Une économie occidentale largement incompatible avec l’économie chinoise !

Il est bien loin le temps où la Chine s’ouvrait pour devenir une gigantesque usine mondiale. Pourtant, au regard de l’histoire, cela fait à peine un peu plus de 20 ans que ce pays s’est ouvert – commercialement, du moins – au monde et il ne lui aura fallu que cette très courte période pour montrer qu’elle avait des dents très pointues…

Une capacité de production hors normes !

Souvent, lorsque l’on évoque un danger potentiel – commercial – par rapport à la Chine face aux occidentaux, beaucoup rappellent ces fabuleuses années 70 pendant lesquelles les japonais avaient eux aussi envahi le marché avec leurs produits, achetés des entreprises et même investi notre culture avec leurs bandes dessinées et séries télévisées. Il en fut, d’ailleurs de même avec les Sud-Coréens à la fin des années 90…

Les progrès technologiques de ces deux pays ont été colossaux et il faudrait être de très mauvaise foi pour dire le contraire. Néanmoins on peut observer une certaine similarité temporelle dans la capacité à s’adapter – technologiquement – au monde pour les trois pays (Chine comprise, bien entendu). Nous considérerons communément pour les trois une période – approximative – d’une trentaine d’années. 

S’il s’agit d’un trait commun à des racines asiatiques, ce n’est donc pas étonnant, puisque ces nations possèdent à la fois une culture de la main d’œuvre ultra productive et un potentiel intellectuel très important. Pour rappel, les meilleures universités américaines ont instauré des examens de sélection – pour maintenir un certain équilibre ethnique – avec un degré bonus/malus très strict, et celui fixé pour les étudiants d’origine asiatique est très largement défavorable par rapport aux autres. Entendez par là, que statistiquement les asiatiques ont, à la source, plus de chances de réussir que leurs homologues !

Qu’est ce qui fait la différence ?

Quelle est la différence entre le couple japonais/coréen et le mastodonte chinois ? 

Une blague très courante dans les années 80, voulait que les japonais copiaient absolument tout ce que les occidentaux faisaient. C’était une blague mais finalement c’était fondé, du moins sur certains points. Mais le but initial était de reprendre quelque chose que les autres avaient inventé et de le rendre plus performant, ce qui en soit n’est pas du tout négatif puisque cette performance à un impact direct sur les entreprises concurrentes, ne serait-ce que par ce qu’elles veulent rester sur le marché…

N’est ce pas ce que Apple et Tesla ont toujours fait ?

Il faut bien avouer que le paris a été gagné, pour l’un et pour l’autre et que les deux nations sont arrivées – très largement – à la hauteur de leurs exigences !

La Chine a fait exactement la même chose, mais si les deux premières dépendent directement d’un protectorat américain, ce n’est pas du tout le cas ici, et elle est très loin d’avoir envie de dépendre d’une autre nation, bien au contraire ! 

Elle aurait plutôt tendance à avoir envie de s’étendre partout dans le monde et d’y imposer une loi impartiale (voire même martiale), par l’intermédiaire du Soft Power, certes, mais tout de même d’imposer sa loi…

Que veut la Chine, réellement ?

Une main mise sur le monde entier !

La Chine possède cette formidable capacité de produire très efficacement et de s’adapter à toutes les difficultés économiques qu’elle traverse dans des temps records…

Mais ce qui la différencie de ces deux voisins proches, cités plus haut, c’est que pour arriver à ses fins – produire des produits finis pour le monde entier – elle a besoin d’énormément de ressources naturelles et qu’elle veut dominer l’exploitation de celles-ci de A à Z (et c’est loin d’être une bonne nouvelle). C’est par ailleurs ce qu’elle a fait avec toute la chaîne d’approvisionnement des véhicules électriques et de leur acheminement dans beaucoup de pays du monde, notamment dans l’Union Européenne.

Oui mais voilà…

Un nouveau conflit se profile à l’horizon et celui-ci n’est autre qu’une annexion probable de Taïwan qui va non seulement amener les Etats-Unis dans une guerre ouverte et armée contre la Chine, mais qui va aussi entraîner un régime de sanctions contre elle de la part de nombreux pays du monde et surtout venant de l’ensemble des pays considérés comme l’ennemi juré, c’est à dire l’Occident ! 

Malheureusement, en ce qui concerne les européens, la technologie est ultra présente dans nos vies en Europe et peut être opérée immédiatement depuis Pékin, et c’est certainement loin d’être une bonne nouvelle d’autant plus que les secteurs concernés sont (en plus forcément du facteur militaire) l’énergie, les communications et le secteur de la distribution d’eau…

Vous l’aurez compris, les tentatives russes en Ukraine ne sont jamais qu’un laboratoire pour évaluer les différentes options qui s’offrent à la Chine !

Un monde dans lequel elle pourrait cohabiter – même commercialement – avec l’Occident est illusoire parce qu’il ne peut pas exister, ne serait-ce que pour la simple raison que la question des ressources naturelles est mise en cause. Et il faut encore ajouter à celà le climat morose d’une association entre les BRICS et les fondamentaux communistes qui visent quoi qu’il en soit à une impulsion et à des idéaux impérialistes.

Tôt ou tard, les populations occidentales vont devoir se rendre compte qu’utiliser du matériel – surtout lié à quelconque élément technologique – chinois sera sujet en retour à une forme de chantage qui pourrait se retourner contre elles…

Qu’en sera t-il si toutes les centrales nucléaires sont paralysées à distance (grâce à des hackers) et que tous les appareils, dirigeants et concentrant les données des panneaux solaires (comme ceux commercialisés par Huawei) seront maintenus en état de congestion, parce que l’UE aura imposé des sanctions sur la Chine à cause de l’invasion de Taïwan ?

Et bien, c’est finalement simple, l’économie occidentale se séparera à tout jamais d’une éphémère possibilité de partenariat avec Chine…

Qu’adviendra t-il de ce gigantesque pays alors ?

Il régnera probablement en maître absolu sur une partie précise du monde et y fera sa propre loi, comme finalement il le fait aujourd’hui avec l’Afrique Subsaharienne !

Sébastien Colson 

C’était bien ?

Bon…

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