Dans les grandes lignes c’est 18 pays qui sont partie prenante dans le Conseil de l’Europe qui pourraient en faire partie. Bien entendu des aménagements et des efforts venant de ceux-ci sont inévitables, mais imaginez un instant la force que l’Europe pourrait avoir contre nos trois concurrents. D’autant plus que des pays comme le Canada et l’Australie tentent aussi à un rapprochement particulier et si nous ne pouvons pas encore parler de deux nouveaux Etats membres nous pouvons néanmoins parler de débat qui pourraient mener à un rapprochement très fructueux…
Face à Trump, ses tarifs douaniers et à son chantage généralisé, comment nouer de partenariats avec le reste de l’Occident ?
Dans le monde charmant de la géopolitique – Donald Trump, Vladimir Poutine et Xi Jinping nous l’ont bien fait comprendre – plus on est grand, plus on est fort, mais cela vaut uniquement quand un des éléments qui constitue cette force ne bat pas de l’aile. Ce qui est loin d’être le cas de l’Union Européenne, voire même aujourd’hui, à cause de l’administration Trump, de toutes les institutions occidentales …
Une Union Européenne clairement menacée par non plus deux, mais par trois ennemis majeurs !
Chine, Fédération de Russie et… États-Unis d’Amérique !
Nous avons, en Europe, vécu pendant les trente dernière années avec trois rêves :
Le premier était celui de la fin de la guerre froide. Le second était qu’une nouvelle guerre froide n’arriverait plus et que nous pourrions enfin vivre en paix et contribuer à panser les plaies de la colonisation et des deux premières révolutions industrielles, quitte même à coloniser l’Univers. Enfin le troisième était celui d’une Union Européenne prospère, qui pourrait non pas rivaliser avec ses amis (comme Donald Trump et Vladimir Poutine le prétendent), mais plutôt édifier un monument historique qui consisterait en une collaboration solide et qui viserait à une compatibilité avec ses partenaires comme les Etats-Unis et même, pourquoi pas, avec la Russie…
Au final, nous devons admettre que Pékin fait tout pour contrôler le maximum d’infrastructures européennes (y compris militaires), que Moscou annexe les territoires de ses voisins les plus proches et que Poutine met tous ses pions en place – nous parlons ici des extrêmes gauches et des extrêmes droites occidentales – pour déstabiliser (et envahir) l’Union Européenne au sein même de celle-ci. Et si cela ne suffisait pas, pour couronner le tout, un nouvel ennemi vient de surgir de nulle part et malheureusement, il se trouve que c’est notre meilleur allié, à savoir… la Maison Blanche à Washington !
Nous sommes donc aujourd’hui dans l’obligation de nous rendre à l’évidence, et celle-ci n’est autre que nous sommes trahis depuis au moins 30 ans !
Faire face à une nouvelle nécessité de se réarmer et ce, impérativement !
Ne nous faisons pas d’illusions à propos des dirigeants des trois capitales adverses, qui aujourd’hui en veulent à Bruxelles. Les intentions politiques menées par celles-ci ne datent pas d’hier. Elles incarnent même au contraire un projet – sinon commun – mûrement réfléchi et travaillé avec le temps. L’un veut l’Indopascifique, l’autre veut l’Eurasie et enfin le dernier veut toute l’Amérique du Nord et pour bonus le Groenland et toutes ses ressources.
Voilà pour le contexte actuel…
Face à cette situation, nous n’avons pas vraiment d’autres choix, en tant qu’européens, de devenir plus fort, beaucoup plus fort même :
Pour cela, la première chose que nous devrions admettre est avant tout de reconnaître les ennemis qui sont les plus proches de nous. Non seulement en termes géographique mais aussi dans les positions stratégiques qu’ils ont déjà dans les pays membres de l’Union. Pour l’instant, notre ennemi géographique le plus proche est la Russie de Vladimir Poutine et force est de constater que celle-ci ne veut pas que du bien à ses voisins. Nous en sommes même arrivés au stade où il serait impensable de laisser l’Ukraine perdre face à cette dernière, car ce serait pour elle une porte ouverte à de nouvelles invasions. Mais dans l’état actuel des choses, nous ne pouvons compter que sur nous même puisque Donald Trump semble plus proche du président russe que des dirigeants de l’Union Européenne.
Nous devrons donc tenir – probablement seuls – pour défendre les ukrainiens et cela va probablement nous inciter à nous réarmer. Cela veut dire aussi nous réindustrialiser tout en modernisant notre armement et en revoyant tous les codes militaires qui ont été utilisés, c’est-à-dire ceux d’un OTAN dirigé par les Etats-Unis !
C’est une tâche colossale mais aussi une formidable opportunité d’entamer une rupture avec les modèles utilisés par la plupart des pays dans le monde…
En route vers la souveraineté militaire et… industrielle !
Réindustrialiser l’Union Européenne ne sera pas une chose facile car les rapports conflictuels avec notre ancien allié américain ne se situent pas seulement à un niveau politique ou commercial. Trump joue aussi sur une invitation ouverte à venir installer des industries sur le sol américain et en cela, nous ne pouvons pas le nier, notre compétitivité par rapport à nos voisins d’outre Atlantique est bien moindre :
Les législations chez nous sont légions, la fiscalité est lourde voire même étouffante, le coût de l’énergie est beaucoup plus élevé et pour couronner le tout, ce sont les syndicats qui font la pluie et le bon temps dans les entreprises. Cependant nous avons un potentiel industriel suffisant pour transformer l’industrie européenne, à la fois pour concurrencer nos trois concurrents – du moins sur certains plans – mais nous avons aussi un potentiel intellectuel capable de comprendre que nous ne devons plus marcher sur les traces du passé avec les moyens que nous possédons aujourd’hui. Nous devons à la fois jouer sur le réarmement, donc inévitablement sur la réindustrialisation de l’UE, mais aussi sur le plan de l’innovation.
Laissons aux USA et à la Chine le privilège de nous donner ce qu’ils ont déjà inventé. L’apparition de Deepseek en fait d’ailleurs l’exemple parfait face aux Sept Magnifiques qui travaillent sur l’Intelligence Artificielle avec acharnement depuis plus de 10 ans (sans oublier néanmoins que le gouvernement communiste de Pékin était derrière le projet). Utilisons donc plutôt ce qu’ils ont déjà créé pour organiser cette rupture dont nous avons besoin face à une armée menaçante, certes, mais aussi archaïque comme celle qui nous vient de Russie et la résistance acharnée de l’Ukraine en fait aujourd’hui la parfaite démonstration !
Enfin, le dernier point sur lequel nous allons devoir faire de sérieux efforts est celui de l’élargissement de l’Union Européenne :
C’était bien ?
Bon…
Mais ce n’est pas tout, car une époque formidable c’est aussi un site Web et des centaines de réflexions qui traitent des problématiques de notre monde et c’est aussi…
Un bureau de rédaction, d’illustration et un service de sponsoring !
Ah oui, au fait, nous sommes aussi sur Facebook, Twitter, Instagram, YouTube et nous avons aussi un groupe sur Facebook sur lequel nous pouvons discuter de toutes les problématiques qui se posent à nous, donc on vous y attend car nous avons besoin de vous !