Chute du tourisme aux USA : Donald Trump, il ne fallait pas chercher les problèmes là où il n’y en avait pas !

Lorsque l’on joue avec le feu, se brûler est toujours un facteur de risque et en ces jours de commémoration du D-Day, on a vraiment l’impression que les américains – qui étaient nos amis fidèles avant l’arrivée de Donald Trump, pour la deuxième fois – s’y frottent de très près et la moindre chose que l’on puisse prédire, c’est que la convalescence que vont subir les américains risque d’être longue et douloureuse…

Et tout commence au Mexique !

Nous ne nous attarderons pas sur l’interdiction récente à 12 pays qui permet l’accès de leurs résidents sur le sol américain, ni même sur le fait que plusieurs pays européens mettent leurs ressortissants en garde quand ils envisagent de se rendre outre Atlantique. Commençons, plutôt par l’expulsion des personnes résidant sur le territoire américain et ce illégalement. De prime abord, le principe pourrait éventuellement se comprendre, mais pour cela il faudrait définir deux, voir même trois impératifs : 

Le premier concerne avant tout la plus value ajoutée à l’économie américaine par ces migrants illégaux. En effet beaucoup d’entreprises américaines emploient ces personnes, car dans le cas contraire, elles ne trouveraient pas la main d’œuvre suffisante pour pouvoir faire tourner l’économie du pays. Rappelons que le Royaume-Unis, après le Brexit s’est retrouvé dans une situation catastrophique dans laquelle les magasins n’étaient plus approvisionnés par faute de pouvoir trouver des chauffeurs de camion. 

Le deuxième point et non le moindre est la forte tendance d’extrême droite de l’administration Trump. Rappelons que lors de son premier mandat, son principal conseiller était Steve Bannon, qui constitue une des figures de proue du suprématisme blanc américain…

Le troisième point est que construire un mur pour éviter que des illégaux arrivent sur le territoire, crée un climat qui rappelle un épisode d’une histoire qui est loin d’être rayonnante et qui a fini de toute façon par s’écrouler (un mur n’est jamais très bon pour conserver la sérénité dans une société). Au-delà de tout cela, le climat d’instabilité qui règne aujourd’hui aux USA inquiète le monde entier et semble en faire reculer plus d’un pour aller faire une petite visite à l’Oncle Sam… 

Le Canada et l’affaire Harvard !

Non contente de mettre le feu entre son voisin et l’un de ses partenaires commerciaux les plus importants, l’administration Trump s’attaque aussi au Canada, jusqu’à évoquer même une éventuelle annexion unilatérale du pays. Bien entendu le monde entier en est effrayé, à l’heure où l’impérialisme refait surface, et alors même que nous avons cru pendant trente ans qu’il avait définitivement disparu : 

« Je prends le Canada et le Groenland, toi tu prends l’Union Européenne et toute l’Europe (discours envers Poutine) et Xi Jinping aura Taïwan et une partie de l’Indo-Pascifique… »

L’isolationnisme d’une Amérique qui se conforte dans l’idée qu’elle constitue le véritable nombril du monde a même mené jusqu’à l’interdiction aux personnes étrangères au pays d’aller étudier dans une de ses plus prestigieuses universités. Et bien entendu en toile de fond, pour bien illustrer la menace venue de l’étranger, une doctorante chinoise (financée par le Parti communiste de Pékin) étudiant aux USA aurait été arrêtée en détenant des cellules de champignons capables de détruire toute l’agriculture du pays. 

Mais au-delà et bien heureusement, l’administration Trump n’a pas encore réussi à éliminer complètement tous les contre-pouvoirs du pays et au moment même d’écrire ces lignes, nous venons d’apprendre qu’une juge fédérale vient de suspendre cette décision.

Malheureusement (pour les américains) les choses ne s’arrêtent pas là car un autre monde occidental s’unifie et commence clairement à rejeter toute approche avec les Etats-Unis. Et ce même si Trump s’étrangle, avec tout l’égocentrisme qui lui est propre, et annonce à tout va que le monde entier vient lui lécher les fesses pour le supplier de ne pas imposer de tarifs douaniers supplémentaires (chacun appréciera à sa juste valeurs ces propos, plus que douteux)…

Allons plus loin : Le déclin de l’empire américain ?

Les extravagances de Trump vont progressivement écarter l’intérêt général (et en ce qui nous concerne ici, plus particulièrement d’un point de vue touristique) pour les Etats-Unis d’autant plus que l’UE et l’Australie se rapprochent très largement du Canada (une destination à fort potentiel touristique et migratoire). Un autre phénomène est que le dollar pèse financièrement, de moins en moins lourd par rapport à l’euro ce qui peut permettre aux touristes européens d’accéder à des destinations qui n’étaient peut-être pas possible auparavant et celles-ci peuvent être bien plus exotiques (une petite pensée pour Bali, pourquoi pas ?)… 

Bien entendu, Trump n’est censé n’être qu’un passage dans l’histoire – encore qu’avec lui tout est possible pour le pire et jamais pour le meilleur – et l’Amérique ne perdra que pour les quelques années qui viennent toute sa splendeur d’autrefois. Mais jamais le monde n’oubliera que ces chers USA, tellement admirés jadis, peuvent aussi devenir un ennemi versatile qui peut vous caresser le bras une journée et le jours suivant vous le tordre. 

Les chiffres parlent d’eux mêmes (mai 2025) :

Touristes européens, moins 17%. Touristes en provenance de l’Amérique centrale, moins 24%. Voyageurs venant du Canada, moins 32% et tout cela à peine un peu plus de 100 jours après l’arrivée de Trump au pouvoir. Ces chiffres laissent croire que l’été ne sera pas vraiment brillant pour l’industrie du commerce américaine et pour cause : 

Lorsque l’on intensifie les contrôles dans les aéroports et que l’on crée des files d’attentes énormes (sans compter des taxes supplémentaires) et que l’on vous fait comprendre – que même en tant que touriste – vous n’êtes pas le bienvenu, il ne faut pas s’étonner que le monde entier vous rejette. Dans un pays où la moindre détention d’un smartphone justifie des heures de contrôle dans un aéroport, là auparavant où le tourisme était prospère, il ne peut plus dans ces conditions rester grand chose…

Mais le problème va encore plus loin car il touche aussi aux voyages d’affaires qui étaient jusqu’ici très nombreux !

Il y a donc de fortes chances que la technologie – notamment en termes de télétravail – soit privilégiée dans les années à venir, au grand dam des services d’hébergement et des restaurants.

Il reste à savoir à qui va profiter cette situation et de ce que les USA vont perdre au final ?

Il ne faut pas oublier que lorsque l’on se prend pour le centre du monde (et que le monde est beaucoup plus grand), il y a un revers à la médaille et on ne peut pas échapper aux sanctions morales infligées par les populations qui peuplent la magnifique planète que nous habitons !

Sébastien Colson 

C’était bien ?

Bon…

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