Alors que le débat sur la 5G explose de tous les côtés, voici que Huawei décide d’établir une usine européenne… en France !
Quelle formidable nouvelle et quel beau Cocorico…
Bon ça, c’est pour le beau côté des choses mais malheureusement, il y a néanmoins plusieurs aspects qui font de l’ombre à cette superbe nouvelle.
Huawei est une entreprise qui emploie environ 1000 personnes en France et comme de coutume avec les entreprises chinoises, le paysage local de l’emploi ne va pas subir de bouleversement brutal avec les 300 personnes qui seront employées dans cette nouvelle usine qui devrait voir le jour dans la région de Strasbourg (un choix stratégique puisque proche de l’Allemagne). En revanche, le paysage démographique devrait changer légèrement car si la Chine emploie les mêmes méthodes qu’elle le fait en Afrique, il devrait y avoir légèrement plus d’expatriés chinois en France dans les prochaines années.
Bien entendu, tout ceci ne serait pas si important – qui se plaindrait d’avoir quelques expatriés avec un pouvoir d’achat relativement important, de plus sur son territoire – que cela si le débat sur la 5G ne faisait pas la une aujourd’hui.
Pour rappel ce débat c’est toute une extrême gauche écologiste qui refuse purement et simplement son implantation. C’est aussi l’entrée du monde dans la quatrième révolution industrielle. C’est ensuite – pour l’Europe – un conflit entre des entreprises internationales : d’un côté Nokia et Ericsson qui se remettent à peine d’une forte remise en question créée par l’avènement de l’ère numérique. De l’autre côté, nous avons Huawei qui travaille de très prêt avec le gouvernement communiste chinois.
Attention, ici nous ne parlons pas de vendeurs d’accès aux télécoms comme pourraient l’être Orange, Base, Bouygues ou encore Free. Nous parlons bien des acteurs qui vont placer l’infrastructure qui permettra le développement de l’Internet et de tout ce qui en découle dans la prochaine décennie. Cela revient à dire que celui qui met au point ces infrastructures sera le détenteur des données de chaque individu qui passera par ses installations, et ce n’est pas forcément bon lorsqu’il s’agit de Huawei (et de se rapports avec les communistes chinois). Surtout quand on pense que Jean-Marie Le Guen (deux fois secrétaire d’État sous l’administration Hollande) vient de succéder à Jean-Louis Borloo au conseil d’administration de… Huawei France.
En termes d’infiltration politique, on ne peut pas faire mieux et cela peut quand même faire froid dans le dos !
SpaceX, Boeing, Lockheed Martin et Blue Origin…
Ce sont quatre des entreprises américaines dont vous risquez d’entendre parler souvent pendant les prochaines années. Il aura fallu 20 ans à Blue Origin – l’entreprise de Jeff Bezos – pour figurer dans le catalogue des fournisseurs potentiels de la NASA, mais c’est aujourd’hui chose faite.
Comme quoi la patience finit toujours par payer…
Le but n’étant plus d’acheminer des astronautes vers une station spatiale internationale en fin de vie, mais bien de préparer une colonisation lunaire en préparation de celle de Mars. Il y a quelques semaines , Blue Origin montrait les capacités et performances de son véhicule léger Blue Sheppard, conçu pour transporter des touristes dans l’espace et pour rentrer de ce fait directement en compétition avec SpaceX et Virgin Galactic.
Son lanceur – poids lourd – New Glenn capable de transporter trois fois la capacité (45 tonnes) que la fusée la plus puissante au monde, la Falcon Heavy de SpaceX, fera son premier vol l’année prochaine.
A suivre de très près…
Quoi de neuf chez les GAFAM ?
Amazon, encore et toujours qui on le sait est une entreprise très diversifiée. La conquête spatiale, certes, mais aussi et surtout la livraison d’à peu près tous les produits et les services que nous pouvons consommer en tant qu’individus.
Dans ce registre, nous avons bien entendu la livraison automatisée…
On ne doit pas se faire d’illusions, l’automatisation va bon train chez Amazon et les choses se développent rapidement en ce sens.
Des livraisons avec des véhicules autonomes, ce n’est pas une surprise, on en parle depuis longtemps.
Elles arriveront un jour, oui mais quand ?
On le sait, nous assisterons bientôt à des manifestations de chauffeurs qui auront réalisé soudainement que leur profession est mise en danger par des véhicules autonomes – exactement comme nous assistons à un mouvement de caissières de supermarchés qui se rendent soudainement compte après 20 ans que leur métier va disparaître – oui mais quand ?
La réponse, nous l’avons avec les expérimentations qui sont en cours et plus particulièrement avec l’étendue des expérimentations en cours.
Tesla par exemple a fait ses premiers pas dans la Silicon Valley – de manière locale – puis s’est progressivement étendue à toute la Californie, puis à New York et ainsi de suite.
La navette autonome d’Amazon – Zoox – est aujourd’hui en phase d’expérimentation à Foster City dans la Silicon Valley, à San Francisco (comme il se doit) et à Las Vegas. Las Vegas , comme je vous en parlais il y a quelques jours, est aussi le terrain de jeux d’Elon Musk pour The Boring Company.
Lisez entre les lignes….
Trois terrains clés pour l’expérimentation technologique !
Laissez-moi vous parler de Zoox…
Zoox est un véritable bijou technologique et est prévu pour embarquer quatre personnes. Cette navette autonome développe son champ de vision sur 150 mètres – ne possède ni avant, ni arrière – et est capable de rouler pendant 16 heures (avec des vitesses atteignant les 120 km/h).
Zoox nous démontre deux choses…
La première est que Amazon veut faire sa place sur le marché futur des taxis autonomes. La seconde est que l’avènement des navettes de livraison autonomes est imminent.
Alors, à quand les navettes de livraison autonomes ?