Trump, Zelensky et Macron dans une rencontre au sommet qui a duré 45 minutes, juste le jour de l’inauguration officielle de la cathédrale Notre-Dame de Paris…
C’est du lourd et cela veut dire beaucoup de choses, d’autant plus que la rencontre a eu lieu quelques semaines avant l’investiture du nouveau président américain !
Dans ce contexte, Donald Trump a beau clamer haut et fort qu’il va trouver une issue à cette guerre en 24 heures – ce qui semble assez irréaliste – on voit mal comment les divergences entre la Russie et l’Ukraine pourraient trouver une issue menant à un juste milieu si du moins, il peut y en avoir un…
On se mêle de ses propres affaires et pas de celles des autres… ahhh bon ?
Pour une future administration dont la majorité des membres considèrent que le conflit en Ukraine n’est pas son affaire – mais plutôt celle des européens – il semble que tout de même, le futur président prend la chose plutôt au sérieux !
Le tout est maintenant de savoir pourquoi :
Si Trump s’intéresse à l’Ukraine, c’est qu’il y a des intérêts à prendre et plus précisément de l’argent à faire, probablement beaucoup, surtout lorsque l’on sait que le domaine de l’armement est une véritable vache à lait pour les Etats-Unis !
Dans son plan pour arrêter le conflit – que ce soit pour dix ans ou pas, car il semble qu’une paix durable, du moins avec le président russe actuel, est impossible – Trump respecterait les vœux de Vladimir Poutine, notamment celui qui refuse catégoriquement toute intégration de l’Ukraine dans l’OTAN. Sauf que le porte-parole du Kremlin a déjà annoncé que les territoires conquis n’étaient pas suffisants pour obtenir un cessez-le-feu. Si les signataires du traité de paix acceptaient cette condition, non seulement cela fragiliserait l’Ukraine encore un peu plus, mais aussi l’Europe toute entière et nous ne parlons pas seulement ici des pays de l’Union Européenne, mais aussi et surtout de ceux de tout le continent.
Nous ne voulons pas d’escalade, certes, mais n’est t-il pas maintenant temps de dire à la Russie qu’elle n’a d’autres choix que d’accepter nos propres conditions ?
Un déploiement probable de troupes européennes en Ukraine…
Une solution intermédiaire semble se profiler à l’horizon, mais cette dernière ne rendra pas à Zelensky, ce qui est dû à Zelensky, à savoir les réparations financières et surtout humaines qui ont été infligées à la population ukrainienne (on parle entre autres de la déportation de 700.000 enfants) :
L’objet de l’accord qui semble tout doucement arriver pour un cessez-le-feu, mais beaucoup de barrières s’y opposent encore, devrait faire en sorte que la Russie conserve les territoires conquis – soit un cinquième du pays – et que l’Ukraine accepte les conditions russes, tout en créant une zone démilitarisée entre ce qui reste de l’Ukraine et la zone russe. Interviendraient alors des troupes européennes pour garantir la sécurité de du pays, et un investissement massif de matériel militaire haut de gamme fourni par… les Etats-Unis (mais n’oublions pas que tout est monétisable avec Trump) !
Comme nous l’avons remarqué plus haut, le futur président américain n’est jamais très loin des opportunités pour gagner de l’argent, car pour lui tout se résume à cela. Sauf que ce n’est pas aussi simple que cela…
Tout d’abord, les ukrainiens originaires des territoires conquis devraient dans ce cas, accepter de vivre sous la tutelle russe (qui plus est dans un champ de ruines). Le problème est que les séquelles de cette guerre horrible sont désormais bien ancrées dans les mémoires. De plus, les centaines de milliers d’enfants et de femme que l’on a enlevé feront l’objet d’une revendication de l’Ukraine pour les faire revenir à la maison. Ce qui veut dire aussi qu’accepter cette revendication, pour Poutine, accentuerait sa culpabilité dans ces déportations. Pour rappel, il fait l’objet d’un mandat d’arrêt international !
Vers le réarmement et un nouvel épisode de la guerre froide !
Trump a néanmoins un avantage certain :
Il peut mettre Volodimir Zelensky à terre en fermant les robinets en termes de fournitures militaires. Néanmoins il peut voir dans cette crise européenne une formidable opportunité de se présenter en acteur principal de la paix (son égo lui parle peut-être de prix Nobel encore une fois), mais aussi simultanément, de passer auprès des américains pour un formidable businessman qui réussit tout ce qu’il entreprend (ce qui est loin d’être le cas). Un message auquel les américains sont très sensibles. Mais malgré cela, tout semble démontrer que Vladimir Poutine n’en restera pas là :
Rappelons que l’invasion du Donbass et de la Crimée a eu lieu en 2014 et il ne fait aucun doute que l’opération militaire spéciale en Ukraine, engagée en 2022, a très largement été préparée avant. Entendez par là, qu’il a fallu 10 ans pour se préparer militairement à une nouvelle guerre…
Globalement, l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN arrangerait bien des choses, mais elle donnerait aussi une justification à la Russie pour s’engager dans un nouveau gouffre financier beaucoup plus important cette fois. Elle se préparerait, dans ce dernier cas, non seulement à une troisième attaque contre son voisin, mais aussi désormais contre tous les pays de l’Alliance. Sauf si Donald Trump voulait un retrait des Etats-Unis de celle-ci, ce qui serait à court terme extrêmement compliqué pour les européens, car se préparer à un conflit – encore une fois – demande du temps (et cela même la Russie, vu l’état dans laquelle elle se trouve aujourd’hui, en a grand besoin) !
D’un autre côté, en Europe, nous devons réaliser qu’il est futile d’attendre des russes qu’ils fassent preuves de bonnes intentions ou de bonnes volonté :
Les ukrainiens sont déjà engagés dans un processus dans lequel ils vont à nouveau produire des armes (et non les moindres), comme des missiles balistiques par exemple… Peut-être que le pays deviendra alors une véritable source de création et de production qui servira à l’UE toute entière pour se réarmer de manière solide et consolider une force créatrice importante, tout cela afin de constituer un rempart solide contre la Russie ?
Dans ce cas, ce sont les Etats-Unis qui pourraient s’en mordre sérieusement les doigts, mais celà n’est t-il pas normal lorsque l’on cherche à s’isoler du reste du monde ?
Paradoxe, paradoxe et encore paradoxe !
C’était bien ?
Bon…
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