Trump… 50 jours et un bilan qui est loin d’être brillant !

Cela fait maintenant un peu plus de 50 jours qu’il est à nouveau le locataire de la Maison Blanche et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a fait couler beaucoup d’encre pour des résultats médiocres…

En effet, il a proféré de nombreuses menaces, des promesses douteuses, des attaques répétées contre ses propres alliés et surtout provoqué le basculement du monde que nous connaissions. En bref Donald Trump veut changer tout en fonction de ce qu’il veut – ou plutôt agissant en fonction de ses propres intérêts – mais jusqu’ici, il semble que son pari est loin d’être gagné. Malheureusement le pire reste à venir !

Des paris osés mais aussi risqués à l’échelle mondiale

La doctrine Trump était, avant son élection, très simple, pour ne pas dire simpliste (un trait de caractère qui n’est pas très éloigné des réflexions de l’individu dont nous parlons ici) :

Il fallait acheter du dollar américain- la seule valeur qui compte dans ce monde, à ses yeux – il fallait acheter des actions américaines, de préférence celles des entreprises issues des grands patrons de la tech. Il fallait aussi acheter (forcément) des actions Tesla et des crypto-monnaies (et de préférence aussi celles de Trump)…

Seulement voilà, tout était bien avant qu’il n’arrive au pouvoir, mais une fois arrivé à la Maison Blanche et d’avoir mis ses promesses en pratique – enfin d’essayer de mettre ses promesses en pratique – les résultats économiques qui en résultent sont très différents :

Alors qu’il prononçait fièrement un discours sur la suprématie économique américaine sur sa chaîne favorite Fox News, un écran miniature (en bas à droite de l’écran principal) montrait les fluctuations du Nasdaq (l’indice boursier des valeurs technologiques) qui étaient en train de dégringoler. Le ridicule ne tue pas, heureusement d’ailleurs pour lui, mais  1.100 milliards se sont littéralement tout de même envolés le 10 mars qui a suivi…

Belle performance Mister President !

Une instabilité constante dans les déclarations !

S’il y a bien une chose que les marchés financiers détestent, c’est bien l’instabilité ! 

En cela, Trump est un spécialiste chevronné :

Un jour il annonce des droits de douane sur les pays qui sont supposés être traditionnellement des alliés et le jour suivant il change d’avis et met en suspens ces mêmes droits de douane. Un jour il fait preuve d’une agressivité sans précédent sur ces mêmes alliés et quelques heures après, il change complètement d’avis car ses conseillers ont essayés de lui faire comprendre qu’il était allé trop loin. Cependant la réalité est qu’il dicte peut-être les règles de la première puissance économique et militaire dans le monde, mais le monde n’est pas du tout prêt à se laisser faire (et cela vaut aussi en interne).

Canada, Union Européenne, Chine, Taïwan, Japon, Corée du Sud…

Toutes ces nations exportent vers les Etats-Unis, mais ces dernières, elles-aussi, importent des biens et des services venant d’eux. Aujourd’hui, l’inflation que pourrait générer sérieusement les impositions de taxes douanières venant de l’extérieur inquiètent la finance américaine, et qui dit inflation dit aussi perte d’emplois. D’autant plus que les comportements douteux du président américain risquent de tout faire basculer à n’importe quel moment et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’après 50 jours, les résultats ne se sont pas fait attendre :

En ce début du mois de mars, ce n’est pas du tout la grande joie au niveau des actions de la Tech – rappelons à ce propos que l’action Tesla a chuté de plus de 50%, et les ventes sont catastrophiques si on les compare à celles de l’année 2024, à la même période – les bourses européennes grâce à cela se portent plutôt bien, ce qui n’est pas de nature à plaire à Trump qui va peut-être nous piquer une nouvelle crise à ce propos. D’autant plus que la crypto Trump à perdu 90% de sa valeur et c’est sans parler du Bitcoin qui est descendu sous la barre des 80.000 dollars. 

Once again, congratulations Mister President !

Au niveau international ?

Sur le plan international, les choses sont encore moins brillantes :

Le Canada refuse catégoriquement une annexion des Etats-Unis, revendiquant clairement une nationalité à part entière (et engage des sanctions économiques sérieuses contre son puissant voisin). Les européens ont eux-aussi montré très clairement qu’ils étaient soudés, à un point tel même que les britanniques se sont rapprochés d’eux 5 ans après le Brexit (et on sait pourtant qu’il s’agissait d’un des plus fidèles alliés des USA). Musk doit d’ailleurs s’en mordre les doigts pour avoir soutenu financièrement le parti d’extrême droite de Nigel Farage (à la base de ce même Brexit), tout comme d’ailleurs, après avoir soutenu l’AFD en Allemagne qui a très largement perdu les élections législatives.

Les évènements récents ont démontré que Musk s’était ridiculisé en faisant un lobby pro-extrême droite en Europe ! 

Mieux encore, après toutes les menaces faites contre l’OTAN de la part des USA – allant même jusqu’à envisager une sortie de l’organisation – nous avons pu observer une réunion au sommet des dirigeants européens dans laquelle participait le premier ministre canadien Justin Trudeau, et quelques jours après, une autre réunion (sans les Etats-Unis) – à Paris avec le Président Macron – de 30 chefs d’état-major de l’UE et de l’OTAN – incluant aussi l’Australie et même le Canada !

Cette réunion était en soi capitale, car à l’heure où Vladimir Poutine et Donald Trump font tout pour déstabiliser l’OTAN, une nouvelle formation pourrait naître avec – et en cela c’est primordial – une sortie de la dépendance militaire des Etats-Unis (en bref nous parlons de souveraineté militaire).

Once again, well done Mister President !

Nous pouvons ajouter à cela la question du Groenland qui se pose aussi aujourd’hui, car deux partis indépendantistes viennent de gagner les élections et il y a fort à parier que la Russie n’en n’est pas très éloignée. Quant à la question ukrainienne, Trump se fait l’homme fort – après avoir humilié en public, devant le monde entier, le Président Zelensky, dans le bureau ovale – d’un accord de cessez-le-feu avec la Russie, après lui avoir imposé un chantage abominable (suspension de livraisons d’armes et des renseignements militaires). Des décisions sur lesquelles à peine une semaine après, le président américain est revenu…

Bien ! 

Mais ce n’est pas lui qui est victorieux dans l’histoire car les ukrainiens voulaient aussi cette trêve – bien avant d’ailleurs – mais en revanche ce qu’ils ne voulaient pas, c’était de brader leur pays (et de faire une pause dans le conflit). 

Finalement qui ressort gagnant de la partie ?

L’aide américaine s’est remise en route, Zelensky a joué la carte qu’il fallait avec ce que demandait Trump (garantissant presque son entrée dans l’UE et dans une nouvelle organisation de défense qui ne serait pas tout à fait l’OTAN) et finalement ce sont les russes – faut-il le rappeler, désormais les alliés des américains – qui sont maintenant au pied du mur…

Connaissant Trump, il y a fort à parier pour que les choses ne se passent pas très bien dans les jours qui suivent dans le cas où Poutine refuse un cessez-le-feu. Toujours est-il qu’il y aura – même en cas d’une paix possible – une note à payer et que ce dernier (ou ses successeurs) refusera d’assumer la part qui lui revient. Les procès en justice vont donc se multiplier tant du point de vue ukrainien qu’à l’international, et tôt ou tard il faudra que la Russie paye la facture de ses méfaits et ce n’est pas dit que les tensions montent encore entre les différentes parties prenantes… 

Bref la guerre n’est pas finie et il est grand temps de s’en rendre compte !

Sébastien Colson 

C’était bien ?

Bon…

Mais ce n’est pas tout, car une époque formidable c’est aussi un site Web et des centaines de réflexions qui traitent des problématiques de notre monde et c’est aussi…

Un bureau de rédaction, d’illustration et un service de sponsoring !

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