Elle est le symbole de la destruction de la planète, mais elle a considérablement contribué à augmenter le niveau de vie des habitants de la planète toute entière. Elle est responsable de l’extinction de nombreuses espèces, mais elle est le moteur de l’innovation qui pourrait contribuer très largement à les sauver…
Souvent, les historiens et les penseurs analysent les révolutions industrielles en plusieurs phases distinctes, mais pourquoi ne devrions-nous pas la considérer dans un sens global, depuis son apparition à la fin du XVIII°siècle, jusqu’à son extinction ?
Oui mais le problème c’est que l’on ne sait pas si elle s’éteindra un jour, c’est même difficilement concevable et pourtant, certains indicateurs nous montrent qu’elle pourrait, sinon mettre la clef sous le paillasson, être au moins reléguée à un rang très largement inférieur à ce qu’elle est aujourd’hui(et à ce qu’elle a toujours été)…
Une révolution qui n’arrête pas de se révolutionner !
Une révolution suppose un changement radical dans un domaine bien en place, dans le but de remettre en question un mode de pensée et une façon d’aborder les choses différemment. Aussi la première révolution a amené des changements radicaux dans le monde de la machine en mécanisant un travail qui était auparavant prisonnier d’une unique gestuelle humaine et c’est comme cela que nous travaillons désormais depuis plus de 200 ans.
La seconde révolution industrielle a apporté au monde, elle aussi, des changements radicaux dans la mobilité et dans l’urbanisme. Mais elle a en plus apporté des moyens de produire de l’énergie et des systèmes de télécommunications.
La troisième (selon Jeremy Rifkin) est quant à elle en passe d’opérer la transition des parcs automobiles et immobiliers vers d’autres systèmes de productions énergétiques.
La quatrième (selon Klaus Schwab) réunit les robots et les intelligences artificielles avec les humains. Elle modifie aussi la mobilité en basculant vers le véhicule autonome et déploie des imprimantes 3D en masse.
Oui mais en réalité, les trains existent toujours, la production énergétique aussi, la mobilité certainement, les robots et les télécommunications aussi. Tous ces produits sont certes différents aujourd’hui, mais la base est toujours là…
Dans ce contexte, ne devrait t-on pas considérer une seule révolution – celle de la machine – comprenant quatre phases, plutôt que quatre révolutions distinctes ?
Mais tout cela est finalement un débat qui ne pourrait mener qu’à une issue stérile, que nous devons laisser à d’autres. Ce qui importe avant tout, c’est de considérer qu’il y a eu une révolution dans le passé et que depuis, nous améliorons ce qui a été fait, en permanence, sans vraiment changer radicalement les choses en profondeur.
Sauf que…
Il faudrait donc considérer la période qui nous sépare de cette révolution et la fin d’une ère industrielle qui n’a pas encore eu lieu.
Pourquoi aurait-elle une fin ?
Après tout, les chaînes composées de robots continueront de produire en masse, ne serait-ce que les robots eux-mêmes. Oui, sauf que l’intelligence artificielle change très largement la donne. Elle nous amène même vers des enjeux dans lesquels la matérialité n’a plus aucune raison d’être :
Tout d’abord en déployant des puissances de calcul qui n’avaient jamais atteint ce niveau auparavant (et c’est avant tout exponentiel). Ces capacités vont immédiatement nous aider à développer beaucoup moins de moyens matériels pour arriver à nos fins, nous engageant toujours un peu plus dans une dématérialisation qui a commencé au début de ce siècle.
L’autre phénomène est la capacité des intelligences artificielles à prédire nos besoins car elles connaissent déjà une bonne partie de ce que nous sommes. Dans les dix années à venir, elles sauront à peu près tout sur nous, générant elles mêmes des produits et des services adaptés à ce que nous voulons. C’est peut-être à ce moment précis que l’impression 3D va gagner ses galons et mettre encore un peu plus l’industrie à genoux.
Il y a très longtemps que la technique contribue à nous augmenter dans les tâches quotidiennes qui nous aident à survivre. L’outil en lui-même est une augmentation du corps, mais nous n’en sommes plus du tout là. Le corps est augmenté oui, mais le cerveau jusqu’ici ne l’était que par l’intermédiaire d’un apprentissage et d’une succession de réflexion qui mettaient des années avant d’arriver à maturité. Quelle quantité de matériaux nous a-t-il fallu utiliser pour en arriver à ce stade ?
Aujourd’hui l’Intelligence Artificielle prolonge nos capacités intellectuelles, mais elle n’est jamais guère plus qu’un outil technologique comme les autres. Viennent alors d’autres enjeux…
L’ère industrielle est morte, vive l’ère de l’humanité !
Il est évident que si l’industrie – même si elle va perdre très clairement de sa splendeur dans les années qui viennent – va toujours avoir une place dans le monde, non plus comme moteur cette fois, mais plutôt comme l’instrument qui participe au véritable moteur d’un monde orienté vers l’univers.
Les progrès technologiques que nous ont apportés les quatres phases qui ont suivi la révolution industrielle du XVIII°siècle nous ont mené à construire une charnière à laquelle l’humanité va – peut-être pas forcément en tant que victime – servir de témoin…
L’homme est en phase de changer considérablement, de par son acceptation à vivre avec des machines, non plus amorphes dans des usines, mais bien actives et qui réfléchissent de manière très largement plus exponentielle que nous. Exponentielle à un tel point que nous ne sommes pas capables d’imaginer le pouvoir qu’elles pourraient acquérir dans les prochaines années. De là, les nombreux fantasmes dignes des plus grands romans de science fiction dont on nous abreuve depuis bien longtemps.
Mais ce n’est pas tout car nous sommes à l’aube d’une période de l’humanité qui verra des bouleversements considérables dans la manière dont nous vivons :
Nous allons nous affranchir des frontières terrestres, nous allons fusionner avec les machines et accroître considérablement notre connaissance du monde et finalement nous allons vaincre les maladies et la mortalité. Dans un tel contexte, on ne peut pas douter que l’industrie ne pourrait pas survivre, ne serait-ce que par le besoin d’équiper la terre entière avec des puces Neuralink. Mais cela n’aurait qu’un temps car une fois tout le monde équipé technologiquement, il ne serait plus nécessaire de produire sauf en petite quantité et c’est là que la fabrication artisanale – très instruite sur le sujet dont il est question – reprend ses droits sur ce qu’elle avait laissé il y a bien des décennies.
Ajoutons à celà toujours un peu plus de lutte contre l’obsolescence programmée et nous avons tous les ingrédients pour ramener l’industrie à sa place initiale !
La machine est désormais présente, mais elle prend un rôle transhumaniste et fusionne avec l’homme. Ce dernier s’est affranchi de la médiocrité intellectuelle qui se réduisait probablement au simple instinct de survie, il y a environ 5.000 ans. Aujourd’hui nous vivons probablement les dernières heures d’une phase de l’humanité qui grâce à l’invention de l’écriture a réussi à mettre en place cette fantastique technologie dont nous disposons aujourd’hui. Celle-là même qui va nous mener vers des horizons bien plus importants que ceux que nos ancêtres ont eu la chance de vivre !
Enfin, façon de parler…
C’était bien ?
Bon…
Mais ce n’est pas tout, car une époque formidable c’est aussi un site Web et des centaines de réflexions qui traitent des problématiques de notre monde et c’est aussi…
Un bureau de rédaction, d’illustration et un service de sponsoring !
Ah oui, au fait, nous sommes aussi sur Facebook, Twitter, Instagram, YouTube et nous avons aussi un groupe sur Facebook sur lequel nous pouvons discuter de toutes les problématiques qui se posent à nous, donc on vous y attend car nous avons besoin de vous !
