Bezos avance, Musk marque encore des points et la Russie met un peu d’eau dans son vin…

Décidément, malgré des années passées difficiles, la persévérance à fini par payer… 

En 2018, alors que des Short Sellers misent sur la faillite de Tesla. Alors que des journalistes conseillent à leurs lecteurs de revendre leurs actions, car il y a de fortes chances que l’entreprise soit vouée à la faillite. Alors que les écologistes dénoncent le côté polluant des véhicules de la marque, Elon Musk trois ans après a vu sa société passer le cap des 1000 milliards de capitalisation boursière, devenant ainsi l’homme le plus riche du monde. Le miracle vient de l’entreprise de location Hertz, qui vient d’annoncer qu’elle allait commander 100.000 unités à Tesla. Un coup de tonnerre qui à fait flamber l’action en bourse. Ce n’est pas si mal pour une entreprise qui n’a pas encore soufflé ses 20 bougies et qui est toujours considérée comme un tout petit constructeur automobile. Mais non content de cela, une autre de ses entreprises, SpaceX, continue à marquer des points du côté de la conquête spatiale…

Quand la Russie devient raisonnable…

C’est difficile à croire quand on regarde sa facture de gaz et l’éloignement progressif de la Russie sur le plan international, mais il semble que le directeur de l’agence spatiale Roscosmos et la Nasa soient en négociation pour utiliser le vaisseau Crew Dragon (SpaceX) pour envoyer ses cosmonautes sur la Station Spatiale Internationale. Le premier vol d’un russe à bord du vaisseau américain est fixé à septembre 2022, à bord du vol Crew 5. Etonnante chose, lorsque l’on sait que la Russie va abandonner sa participation à l’ISS pour déployer sa propre station. Le plus étonnant, est encore que la Russie a perdu à cause d’Elon Musk, son monopole sur le transport des astronautes du monde entier. Rappelons que le pays pratiquait – jusqu’en 2020, envers la NASA – une véritable politique de chantage. Après quelques frictions diplomatiques avec les américains en 2014, Dmitri Rogozine, le directeur de l’agence spatiale Russe avait même envoyé un tweet, dans lequel il disait que les Etats-Unis auraient probablement besoin d’un trampoline un jour pour aller vers l’ISS. On s’en doute, c’était une certaine manière de montrer qui tirait les ficelles du jeu spatial. Mais le chantage était aussi financier puisque les prix des tickets étaient passé de 20 millions de dollars en 2012 à 90 millions de dollars en 2020. Autant dire que lorsque SpaceX à réussi son paris en envoyant deux astronautes à bord de Crew Dragon la même année, cela n’a pas fait l’affaire des russes. La surprise est donc de taille car leurs cosmonautes vont aussi utiliser un service de transport spatial proposé par une toute petite entreprise américaine, qui n’est même pas encore cotée en bourse.

Et paf, encore des points… 

Elon Musk marque donc encore des points dans ses deux principaux domaines de prédilection, mais ce n’est pas tout…

Une étude indépendante réalisée par l’ISU (Université Internationale de l’espace) vient de démontrer que le futur vaisseau lunaire de SpaceX – Starship – pourrait être​ facilement et à bas coût, transformé en station lunaire. C’est une idée qui pourrait séduire son entreprise, mais aussi la Nasa. Pour rappel Starship, c’est un gigantesque vaisseau de 1.000 mètres cubes, c’est-à-dire environ celui de l’ISS, en cours de développement en ce moment et qui devrait d’abord envoyer les astronautes vers la lune et ensuite servir à la colonisation de Mars. L’idée développée par les auteurs de l’étude serait d’envoyer une mission habitée sur la Lune et de laisser le vaisseau sur place pour le transformer en espace d’habitation. L’appareil serait ensuite – avec une importante complexité technique, opéré par plusieurs rovers – couché et recouvert de 3 mètres de sol lunaire afin de le protéger d’une usure potentielle. Musk ne s’attendait peut-être pas à cel​a, car de nombreux experts se penchaient jusqu’ici sur les solutions qui pourraient permettre d’acheminer le matériel sur place, à partir de la terre. Starship serait, vu sous cet angle, la structure même​ ​transformable en habitation sur le long terme, alors qu’il est préalablement conçu pour les transports allers et retours de passagers et de marchandises. Si les premières expérimentations d’alunissage, de rotation de l’appareil, d’aménagement du territoire lunaire et de transformation du véhicule étaient concluantes, elles pourraient déclencher une accélération de la colonisation de notre satellite naturel (voir même de Mars). Les premières entreprises privées pourraient très vite être intéressées par s’implanter sur le sol lunaire pour développer des entreprises favorisant l’implantation de ces habitations. Ce qui ferait définitivement les affaires de SpaceX, qui en plus d’assurer les transports, se transformerait aussi en entrepreneur de bâtiments spati​aux. Peut-être est-ce cela dont Musk rêvait, car rappelons que Tesla est en ce moment en train de développer une ville solaire près d’Austin au Texas. Celle-ci devant servir de prototype énergétique aux futures villes martiennes…

Et Jeff Bezos n’est jamais très loin…

Comparé à Elon Musk, Jeff Bezos – le rival dans les activités économiques spatiales – n’avance pas aussi vite, mais continue néanmoins lui aussi sa progression. Après avoir marqué symboliquement son arrivée dans l’aventure spatiale, par une visite de quelques secondes très haut dans le ciel, son entreprise Blue Origin vient d’annoncer en partenariat avec Sierra Space, le développement futur d’une station spatiale privée. Les choses ne seront néanmoins pas tout à fait privées puisque la Nasa participera aussi à son développement. Orbital Reef (c’est le nom de la station) aura elle aussi, pour but d’accélérer la conquête spatiale et de développer de nouveaux secteurs économiques tant là haut que sur terre. A la fois hôtel, laboratoire, lieu de curiosité et d’expérimentation, cette station servira autant au tourisme, à l’industrie, au commerce et à la recherche. ​Il faut ajouter que Bezos, n’à jamais vraiment montré beaucoup d’intérêt pour la colonisation de la Lune ou de Mars. En revanche, son passé universitaire l’à entraîné à développer l’idée que d’énormes cylindres abritant des colonies humaines pourraient un jour dépasser les frontières du système solaire tout en vivant en orbite. Pourquoi pas, après tout ? 
Au-delà des problèmes techniques que l’aventure de cette future station spatiale exige, Blue Origin semble, pour le transport, néanmoins avoir misé sur un mauvais cheval. L’heureux élu est en effet le Starliner de Boeing, le seul autre vaisseau américain qui devrait être capable (selon la Nasa) de transporter les astronautes dans l’espace​. Malheureusement, ce dernier est cloué au sol pour des raisons techniques depuis plusieurs années maintenant. Le dernier vol d’essai (qui avait déjà échoué en 2019), n’a pas eu le succès escompté en 2021. Bref tout roule pour Elon Musk et rien ne va pour Boeing. Coup du sort, Jeff Bezos pourrait de ce fait, être​ contraint – tout comme l’agence spatiale russe – de faire appel à SpaceX pour transporter des touristes, des scientifiques et des hommes d’affaires (et du matériel) pour occuper sa toute nouvelle station spatiale. Ce serait soit un mauvais coup pour le patron d’une entreprise qui rêve​ de conquête de l’Univers, soit une collaboration qui pourrait vraiment faire bouger les choses…

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