L’Union Européenne va-t-elle se transformer en chimère ou se renforcer un peu plus dans la seconde partie de la décennie ?

Une fois n’est pas coutume, l’Europe est à nouveau le berceau de tensions géopolitiques et occupe une fois de plus le rôle d’une proie facile et privilégiée pour des idéologies extrêmes et le moins que l’on puisse dire est que ces dernières ne sont pas du tout élaborées pour lui faire du bien…

Toutefois, le vieux continent et surtout la jeune Union Européenne, en ont vu d’autres par le passé !

Brexit, oh mon Brexit !

Pour bien comprendre le contexte dans lequel le continent européen est aujourd’hui mis à mal, il faut d’abord définir les enjeux géopolitiques mondiaux :

Tout d’abord le premier pays qui n’a pas du tout intérêt à voir une Union Européenne se renforcer, c’est avant tout la Russie. On se souvient d’ailleurs du scandale lié à la startup Cambridge Analytica qui avait fait exploser la vérité sur l’influence de cette entreprise dans les élections présidentielles américaines qui ont vu venir Donald Trump au pouvoir (un désastre à venir pour l’UE) pour la première fois et surtout du Brexit, en 2016. Le monde observait alors ce qui liait directement le pouvoir russe en place, à ces deux évènements qui ont changé la face du monde…

L’ingérence de la Russie – sous les commandes de Vladimir Poutine – ne s’arrête certainement pas là, car cela fait maintenant plusieurs années que l’on observe une véritable volonté de ce pays d’annexer l’entièreté du continent européen. Pour cela Poutine possède plusieurs armes, tant au sens propre qu’au sens figuré : 

Bien entendu, il y a la puissance militaire – qui au regard de ce qui se passe en Ukraine, n’est pas si puissante cela, mais néanmoins la capacité de mobilisation d’homme et de faire tourner l’industrie qui lui est liée est relativement forte – mais il y a aussi et surtout une sphère d’influence à l’intérieur même de toute l’Union qui se charge de la déstabiliser pour lui. Le Brexit a inauguré le bal, avec comme fer de lance le parti d’extrême droite anglais de Nigel Farage, et ce sont aujourd’hui la plupart des pays membres de l’UE qui sont malmenés par leurs propres partis d’extrême droite internes. La Hongrie de Viktor Orban le démontre d’ailleurs à merveille…

Association avec le diable ?

Début décembre 2024, la cour constitutionnelle roumaine a été forcée d’annuler les résultats des élections présidentielles qui avaient vu un candidat d’extrême droite – pro russe, cela va sans dire – qui était jusque-là, quelques mois auparavant, complètement inconnu. Et c’est cette fois sur TikTok que la faute a été rejetée (à juste titre d’ailleurs). Toutefois ces méthodes russes sont assez simplistes mais efficaces sur le court terme. Elles se rapprochent très fort d’ailleurs des méthodes qu’utilisait le KGB par le passé :

Sans parler de corruption directe (et encore), ce système active plutôt les leviers des promesses et des soutiens financiers à une lutte quelconque (souvent pour le pire, entendez par là, celui des extrêmes), comme par exemple en France, où le parti dirigé par Marine Le Pen (Rassemblement National) est financé en majorité par des organismes financiers russes. La Russie trouvant dans les réseaux sociaux occidentaux des outils extrêmement utiles pour répandre toutes sortes d’idéologies propagandistes dont celles utilisées par des complotistes en tous genres. Quant aux promesses, elles sont celles d’un prétendu pouvoir, mais aussi la soumission à une vassalisation en bonne et due forme, qui voue une allégeance obligatoire à Vladimir Poutine. Les dirigeants de Tchétchénie, de Biélorussie, de Géorgie et même au sein même de l’UE, d’Italie et de Hongrie, voire par extension de Roumanie en sont la preuve. Heureusement que pour ce dernier cas, des contres pouvoirs existent sans être forcément toutefois corrompus par le régime russe. Néanmoins, les contres pouvoirs peuvent eux aussi être renversés, toujours de manière très subtile :

De l’autre côté de l’Atlantique, le coup de force que joue Donald Trump – rappelons qu’il représente désormais l’extrême droite américaine et qu’il est jugé coupable de nombreux crimes, tout en étant éligible aux élections présidentielles – en tenant dans sa main la cour suprême américaine (première force juridique du pays après la maison blanche) le démontre parfaitement. Ici encore, les armes que peut utiliser Vladimir Poutine peuvent être nombreuses s’il veut s’en prendre aux institutions occidentales, puisque finalement, telle est sa cible…

Autrefois les Etats-Unis étaient nos amis, mais maintenant qu’en est-il ?

Nous avons désormais quelques informations qui nous renseignent sur les rapports très étroits qu’entretient depuis longtemps Donald Trump avec la Russie et surtout avec son bras criminel, le grand banditisme russe (en d’autres termes la Mafia). Il est encore difficile en ce début d’année 2025 de prédire la manière dont va se dérouler la prochaine coopération entre les deux dirigeants, mais on sait déjà – jusqu’à nouvel ordre – que les rapports seront plus sereins entre eux qu’ils pouvaient l’être avec Joe Biden, surtout en ce qui concerne leurs intérêts presques communs (pour des raisons néanmoins différentes) de malmener l’OTAN. Une organisation qui s’est par ailleurs largement renforcée après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Qu’en sera-t-il par la suite ?

Par rapport aux ambitions expansionnistes de la Russie, vu sous cet angle, nos deux principales préoccupations sur le continent européen sont aujourd’hui les suivantes :

Qui va  faire partie de l’Union Européenne et ensuite qui va intégrer l’OTAN pour garantir sa propre sécurité ?

La réponse est bien entendu… le plus d’États possibles !

Après tout, la Géorgie n’est-t-elle pas un pays dirigé par une administration prorusse alors que 80% de la population géorgienne serait favorable à rejoindre l’Union Européenne ?

Mais bien au-delà de tout ça, nous devons absolument nous pencher sur les moyens ultimes de protéger ces deux institutions. Et cela commence avant tout par se prémunir contre les populismes qu’ils soient de gauche comme de droite. Sans cela nous resterons aux prises avec des personnes qui n’ont d’autres envies que de détruire ce que d’autres ont bâti auparavant pour construire un monde meilleur… 

Sébastien Colson 

C’était bien ?

Bon…

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