Cette fois, nous y somme et le nier serait complètement suicidaire :
Une guerre européenne en Ukraine est désormais inévitable pour les 27 (et les autres aussi) et nous connaissons désormais deux choses essentielles :
Les Etats-Unis ne sont plus décidés à aider l’Europe et Vladimir Poutine n’est pas du tout prêt à céder quoi que ce soit sur la question ukrainienne, loin de là…
Un effort à faire… très sérieusement !
Vu ce constat, nous n’avons guère d’autre choix que de réagir et cela suppose que nous allons devoir nous réarmer pour faire face à une menace russo-américaine, malheureusement toujours de plus en plus visible. Cela signifie que notre tâche va être colossale, car nous nous sommes reposés sur nos lauriers pendant trente ans, mais aussi et surtout parce que nous sommes dans un cas d’urgence et en face de nous se trouvent deux dictateurs qui, non seulement n’accordent aucune valeur à l’Union Européenne, mais veulent tout simplement la détruire.
La question est maintenant de savoir ce que nous devons faire dans le cas où nous devons nous battre et conserver dans le même temps notre propre souveraineté militaire ?
Un réarmement est certes indispensable, mais cette solution est aussi incomplète pour la simple et bonne raison que nous sommes sortis volontairement, depuis plusieurs années, d’un système élaboré pour combattre l’Union Soviétique. Cela veut dire, peut-être aussi, que nous devrions parler d’armement au lieu de réarmement car toutes les cartes ont été rebattues et nous sommes face à de nouveaux défis et en cela, l’Ukraine nous le démontre tous les jours avec ses innovations militaires…
Une nouvelle façon de concevoir le service militaire : Pourquoi pas ?
La technologie est devenue aujourd’hui une arme indispensable qu’il nous faut impérativement maîtriser. Hors, nous sommes sérieusement en décalage (en termes de R&D) par rapport à la Chine et aux Etats-Unis. Mais nous avons néanmoins le potentiel industriel nécessaire pour mettre en œuvre de nouvelles lignes de production d’outils indispensables à notre défense. C’est notre première carte et nous devons la jouer en augmentant avant tout la production d’un armement militaire, certes traditionnel, mais aussi adapté à l’époque dans laquelle nous vivons.
Perpétuer la tradition du service militaire obligatoire comme il était conçu pour la guerre froide serait une erreur fondamentale car les idéologies contemporaines des jeunes générations ne sont plus du tout adaptées à celle-ci. Dans les grandes lignes les enjeux psychologiques des jeunes ont évolué et – du moins pour les générations d’aujourd’hui – nous ne sommes plus du tout en mesure de trembler devant une potentielle menace soviétique avec ses missiles nucléaires qui viendraient nous pulvériser. Néanmoins c’est progressivement ce qui qui est en ce moment en train de se passer et si nous ne nous y mettons pas, nous risquons très sérieusement de nous prendre une douche froide (voire même glacée) sur la tête !
Nous ne sommes plus du tout en Europe des nations guerrières, mais nous devons avant tout nous préparer au pire et pour cela – contrairement à la guerre froide – nous devons admettre que la question de l’âge d’une personne n’est plus forcément une barrière au recrutement dans l’armée. Aussi, aujourd’hui avec un clavier d’ordinateur une personne de cinquante ans, voire même de soixante ans, peut très largement être opérationnelle dans la logistique et laisser aux plus jeunes l’expérience physique des combats sur le terrain.
Stay far away from America !
Le corps des Marines américain à très vite compris lors de la guerre en Irak (2003) qu’il fallait aller chercher une main d’œuvre potentielle, là où elle se trouve exactement :
Aussi, on a pû voir dans les shopping centers américains, des bureaux d’information et de recrutements pour s’enrôler dans l’armée et c’est peut être un modèle dont nous devrions nous inspirer. Mais ce qui est encore plus important c’est que tous les talents – quels que soient leur âge – devraient être appelés pour réaliser des tâches strictement distinctes dans des domaines pointus, relatifs au savoir faire de chacun, et pouvant être utiles aux militaires qui se trouvent sur le front.
La légion internationale ukrainienne a aussi démontré qu’un système tel que la légion étrangère pouvait lui aussi porter ses fruits. Alors que les critères de sélection y sont très élevés, ne faudrait t-il pas confier à un pays comme la France, qui possède une longue expérience dans le domaine de la gestion d’une légion étrangère, de former des soldats pour aller se battre en Ukraine afin d’affaiblir la Russie. Ici encore, nous parlons ici tout autant de champ de bataille que de logistique ou d’informatique.
Nous parlons donc d’un service militaire actualisé, non pas permanent mais plutôt inscrit dans les gènes d’une nation européenne prête à tout pour faire en sorte de conserver notre intégrité territoriale. Ce qui signifie que notre engagement serait permanent partout là où on l’on se trouve, y compris pour défendre des pays comme l’Ukraine, la Moldavie ou bien encore la Georgie.
L’apport technologique militaire européen doit se refaire une nouvelle santé car les règles de la guerre ont elles-mêmes changées. La robotique est aujourd’hui impérative dans le déploiement des troupes au même titre que les soldats qui vont y combattre à leurs côtés, mais ce n’est pas tout :
Nous devons tirer toutes les conclusions de cette guerre qui voit un pays comme l’Ukraine s’adapter au quotidien dans une guerre impitoyable. Nous devons aussi adopter des systèmes qui peuvent être compatibles avec l’OTAN, mais être complètement séparés des standards américains. Enfin nous devons impérativement préparer ce que sera la guerre du futur pour empêcher des fous furieux d’envahir leurs pays voisins tout en les forçant à se concentrer sur les étoiles et préserver notre planète…
Le débat est ouvert et ce qui est très clair c’est que sans réflexions, nous ne trouverons jamais les idées qui vont mener à des solutions. Alors mettons nous au travail !
C’était bien ?
Bon…
Mais ce n’est pas tout, car une époque formidable c’est aussi un site Web et des centaines de réflexions qui traitent des problématiques de notre monde et c’est aussi…
Un bureau de rédaction, d’illustration et un service de sponsoring !
Ah oui, au fait, nous sommes aussi sur Facebook, Twitter, Instagram, YouTube et nous avons aussi un groupe sur Facebook sur lequel nous pouvons discuter de toutes les problématiques qui se posent à nous, donc on vous y attend car nous avons besoin de vous !