui exactement, la voiture électrique, mais le projet ne s’est pas réalisé pour la simple raison qu’il fallait électrifier les Etats-Unis et que le pétrole était au contraire facilement exploitable à moindre coût, beaucoup plus rapidement…

Comme quoi parfois, les choses ne tiennent à presque rien, surtout quand on pense que ce même pétrole est responsable de nombreuses atrocités sur ce que nous avons de plus cher… la vie !

Ahhhh, l’automobile, ce chariot moderne…

En fait, l’époque dans laquelle nous vivons aujourd’hui n’est – si on regarde en amont – pas vraiment différente de la fin du XIX°siècle et du début du XX°siècle. Nous vivons dans une période de remise en question des choses déjà existantes, celles-ci engageant elles-mêmes des ruptures. Le chariot et la diligence n’avaient de véritables utilités que si ils étaient raccordés à des animaux qui leur servaient de moteurs. Sans eux, ce n’était que de simples objets immobiles pour lesquels il aurait fallu beaucoup d’imagination pour se rendre compte de ce qu’on pourrait découvrir à 1000 kilomètres de là où on se trouvait…

Il existait à l’époque de nombreuses voies à explorer, notamment avec des technologies liées à la vapeur et à l’électrique. Le monde a assisté alors à la venue de centaines d’entrepreneurs qui se ruèrent sur le secteur de la production automobile. Mais contrairement à ce que l’on peut croire, Ford n’a pas été le premier constructeur industriel dans l’histoire. C’est en fait Ransom Olds, le fondateur de la Olds Motor Vehicle Company, qui en 1901 sera le premier véritable constructeur industriel de voitures mécanisées de l’histoire avec sa Oldsmobile. Le génie d’Henry Ford réside néanmoins dans la jonction de plusieurs paramètres fondamentaux :

Le premier sera le choix de privilégier le pétrole plutôt que les autres technologies. Le second sera d’adopter le démarreur électrique, ce qui facilitera l’utilisation et l’accès de la voiture à l’entièreté de la population mondiale, y compris au femmes (et c’était loin d’être une évidence à l’époque car le fameux retour de manivelle était redoutable). Le troisième plan sur lequel il a excellé était d’arriver avec un produit unique dont personne n’avait d’autres choix que d’accepter ce même produit. Pour reprendre les mêmes paroles de Ford “ Nos clients pourront choisir la couleur de leur véhicule à condition qu’il la veuille noire !”…

Un véhicule électrique, c’est complètement débile !

Ford ne donnait pas du tout le choix à ses clients mais sur bien des plans c’était un véritable innovateur, et ce même dans les conditions de travail de ses ouvriers. Augmentations des salaires, réduction du temps de travail, abolition du travail le weekend, toutes ces mesures ont été prises par lui et ont entraîné d’autres entrepreneurs à en faire de même, jusqu’à ce que ce modèle devienne la règle. Mais il a compris aussi une chose indispensable : 

C’est que les produits qu’il fabriquait étaient principalement destinés à ses propres employés…

Pour mettre tout cela en œuvre, il a bien entendu fallu faire appel à une organisation bien plus structurée du travail – le Taylorisme – et cela a changé la face du monde sur de nombreux aspects. Notamment sur le destin d’acteurs qui ont mis la main sur deux secteurs particuliers. Il n’est pas resté grand chose des centaines de constructeurs automobiles, ni des exploitants de gisements de pétrole qui existaient à l’époque et par la suite, ceux qui sont restés n’avaient pas du tout l’intention de voir venir des petits nouveaux qui auraient pû leur marcher sur les pieds. 

Nous voilà donc en ce début de XXI° siècle dans lequel les constructeurs qui règnent sur le monde font partie d’un club très sélect…

Les noms, nous les connaissons : General Motor, Stellantis, Ford, Toyota, Honda, Volkswagen, etc. Bref un beau petit monde bien installé dans des fauteuils en cuir très confortable à un point tel que quand un jeune entrepreneur d’origine sud-africaine arrive dans la Silicon Valley avec pour projet de révolutionner la mobilité avec de l’électricité, tout le monde le prend pour un excentrique et personne n’y croit.  Heureusement d’ailleurs car si tout le monde y avait crû, une machine infernale l’aurait broyé en quelques jours. Ironie du sort, c’est Toyota, le plus gros constructeur automobile au monde (à ce moment-là) qui a bradé – en pleine crise économique – son usine de la Silicon Valley à Tesla. La première apparement d’une longue série à venir !   

Personne ne l’a vu venir et bien c’est… cuit !

Dans les années qui suivent la sortie et l’expansion du Modèle S de Tesla, d’abord dans la Silicon Valley, puis à New York et puis partout dans le monde, personne n’y croit donc pas vraiment. Le véhicule électrique n’est jamais, à ce moment, que destiné à un marché limité à une clientèle très aisée. Mais au lendemain de la crise de 2008, les menaces du réchauffement climatique et la venue de produits automobiles beaucoup plus démocratiques sur le marché (notamment la Prius de Toyota), il ne fait nul doute que l’éthique – liée à l’achat d’un véhicule électrique – ne fait que monter en puissance, et comme d’habitude tout le monde s’aventure dans le domaine sans vraiment trop savoir où cela va mener…

Nous sommes dans cette situation aujourd’hui :

En 2023, la plupart des constructeurs automobiles ont viré de bord et se lancent dans la production de véhicules électriques, toujours plus démocratiques en termes de prix (Citroën s’apprête à sortir un véhicule bas de gamme à moins de 25.000 euros). Mais voilà, la rupture à laquelle nous assistons aujourd’hui dans le monde automobile a clairement rebattu les cartes et ce ne sont plus seulement les constructeurs historiques qui jouent dans la cour des grands mais d’autres acteurs parfois très petits, parfois très grands, mais n’ayant aucun liens historiques et directs avec le secteur. Apple travaille sur son projet d’Apple Car depuis 2015, LG développe des concepts technologiques à faire pâlir toute la Silicon Valley et des constructeurs chinois – ils seraient plus d’une cinquantaine aujourd’hui – comptent bien envahir la planète, voire même l’Univers avec leur mobilité électrique…

En 2022, une guerre des prix a déjà commencé :

Tesla a réduit ses marges et multiplie sagement les projets de construction d’usines et ses produits pour pouvoir envahir la planète avec ses voitures et ses camions, qui deviendront probablement les plus abouties sur le marché, dans quelques années (si ce n’est pas encore le cas). Il est certain que nous allons assister dans les mois qui suivent – comme c’était le cas au siècle passé – à une destruction massive de jeunes startups (bien que cette notion n’existait pas encore à l’époque), voire même de constructeurs historiques qui n’auront pas pu s’adapter aux changements. Ce ne sera pas la première fois que cela arrive dans l’histoire. Maintenant, il s’agit de savoir qui va rester debout et qui va être KO sur le plancher de ce ring de boxe ?

Ceux qui resteront seront probablement ceux qui feront preuve de plus de créativité et qui fourniront aux usagers de leurs véhicules – c’est vers cela que nous nous dirigeons – le plus de confort, de souplesse, d’accès et le plus d’avantages financiers possibles.

Rappelons-nous que comme au XX°siècle, l’enjeu pour les constructeurs automobiles est avant tout de donner accès à la mobilité. 

Alors… Microsoft, Tesla, Google, Samsung, Amazon ?

Nous verrons, mais ce qui semble être certain, c’est que les cinq nations (Occident, Orient, Russie, Inde, Chine et satellites) produiront chacune leurs propres véhicules et qu’il est peu probable, lorsque l’on sait que nous parlons de machines à produire des données, qu’il y ait des échanges…

Sébastien Colson 

C’était bien ?

Bon…

Mais ce n’est pas tout, car une époque formidable c’est aussi un site Web et des centaines de réflexions qui traitent des problématiques de notre monde et c’est aussi…

Un bureau de rédaction, d’illustration et un service de sponsoring !

Ah oui, au fait, nous sommes aussi sur Facebook, Twitter, Instagram, YouTube et nous avons aussi un groupe sur Facebook sur lequel nous pouvons discuter de toutes les problématiques qui se posent à nous, donc on vous y attend car nous avons besoin de vous !

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