L’histoire de l’industrie a quelque chose de fascinant :
Elle commence à la préhistoire, se développe fortement dans l’antiquité avec notamment la fabrique d’amphores et les armures des légionnaires romains (véritable premier exemple de design industriel dans l’histoire), s’accroît considérablement au Moyen-âge, explose à la fin du XVIII°siècle et prend complètement possession du monde une centaine d’années après. Depuis, l’industrie fait la pluie et le beau temps sur notre planète, et il ne fait nul doute qu’elle le fera aussi sur l’Univers dans le futur…
La transformation des matières premières, encore et toujours !
La transformation des matières premières est à la base même des fondements industriels. Et pour cause, sans cette étape cruciale, il n’y pas d’industrie. Mais depuis une trentaine d’années, nous avons – du moins en occident – appris à recycler les matériaux :
Cela vaut bien entendu pour l’acier, l’aluminium, les tissus, les plastiques, les verres ainsi que le papier, mais nos habitudes de consommation ont aussi fortement changées et dans le cas du papier par exemple, l’utilisation – sans avoir toutefois complètement disparu – a fortement chuté avec l’arrivée des ordinateurs, des smartphones, des liseuses et des tablettes et l’Intelligence artificielle va probablement fortement faire chuter, une fois de plus, sa production. Mais la disparition de cette industrie n’est pas encore pour tout de suite. Ce qui ne veut pas dire non plus qu’elle ne va pas disparaître complètement à long terme.
Le recyclage et les nouvelles techniques de transformation ont bien entendu fait chuter les extractions minières, sans encore une fois les faire disparaître complètement, et il y a fort à parier que ce soit encore le cas avant bien longtemps !
La dématérialisation, une inquiétude pour l’industrie ?
La dématérialisation – via l’univers numérique – peut bien entendu constituer un vecteur de déclin pour l’industrie. Logiquement, plus on dématérialise, moins on produit de matériaux (et moins on extrait des matières premières) et si l’on ajoute à cela le fait que des matériaux, issus de matières premières qui sont déjà transformées et qu’ils peuvent être recyclés sans cesse, on peut considérer qu’à priori, la vieille industrie issue du XIX°siècle a du soucis à se faire. Du moins c’était valable dans le cadre de l’informatisation que nous avons connue dans les années 80. Mais cela c’est sur le papier car nous observons aujourd’hui que plus la dématérialisation s’accentue, plus elle se re-matérialise dans des datas centers et dans l’exploitation minière…
Cependant, même si la sidérurgie s’est fortement transformée avec le temps, les besoins en acier ne changeront pas et bien au contraire ils vont probablement encore augmenter. Pour évaluer la mesure dans laquelle la demande d’acier et de métaux va augmenter, il suffit tout simplement d’observer ce qui se passe autour de nous :
Depuis trente ans, alors que nous vivions dans le rêve de la fin de la guerre froide, nous avons ignoré, voire même parfois suspendu les investissements militaires, mais force est de constater qu’aujourd’hui nous sommes dans l’obligation de nous réarmer et cela va forcément demander… beaucoup d’acier . Bien que l’on puisse admettre néanmoins, que de nombreux matériaux composites peuvent compenser cette demande (même ceux que l’on a pas encore inventés aujourd’hui). Ces derniers peuvent en effet aussi servir à équiper des véhicules et surtout des drones qui constituent en ce moment, le véritable fer de lance de l’Ukraine contre l’invasion de ce pays par la Russie. Néanmoins, ni l’acier, ni le plastique (recyclés ou pas) ne sont prêts à quitter notre monde…
Allons plus loin : quelle industrie pour le futur ?
Regardons encore une fois ce qui se passe dans le monde – en dehors de la nécessité de se réarmer et de l’énorme quantité d’acier et de métaux qu’il va falloir recycler ou fabriquer – et au delà du réarmement obligatoire dont nous allons être victime, c’est la technologie qui vient prendre le dessus avec et surtout l’exploitation de terres rares qui servent à la fabrication des semis-conducteurs et des batteries qui équipent tous nos appareils électriques et technologiques, y compris les batteries des véhicules non thermiques.
Ces mêmes terres rares (qui ne sont pas si rares que cela, mais qui sont très difficiles à extraire) vont faire l’objet dans l’avenir, d’une convoitise exceptionnelle. C’est déjà le cas aujourd’hui (faut-t-il à ce propos rappeler l’annexion potentielle de Taïwan par la Chine et la tentative d’annexion administrative, bien réelle cette fois, d’une partie de l’Ukraine par les USA) et cela le sera davantage dans le futur.
A l’image même de ce que l’acier et le charbon étaient pendant les deux premières révolutions industrielles, nous assistons à une nouvelle focalisation sur des secteurs restreints qui alimentent la majeure partie du reste de l’industrie. Nous en revenons donc aux semi-conducteurs qui équiperont encore pour de nombreuses années tous les appareils électriques et électroniques que nous consommons et qui enrichissent aujourd’hui nos vies . Et ce bien avant que de nouveaux composants ne soient créés, notamment dans le domaine spatial…
Elon Musk ou pas, l’Univers est à conquérir et de tous temps, l’homme a cherché à aller voir en dehors de chez lui ce qui s’y passait :
La conquête spatiale va bien entendu, dans le futur, diriger l’effort industriel humain puisqu’elle réunit en elle-même tous les éléments qui lui sont nécessaires. L’acier, les semiconducteurs, la production énergétique (dont la fusion nucléaire), l’extraction des terres rares, le plastique, tout ce qui peut servir aux moyens de communication et surtout une informatique quantique capable de résoudre des milliards de milliards de données en quelques secondes…
Mais cela signifie avant tout que deux des éléments les plus indispensables à la survie humaine restent la production de nourriture et la production énergétique.
Pour cette dernière, il semble que la fusion nucléaire et les énergies renouvelables soient les solutions ultimes (si on ajoute à cela des appareils de calculs ultra perfectionnés comme l’informatique quantique qui sont capables de minimiser au maximum les dépenses énergétiques). Pour la seconde, nous risquons néanmoins de faire face à une situation dans laquelle quelques simples pilules énergétiques nous nourrissent et nous soignent de toutes les maladies possibles (dématérialisation oblige bien entendu) :
Imaginez une simple pilule à prendre tous les jours (voire même toutes les semaines) qui comblent tous vos besoins alimentaires (voire même liquides), qui vous immunise de toutes les maladies et en même temps qui vous épargne la poussée de la barbe, des cheveux et de tous les poils qui peuvent recouvrir les corps féminins et masculins ?
En bref, le meilleur des mondes, mais toutefois sans saveurs gustatives…
C’était bien ?
Bon…
Mais ce n’est pas tout, car une époque formidable c’est aussi un site Web et des centaines de réflexions qui traitent des problématiques de notre monde et c’est aussi…
Un bureau de rédaction, d’illustration et un service de sponsoring !
Ah oui, au fait, nous sommes aussi sur Facebook, Twitter, Instagram, YouTube et nous avons aussi un groupe sur Facebook sur lequel nous pouvons discuter de toutes les problématiques qui se posent à nous, donc on vous y attend car nous avons besoin de vous !