Avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, Elon Musk va désormais être capable de prévoir un peu plus d’espace pour réaliser ses projets les plus intenses. C’est peut être un des rares points positifs que l’on pourrait relever par rapport à l’arrivée du futur président américain. Ce dernier est d’ailleurs farouchement favorable à la conquête spatiale, non pas pour les bienfaits de l’humanité – bien au contraire – mais plutôt pour satisfaire son égocentrisme et pour défendre la suprématie des Etats-Unis dans la compétition spatiale avec la Chine et la Russie. En d’autres termes, on pourrait dire que cela fait toujours du bien – pour ce personnage – d’avoir marqué, un jour, l’histoire en étant le premier président d’avoir fait de l’humanité une espèce interplanétaire.

En revanche c’est loin d’être le cas d’Elon Musk…

Des intérêts qui vont probablement porter leurs fruits !

Quoique l’on puisse penser sur lui, on doit accorder à Elon Musk deux choses :

La première est qu’il respecte toujours – sans toutefois être dans les délais disproportionnés qu’il s’est fixé – ses engagements et que les plus fous de ses projets finissent toujours par aboutir et cela personne ne peut plus le nier. 

La seconde est qu’au contraire de Trump, qui ne fait rien sans penser à sa fortune et à ses intérêts personnels (notamment pour se protéger de la justice), Musk est convaincu qu’il pourrait éviter à l’humanité sa sixième extinction, notamment en lui donnant une chance de sortir en dehors des frontières terrestres.

Rappelons aussi que bien d’autres points séparent les deux hommes, notamment sur la question du réchauffement climatique… 

Durant le premier mandat de Trump en effet, Musk, alors conseiller de ce dernier, avait claqué la porte après la sortie des Etats-Unis des accords de Paris. L’entrepreneur estimant alors que le changement climatique devait être une priorité…

On ne sait pas vraiment combien de temps cette future collaboration – qui repose en réalité sur des bases fragiles – va durer, mais sur cette période, on sait que Musk va très clairement tirer parti de sa présence dans l’administration américaine, pour faire avancer ses projets, notamment en ce qui concerne la conquête spatiale !

Évaluer le degré de stress des phoques pendant le lancement d’une fusée…

Il faut dire que Elon Musk, avec le temps, a développé une solide rancoeur contre l’esprit de gauche (woking) – voire même parfois d’extrême gauche, avec Elizabeth Warren et Bernie Sanders – qui règne aujourd’hui au sein du parti démocrate américain. Outre les problèmes administratifs auxquels il a dû faire face en Californie, ses entreprises font aujourd’hui l’objet de 17 enquêtes de différentes agences gouvernementales. A cela il faut encore ajouter que même au Texas, les associations écologistes pèsent lourdement sur les décisions concernant les vols de ses fusées. L’équation est donc simple, Starlink, la constellation de satellites capable de fournir au monde entier une connexion Internet ultra-fiable, nécessite des envois dans l’espace réguliers, et elle est avant tout la source future de revenus qui va financer la conquête martienne. En gros, à cause de la gauche américaine, chaque étape où il rencontre des difficultés pour avancer dans ses projets le fait reculer toujours un peu plus…

Pour l’illustrer avec un exemple qui donnerait presque envie de sourire, l’administration américaine a exigé de SpaceX de capturer des phoques et de leur faire écouter avec des écouteurs le bruit d’une fusée pour évaluer le degré de stress que ces derniers pourraient avoir lors d’un lancement. Nous sommes donc ici dans un surréalisme total, qui pourrait certes convenir aux membres de Europe écologie, les Verts, mais certainement pas à Elon Musk !

Dans cet état d’esprit, Trump est donc l’individu qui peut l’aider à faire ce qu’il a envie de faire et il n’aura pas fallu beaucoup de temps à Musk – après les élections américaines – pour annoncer qu’en 2025, un Starship décollerait dans l’espace tous les quinze jours, ce qui est absolument démentiel comme prévisions, alors que le vaisseau et son lanceur – y compris la colonne de récupération du lanceur – n’en sont encore qu’à leurs balbutiement…

Des problèmes géopolitiques qui pourraient bien changer la donne ?

C’est un fait, le programme spatial de la future administration américaine est ambitieux mais – encore une fois, avec toutes les réserves que l’on peut avoir sur ses membres – néanmoins largement justifié…

Look Up, serait d’ailleurs le seul et véritable mot d’ordre qu’il faudrait rappeler aux cinq nations qui feront la pluie et le beau temps dans les prochaines décennies, sauf que ces nations sont très largement occupées à protéger ou à lorgner leurs voisins. Les cas de l’Ukraine et de Taïwan l’illustrent parfaitement !

Ne nous y trompons pas, l’Ukraine et l’Indo-Pacifique sont deux enjeux majeurs qui pourraient bien entraîner le monde dans une troisième guerre mondiale et dans ce cas, adieux les grands projets spatiaux, car en temps de guerre (sur la terre), la conquête spatiale importe guère :

Dans ce cas, Musk ne pourrait plus compter que sur ses propres capitaux car les budgets alloués par la NASA, entre autres, pourraient être gelés. C’est un paradoxe, mais Trump est loin de vouloir d’une nouvelle guerre, mais en revanche il sera impitoyable dans toute tentative de la Chine d’envahir son petit, en territoire, mais puissant voisin technologique. 

Les nations devraient en fait se concentrer sur la recherche spatiale et regarder vers les étoiles, hors tous les jours, des incendies sont allumés par des nations belliqueuses comme la Russie, l’Iran ou la Chine, et ce un peu partout dans le monde…

Les grands projets auront beau surgir de cette formidable énergie humaine qui caractérise tellement notre espèce, mais malheureusement il semble que cette même espèce ait hérité d’une faille de la plus grande importante et celle-ci n’est autre qu’une solide divergence culturelle globale !

Sébastien Colson 

C’était bien ?

Bon…

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