Les implants cérébraux vont-ils engager la rupture avec la révolution industrielle ?

Elon Musk aura définitivement marqué le monde, probablement comme personne n’est jamais arrivé à le faire avant lui…

Avec l’arrivée des implants cérébraux, nous allons assister à un bouleversement fondamental pour l’humanité et ici, nous ne parlons plus du tout d’une simple révolution industrielle, mais bien d’une mutation pure et dure de la nature humaine. Nous sommes en passe d’accomplir ce que toutes les révolutions dans l’histoire – au-delà même de l’invention de l’écriture – n’ont jamais pu faire, à savoir d’émanciper l’homme de toutes les contraintes terrestres auxquelles il a été confronté depuis son apparition sur terre et cela signifie aussi la fin de la mortalité.

Il convient néanmoins, avant tout, de faire un petit retour en arrière…

C’est fini les révolutions industrielles !

Les XVIII°, XIX° et XX°siècles ont été marqués par trois révolutions industrielles fondamentales qui ont profondément changé les conditions de vie de l’humanité. Elles ont servi de base à chaque étape – car elles sont indissociables les unes des autres – en rectifiant les erreurs qu’ont faites les précédentes et en apportant des solutions aux problèmes qu’elles ont elles-mêmes créées. 

La première révolution industrielle a amené des systèmes de communication et de mobilité jamais atteints auparavant, avec le télégraphe et le train. Elle a vu naître des usines et embaucher des millions de personnes qui ont dû se regrouper dans des centres urbains gigantesques sans aucunes communes mesures avec ce qui s’était fait auparavant. 

La seconde révolution industrielle va quant à elle améliorer considérablement les conditions de travail et faire un pas en avant considérable dans la recherche médicale et dans l’hygiène publique. Elle va aussi apporter un système de consommation qui était quant à lui impossible pendant la première phase de la mutation du monde. Elle va décentraliser les regroupements urbains et créer des banlieues. Elle va aussi équiper une bonne majorité de la population mondiale d’une mobilité individuelle et d’infrastructures d’éducation. Bref, la seconde révolution industrielle va apporter énormément à l’individu à un point tel que l’on pourrait regretter que certains pays en voie de développement n’aient pas pu la vivre avec la même intensité. 

Elle va néanmoins apporter aussi son lot de problèmes :

Une surexploitation des ressources de la planète, un très net éloignement par rapport aux valeurs humaines fondamentales, dues notamment au besoin absolu de gagner de l’argent par- dessus tout, au risque même de s’écarter des valeurs spirituelles qui unissent les êtres humains. Elle va créer aussi toute une série de pathologies physiques ou mentales et générer de surcroît toute une industrie pour pallier celles-ci. Entre autres pour les problèmes, il est indispensable de citer les pluies acides, la destruction de la couche d’ozone et bien entendu le réchauffement climatique qui apporte lui aussi son lot de désastres. Parmi ceux-ci il y a bien entendu des ouragans dévastateurs, les feux de forêts, toujours plus inquiétants d’années en années, la disparition de nombreuses espèces végétales et animales et bien entendu les problèmes d’approvisionnement (notamment en énergie) d’une population mondiale qui dépasse désormais les huit milliards d’habitants…

Une troisième révolution industrielle qui n’en est qu’à son début (ou peut-être pas) !

Comme par le passé, les choses changent et la technique apporte son lot de remèdes à ce qui s’est fait auparavant. Conscient de ce que la seconde révolution industrielle a apporté comme désastres, nous avons mis en place de nouveaux mécanismes dans la seconde partie du XX°siècle, alors même que la société de consommation tournait à plein régime. Au tournant du deuxième millénaire, le monde adoptait Internet ou les énergies renouvelables et rêvait d’une conversion passive du parc immobilier et automobile mondial. C’était la vision du sociologue, visionnaire, ou encore penseur – lui-même, en partie héritier de la contre culture américaine – Jeremy Rifkin.   

Rifkin voyait juste, bien qu’il avait (et a toujours) de nombreux opposants. Cette révolution qu’il a appelé dans son ouvrage « La troisième révolution industrielle » était en train de se mettre en place de manière durable. Pour preuve, les parcs immobiliers et automobiles passent – doucement, oui mais sûrement – des énergies fossiles et sont désormais alimentés en partie par des énergies renouvelables. Tel était en 2011 le message de Jeremy Rifkin… 

Juste un peu plus tard (en 2016) le créateur du Forum Économique Mondial, Klaus Schwab publie un livre intitulé « La quatrième révolution industrielle ». Ici encore, Schwab, tout comme Rifkin, ne se trompe pas quand il prédit l’avènement d’une société dans laquelle les intelligences artificielles, les robots, les objets connectés, les véhicules autonomes et les imprimantes 3D seront des objets courants dans nos vies. Mais là où tout le monde se trompe, c’est qu’il ne s’agit pas ici d’une finalité, mais d’éléments qui nous mènent vers une nouvelle phase de l’aventure humaine, dépassant très largement le potentiel d’un simple produit manufacturé ! 

En ce qui concerne ces quatres phases industrielles s’inscrivant dans une évolution globale – car il est intéressant de les voir comme telles, et pas forcément en les inscrivant dans des mouvements indépendants les uns des autres – on peut remarquer que chacune possède les particularités d’offrir au monde un terrain fertile pour construire la prochaine révolution. 

Nous avions cette faille dans le passé de ne pas pouvoir avoir du recul sur cet ensemble. Aujourd’hui ce n’est plus du tout le cas…

L’humanité est en route pour autre chose, mais pour quoi ?

Ces quatres étapes pourraient bien avoir signé l’arrêt de mort de la société industrielle. Les quatres révolutions industrielles ne changent pas l’humain, elles l’augmente tout au plus. La technique et ensuite la technologie sont utilisées pour supporter l’homme dans ses propres tâches. La quatrième vise à déléguer la gestion des machines à l’Intelligence Artificielle (IA) couplée à des robots pour des tâches intellectuelles ou manuelles et tout ceci contribue à la création d’un monde totalement différent. Peut-être allons-nous assister dans les prochaines années à une accélération de la production industrielle de concepts qui sont déjà créés, mais il s’agit ici de concepts matériels qui vont – et c’est là que tout change – modifier l’humain neurologiquement et corporellement. Ici, l’homme devient en quelque sorte la machine en fusionnant avec elle. C’est ce que l’on appelle le transhumanisme. 

Une nouvelle ère semble arriver…

Cette phase de l’histoire sera celle de l’homme augmenté et des intelligences artificielles ayant conscience d’elles-mêmes (IA fortes). Ce sera probablement aussi une ère dans laquelle les réalités virtuelles et augmentées seront extrêmement pointues et nous entraîneront dans de multiples mondes virtuels dans lesquels nous auront probablement beaucoup de mal à nous retrouver. 

Ce sera aussi une époque ou nous aurons le choix de vivre avec un être artificiel ou un être humain qui ne sera peut-être plus si humain que cela.  Ce sera enfin l’ère de la conquête de l’espace. Une conquête de l’espace qui en 2018 prend un tournant majeur avec le lancement de la Falcon Heavy de SpaceX, qui va propulser vers la planète Mars, un mannequin truffé de capteurs à bord d’un roadster fabriqué par Tesla. Nous assisterons donc à une nouvelle ère pour le genre humain et pourquoi pas pour le genre animal, voire même végétal… 

Il nous reste maintenant à déterminer ce que l’augmentation de l’homme par des implants cérébraux va changer à nos vies et cela, c’est loin d’être facile car nous ne savons encore qu’une chose et cette chose est que si ces implants sont même fabriqués de manière industrielle, ils vont changer l’humanité de manière radicale (ce qui n’est pas le cas d’un simple réveil radio, d’une calculatrice ou d’un écran, le plus important se trouvant derrière l’écran, l’IPhone ayant en ce sens révolutionné nos vies) :

Le premier point sur lequel nous devons nous pencher est celui d’une rupture entre les populations car trois, et non deux clans vont s’affronter. Le premier adhérera à une implantation cérébrale – peut-être en rouspétant un peu, mais de manière pragmatique celui-ci va s’y plier – et le second y sera complètement opposé . Le troisième clan sera quant à lui, sans le vouloir, celui qui n’en aura pas vraiment les moyens, donc sera inévitablement réduit au rang d’une sous-espèce par les premiers.

Il y a de fortes chances pour que ces deux derniers s’alignent sur la même voie  et malgré les divergences trouvent un point commun contre le camp de ceux qui en auraient eu les moyens, mais aussi l’envie de se retrouver parmis l’élite intellectuelle mondiale, payant pour – pourquoi pas – le plus possible pour disposer d’un nombre de points de QI précis. Imaginez alors dans quel type de monde nous devrions vivre :

Plus vous avez d’argent, plus vous pouvez devenir intelligent, mais attention aussi aux risques de piratage de ces implants… 

Est-ce raisonnable ?

Non bien entendu, parce que nous avons encore une vision très limitée de ce que ce monde de l’après va engendrer, mais parmis les points que nous avons cités plus haut, l’axe rotatif principal, la charnière entre deux périodes magistrales de l’histoire, se situe dans la fusion de l’homme et de la machine.

La société industrielle dans laquelle nous vivons aujourd’hui restera probablement encore pour un moment, mais si l’intelligence biologique et artificielle deviennent exponentielle – ce qui est déjà le cas – l’homme va progressivement se détacher du superflu, ce qui veut dire aussi de l’objet. La dématérialisation du monde à déjà commencé dans la première décennie du siècle, mais ce n’est qu’un début !

Sébastien Colson 

C’était bien ?

Bon…

Mais ce n’est pas tout, car une époque formidable c’est aussi un site Web et des centaines de réflexions qui traitent des problématiques de notre monde et c’est aussi…

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