Miser sur le décalage… le jeu dangereux de l’Union Européenne qui pourrait nous être fatal ​!​

Il ne se passe pas un jour sans qu’une innovation ou amélioration ne naisse, mais manque de chance pour nous, c’est toujours par les Etats-Unis (ou  dans une moindre mesure par la Chine) que cela commence…

Au premier regard, il pourrait sembler que ce n’est pas encore trop grave puisque de toute façon, elles finiront bien par arriver vers nous un jour où l’autre (dans une version un peu plus minimaliste peut-être). Bien, sauf que cela pose deux problèmes majeurs :

Le premier est l’avance que prend l’un sur l’autre, l’autre étant l’Union Européenne. L’innovation entraîne l’innovation donc génère une différence considérable entre les deux. En d’autres mots, cette différence est exponentielle. C’est d’autant plus important que les supports que nous utilisons nous viennent tout droit du pays de l’Oncle Sam.

L’autre problème est lié à l’imaginaire et pourrait encore envenimer la situation…

Discord et les autres…

Google lance Bard mais c’est d’abord aux USA, Discord lance une série de nouveaux outils, mais ce sera d’abord pour les USA, Amazon lance un service de livraison par drone, mais ce sera d’abord pour les USA…

Il n’y a pas un seul jour qui passe sans que de nouveaux produits et services naissent, mais c’est toujours les Etats-Unis qui en profitent en premier lieu. Les choses semblent ne pas être trop graves pour autant, du moins au premier regard, mais si on gratte un peu, c’est beaucoup plus compliqué que ça :

Si on prend l’exemple de Discord qui vient de lancer – forcément, uniquement aux Etats-Unis – une nouvelle manière de monétiser les contenus pour les créateurs, les américains prennent une sérieuse longueur d’avance sur leurs homologues européens (et de ce fait ont le temps de se faire une place au soleil). Si on prend l’exemple de Bard, le nouveau moteur de recherche de Google qui est aujourd’hui disponible dans 180 pays et qui ne l’est toujours pas dans l’UE, ici encore, les autres prennent de l’avance et nous, que faisons nous ? Et bien nous faisons du sur place et nous laissons aux autres le temps de se faire une place au soleil, encore une fois !

Autrement dit, là où les gains de productivité explosent aux Etats-Unis, les nôtres ne changent pas. C’est loin d’être une situation idéale pour jouer dans la coure des grands. D’autant plus que les outils numériques que nous utilisons sont majoritairement américains. Ce sont donc ces mêmes outils améliorés qu’on utilise outre atlantique. Donc si nous ne sommes pas équipés de la même manière, nous ne pourrons jamais arriver en même temps.

Mais au-delà de cela, il y a la problématique de l’intelligence artificielle qui fait exploser la productivité beaucoup plus rapidement qu’auparavant…

Et le New York Times, là dedans ?

Connaissez-vous cette célèbre édition du Time Magazine supposée dresser la liste des 100 personnalités les plus influentes de la planète ?

Et bien, il faut savoir qu’il existe aussi une autre liste qui évalue les entreprises les plus influentes du monde et il se trouve justement que cette fameuse liste – Time 100 – vient d’être publiée…

Le résultat est assez impressionnant et très révélateur, car il démontre très clairement le décalage que l’on peut générer en très peu de temps par rapport à l’intelligence artificielle. Lorsque nous disions, plus haut que l’accélération est exponentielle, ce n’était pas du tout anodin. En 2022, seules quatre entreprises apparentées à l’IA figuraient sur la liste. Et devinez quoi, elles sont… 15 en 2023 et ce de manière directe où indirecte, elles jouent toutes un rôle important dans le développement de l’IA !

OpenAI (USA), Nvidia (USA), Google DeepMind (USA), Hugging Face (USA), Metaphysic (UK), Runway (USA), Microsoft (USA), Oddity (NDL), Stability AI (UK), Canva (AUS), Graphika (USA), Duolingo (USA), Apple (USA), IBM (USA) et Zipline (USA)…

Entrez dans les détails et vous pourrez vous apercevoir que peu d’entre elles sont situées sur le sol de l’Union Européenne (en réalité une seule) et même si elles l’ont été un jour et bien elles ont choisies la voie de l’expatriation comme c’est le cas de Hugging Face créée par trois français (Clément Delangue, Julien Chaumond et Thomas Wolf).

Vous voyez ce à quoi nous avons à faire face ?

Le rêve américain, une problématique contemporaine…

Non vous ne rêvez pas, le rêve américain fait encore des ravages dans nos chères contrées européennes. Comme dans le passé, l’Amérique est en ce moment occupée de puiser dans un potentiel que nous ne sommes pas nous-mêmes capable d’exploiter, tant nous sommes obnubilés par la législation. Le problème c’est que le cas de Hugging Face illustre à merveille cette idée que l’herbe est beaucoup plus verte ailleurs (en l’occurrence, aux Etats-Unis) et il faut bien avouer que c’est souvent le cas.

Ce ne serait vraiment qu’un moindre mal si ce phénomène n’était pas en ce moment en train d’évoluer pour devenir un pilier qui va solidifier les fondations de la pensée  des générations futures, qui vont construire ce monde sur terre, mais aussi dans l’Univers tout entier ?

L’américain innove, le chinois copie et l’européen réglemente…

Ironique ou non, c’est malheureusement une réalité et il va très clairement falloir veiller à ce que les choses changent, parce qu’un vieux monde hyper réglementé n’est pas très sexy pour une jeunesse qui rêve de conquête de l’espace, sauf peut-être pour revenir en vacance une fois dans l’année, pour dire bonjour à la famille. 

La majorité des enfants chinois qui utilisent TiKTok rêvent de devenir astronautes. La majorité des enfants occidentaux qui utilisent la plateforme rêvent de devenir influenceurs ou créateurs de contenus, quant à ceux qui veulent faire leur place, il ne demandent qu’à aller aux Etats-Unis, en Angleterre ou en Australie.

Les raisons sont simples :

Une fiscalité plus souple, des règles moins contraignantes et surtout des écosystèmes propices à faire évoluer les entreprises. L’avancée de l’Intelligence Artificielle dans le top 100 cité plus haut doit être à la fois un baromètre et en même temps un signal d’alarme qu’il serait important de tirer tout de suite. Si nous réglementons l’IA à un tel point qu’elle ne s’installera pas chez nous, nous serons confrontés à un sérieux problème de compétitivité. Si nous la laissons entrer chez nous mais que nous l’étranglons, elle ne sera jamais assez performante par rapport à nos deux (voire même trois avec l’Inde) concurrents. Enfin, si nous ne sommes pas nous-mêmes capables de créer des Intelligences Artificielles qui puissent améliorer le destin de notre propre population, nous devrons simplement nous contenter du fruit des produits des autres et subir leur influence permanente… 

Sébastien Colson 

C’était bien ?

Bon…

Mais ce n’est pas tout, car une époque formidable c’est aussi un site Web et des centaines de réflexions qui traitent des problématiques de notre monde et c’est aussi…

Un bureau de rédaction, d’illustration et un service de sponsoring !

Ah oui, au fait, nous sommes aussi sur Facebook, Twitter, Instagram, YouTube et nous avons aussi un groupe sur Facebook sur lequel nous pouvons discuter de toutes les problématiques qui se posent à nous, donc on vous y attend car nous avons besoin de vous !

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