Vous connaissez peut-être WeWork, une entreprise de location d’espaces de coworking ?
Et bien c’est la faillite !
Enfin presque puisqu’il existe une loi aux Etats-Unis (le chapitre 11 de la loi sur les faillites) qui permet aux entreprises de se protéger légalement et d’éviter – au moins pour un temps – de mettre définitivement la clef sous le paillasson.
Cet échec, d’une entreprise qui pourtant fut dans le passé l’une des plus prometteuse et qui collectait les milliards de dollars en levée de fonds, et qui a vu sa capitalisation grimper jusqu’à 47 milliards, révèle en réalité beaucoup de choses sur l’époque dans laquelle on vit…
En gros, les modèles prometteurs du passé ne font plus recette aujourd’hui !
Mais cela révèle aussi que d’une décennie à l’autre, les choses peuvent être très différentes car nous parlons ici d’une entreprise qui a été créée en 2010, seulement…
Le télétravail en cause ?
Le coworking possède des caractéristiques intéressantes à bien des égards :
Il permet à celui qui offre le service, un très large éventail de possibilités pour faire preuve de créativité et permet aussi à celui qui y travaille de ne pas avoir les charges financières d’un espace de travail qui lui est propre. Pour ceux qui travaillent à partir de leur domicile, c’est aussi une possibilité de lutter contre l’anxiété liée à l’isolement. Bref les espaces de coworking offrent de nombreux avantages, surtout à une époque ou le télétravail commence petit a petit a faire son chemin.
Sauf que – visiblement – la recette n’est pas vraiment payante…
Bien entendu, l’ancien patron et fondateur de l’entreprise, Adam Neumann, n’a pas vraiment été très raisonnable dans ses comptes et la gestion de l’entreprise n’était vraisemblablement pas un modèle à suivre. Cependant, il y a autre chose et cette chose c’est bien le business model décalé par rapport à l’époque !
Projetons nous dans 10 ans…
De nombreuses entreprises auront probablement choisi de se tourner vers des robots et des IA pour remplacer leurs employés. Parallèlement à cela, le télétravail sera probablement généralisé, du moins en bonne partie, ce qui va entraîner les entreprises à développer des interfaces de travail sophistiquées et adaptées à tous les domiciles et à beaucoup de types de travail. Ce qui va aussi entraîner une modification très large du paysage immobilier…
Bill, Paul, Larry, Serguey et Mark…
Il est clair que de nombreux immeubles de bureaux vont être vidés et l’histoire va se répéter de la même manière que par le passé. De nombreux bâtiments industriels se sont transformés, à partir des années 80, en lofts luxueux, dans des villes comme New York, Paris ou encore Bruxelles. Néanmoins, le coworking trouvera probablement aussi sa place dans un tel contexte, mais sans pour autant devenir un standard. Il conviendra plutôt aux gens qui travaillent à la maison et qui sont désireux de se retrouver.
Malgré tout, il est plus pratique pour un patron d’inviter son équipe au restaurant une fois par semaine, pour serrer les liens, et de profiter au passage de ce moment pour le transformer en un événement agréable pour discuter du travail fait dans les jours précédents. Ce que nous observons aujourd’hui nous donne une idée plus ou moins claire sur la manière dont les choses vont se passer demain. Bien que les patrons rechignent actuellement à généraliser le télétravail, nous assistons à une résistance des employés qui y trouvent quant à eux très largement leurs comptes. Mais les patrons de demain, par contre, seront ceux-là même.
La naissance massive des startups au début du siècle a généré des méthodes de management très différentes des grosses entreprises hiérarchisées du XX°siècle. C’était alors terminé les grands bureaux des grands patrons, tout en haut d’une tour sur Madison Avenue. Mark Zuckerberg travaille alors au milieu de ses employés, les patrons arrivent au boulot en vélo plutôt qu’en Mercedes Benz, des bus sont mis à disposition des employés pour se rendre au travail, des cours de yoga sont organisés par ceux qui ne sont plus vraiment des managers, puisqu’on parle désormais de gestion d’entreprise à l’horizontale, plutôt qu’à la verticale et pour couronner le tout, on botte les fesses des politiciens en les renvoyant d’où ils viennent à grands coups de pieds au derrière.
Oui, cela s’est réellement passé chez Microsoft, les républicains s’en souviennent encore…
Et puis il y a Sam…
Microsoft en 1998 faisait déjà figure de vieille gloire et avait fait un chemin énorme en 23 années à peine (création en 1975). Énorme dans le sens où l’entreprise avait raflé la mise au seul colosse qui existait à l’époque en termes d’informatique, à savoir IBM, une entreprise née en 1911. Mais Microsoft va être, elle aussi, victime du même phénomène avec l’arrivée de Google. Larry Page et Sergey Brin, les deux fondateurs, vont non seulement imposer leur moteur de recherche au monde entier, en s’accaparant la startup qui leur a permis d’engranger une véritable fortune – au détriment de Microsoft qui était aussi sur le coup – de racheter YouTube et de créer un concurrent de poid pour la célèbre suite Office.
Comme IBM, Microsoft ne s’est pas écroulée, mais a raté le tournant qui aurait pu l’amener bien, bien, bien plus haut. La question est de savoir maintenant si Sam Altman, un des cofondateurs d’Open AI est en ce moment en train de faire la même chose avec Alphabet, la maison mère de Google ?
ChatGPT souffle la première bougie de sa sortie officielle au grand public en novembre 2022, et Sam Altman vient de rentrer dans la cour des grands. Comme Elon Musk, Tim Cook ou autres Satya Nadella le font chaque année, il a pû aussi présider une grande cérémonie (comme la Keynote de chez Apple) pour annoncer les nouvelles innovations de son entreprise…
Surprise, nous allons pouvoir avoir accès à une boutique de… Chatbots !
Alors qu’une entreprise, qui avait tout misé sur l’immobilier s’écroule (elle n’est pas encore morte), nous assistons à la création d’une boutique virtuelle d’un tout nouveau genre, puisqu’il s’agit ici de vendre des robots dématérialisés faits pour chacun, presque sur mesure. Nous en sommes donc arrivés au stade dans lequel l’intelligence artificielle va s’adapter à nous comme un gant, puisqu’elle va se construire sur une base personnalisée.
Nous savions que cela allait arriver, mais ici il s’agit de créer un ChatBot à l’image que l’on veut et c’est là que tout change parce que les employés du futur seront ces mêmes bots !
Si vous vous demandez encore quel est le lien entre WeWork et Open AI et bien, ne doutez plus, nous parlons ici de mutation du travail dans les deux cas de figures…
C’était bien ?
Bon…
Mais ce n’est pas tout, car une époque formidable c’est aussi un site Web et des centaines de réflexions qui traitent des problématiques de notre monde et c’est aussi…
Un bureau de rédaction, d’illustration et un service de sponsoring !
Ah oui, au fait, nous sommes aussi sur Facebook, Twitter, Instagram, YouTube et nous avons aussi un groupe sur Facebook sur lequel nous pouvons discuter de toutes les problématiques qui se posent à nous, donc on vous y attend car nous avons besoin de vous !