On croyait avoir tout vu après une coupe du monde de football au Qatar, mais que penser maintenant d’une COP 28 à… Dubaï ?

Et oui décidément, même si nous vivons vraiment une époque formidable, le moins que l’on puisse dire est qu’aujourd’hui, nous ne sommes jamais exempts de surprises… 

Après une coupe du monde de football qui s’est déroulée au Qatar – rappelons-le, à un moment de l’année surprenant et inhabituel et sous des températures infernales à un point tel que les stades étaient tellement climatisés que les spectateurs avaient froid – demain, nous allons assister au sommet des sommets pour la lutte contre le réchauffement climatique, dans un des bastions mondial de la production de pétrole. Et on sable le champagne car ce même organisateur contribue, en grande partie à ce même réchauffement climatique.

Bien entendu beaucoup de questions ressortent de cette situation que l’on pourrait trouver choquante, burlesque, absurde voire même révoltante…

Greta, tu as encore du travail à faire !

La première chose qui choque dans le fait que ce soit Dubaï qui organise cet évènement – qui se déroule du 30 novembre au 12 décembre 2023 – est qu’une fois de plus, ce sont les principaux responsables d’une problématique qui organisent et qui accueillent un moment aussi important, du moins dans sa dimension symbolique. 

De là, on peut très clairement remettre en question la véracité de ce type d’événement International et finalement imaginer qu’avec le temps, personne ne prêtera davantage d’attention à une bande de mâchouilleurs de cigares, assis bien confortablement dans de beaux et confortables fauteuils en cuir.

Une fois de plus cette jeune fille suédoise (Greta Thunberg) confirme finalement ses positions par rapport à ces sommets internationaux dans lesquels un groupe d’individus – hyper sélect – se rassemble pour faire de belles promesses mais au final, on peut constater que les véritables initiatives proviennent d’autres parties, ayant très largement moins de moyens financiers. 

Quel sera donc l’intérêt que les prochaines générations vont porter à ce type d’événement ?

Et bien, nous en avons eu la preuve ces dernières années. Nous assistons aux premières manifestations des générations futures et de leur manque de confiance absolue dans les institutions. 

L’histoire se répète (pour rappel, tout a commencé dans les années 60) !

D’autres éléments interpellent bien entendu, comme par exemple le culot des autorités mondiales, d’accepter une situation dans laquelle une crise énergétique importante touche une grande partie de la planète, tout en ayant connaissance que les pays producteurs de pétrole pourraient faire quelque chose pour l’atténuer et bien au contraire, ces derniers ne font rien du tout !

Et ce n’est pas tout… 

Est-il nécessaire de rappeler que les crises énergétiques planétaires sont créées et entretenues par l’OPEP ?

La Russie (un des cinq membres permanents du conseil de sécurité aux Nations Unies, ce qui est en soi une aberration complète) qui n’est pas vraiment éloignée de la crise que les européens vivent depuis février 2022 et qui sera présente sur les lieux, a dors et déjà affirmé qu’elle ne ferait rien pour que le monde sorte des énergies fossiles. Logique quand un pays a un dirigeant hautement critiquable et de plus, qui est un nain économique qui tire la majeure partie de ses revenus des énergies fossiles, comme le gaz et le pétrole.  

Est t-il aussi nécessaire de rappeler que le président de la COP 28 est Ahmed Al-Jaber, le fondateur de Masdar et dont les études universitaires aux États-Unis et en Angleterre ont été financées par l’Abu Dhabi National Oil Company. Entreprise dont il deviendra le PDG en 2016. Personnage intéressant qu’est A.Al-Jaber, puisqu’il gagne sur tout les tableaux en jouant à la fois sur le développement des énergies renouvelables – car de toute façon, comme beaucoup de producteurs de pétrole, il sait très bien qu’il y a bien une mort programmée du secteur – mais en attendant, les caisses se remplissent abondamment et, cerise sur le gâteau, il préside l’un des plus importants sommets sur le réchauffement climatique. Tout cela en étant aussi le représentant officiel des Émirats-Arabes-Unis pour ce domaine dans le monde. Bien joué l’artiste, sauf que personne n’est pas dupe et c’est dans le projet de Masdar City qu’il faut aller chercher les détails.

Masdar City est une ville supposée être propre, en construction depuis 2009, et normalement sujette à devenir un modèle pour les villes du futur. Cela ressemble étrangement aux cinq gros projets urbanistiques déployés par l’Arabie Saoudite en ce moment. Et tout cela nous mène une fois de plus à de nouvelles interrogations…  

Le monde change, c’est vrai, mais comment ?

Mais qu’est ce qu’ils ont au Moyen Orient à se lancer dans des projets urbanistiques futuristes ?

La réponse est simple :

De l’argent, énormément d’argent (et envie d’en avoir encore plus), de la chaleur, du sable (capable de servir aussi au développement de batteries pour stocker de l’énergie), du soleil et de très grands projets pour l’avenir et cela passe aussi par la conquête spatiale…

Les pays du Moyen Orient sont actuellement des fournisseurs d’énergie pour le monde entier et ils comptent bien le rester (même après l’ère du pétrole). Pour cela, il faut bien entendu gagner du temps, tant d’un point de vue diplomatique (en montrant patte blanche au niveau international, notamment sur le plan du déploiement des énergies renouvelables), que d’un point de vue économique (en ajustant la production pétrolière comme cela arrange et en déployant des infrastructures touristiques et un marché de l’immobilier attrayant, bien que hors de prix), que dans la recherche et cela veut dire aussi la recherche spatiale. Rappelons que les Émirats-Arabes-Unis sont la quatrième nation à rejoindre la conquête de la planète Mars, ce qui est loin d’être anodin. 

En d’autres termes, on joue la carte diplomatique, on accumule énormément d’argent et on se positionne très largement sur le rang des premiers acteurs technologiques…

Oui, tout ceci est de bonne guerre, pour autant que l’on garde tout ceci bien en tête. Il faut rappeler qu’ une nation orientale est en ce moment en train de se faire une place dans des domaines dans lesquels on ne l’attendait pas du tout. Ceci grâce à des moyens financiers colossaux qui alimentent aussi les levées de fonds de la Silicon Valley.  

Le monde s’équilibre progressivement et tend vers la formation de nations très distinctes qui pourraient être l’Orient, l’Occident, le monde chinois et ses satellites (dont l’Afrique), l’Inde et la Russie. Ces cinq nations, apparement convergent toutes vers les mêmes intérêts, et ceux-ci se résument à très peu de choses (du moins dans la diversité) à savoir la production énergétique – donc le contrôle de la planète – et la conquête spatiale (l’un entraîne l’autre).

Deux buts qui requièrent des talents, des idées, des capitaux et… rien d’autre !

Un seul monde, oui peut-être, mais tellement divisé !

Sébastien Colson 

C’était bien ?

Bon…

Mais ce n’est pas tout, car une époque formidable c’est aussi un site Web et des centaines de réflexions qui traitent des problématiques de notre monde et c’est aussi…

Un bureau de rédaction, d’illustration et un service de sponsoring !

Ah oui, au fait, nous sommes aussi sur Facebook, Twitter, Instagram, YouTube et nous avons aussi un groupe sur Facebook sur lequel nous pouvons discuter de toutes les problématiques qui se posent à nous, donc on vous y attend car nous avons besoin de vous !

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